Tahiti Infos

Un futur jardin éducatif et touristique au CESC


Le président du CESC veut redonner une autre image au jardin du CESC
Le président du CESC veut redonner une autre image au jardin du CESC
PAPEETE, le 04/10/2016 - Le président du Conseil économique, social et culturel veut mettre en avant les espèces endémiques et médicinales de Tahiti. Winiki Sage a l'ambition de transformer le jardin du CESC en un véritable jardin d'Eden, où les scolaires, les touristes et les populations pourront retrouver plusieurs espèces utiles dans la vie des Polynésiens. Pour l'heure, cette idée n'est qu'un projet, il lui faut trouver le budget nécessaire pour réaliser cet espace qui sera bien sûr clôturé.

Le président du Conseil économique, social et culturel veut mettre en avant les espèces endémiques et médicinales de Tahiti. Winiki Sage a l'ambition de transformer le jardin du CESC en un véritable jardin d'Eden, où les scolaires, les touristes et les populations pourront retrouver plusieurs espèces utiles dans la vie des Polynésiens. Pour l'heure, cette idée n'est qu'un projet, il lui faut trouver le budget nécessaire pour réaliser cet espace qui sera bien sûr clôturé.

Il a de l'ambition et il veut joindre l'utile à l'agréable. Winiki Sage, président du Conseil économique, social et culturel (CESC) ne veut plus voir de terre-pleins presque inutilisés : "il y a un arbre à pain, il y a aussi des palmiers (…), c'est peut-être joli mais ils n'ont pas leur place dans nos jardins. Un scientifique m'a dit que ce sont des pestes végétales".

Winiki s'est donc lancé sur une autre voie, tout en donnant une autre image des jardins du CESC. "On aimerait bien planter des "Tou", des "Miro", ces arbres nobles de Tahiti. De faire ensuite des parterres avec toutes les plantes médicinales, d'autres parterres avec les plantes endémiques."

Un lieu unique qui pourra servir aussi bien aux scolaires qu'aux touristes. "L'objectif est que les écoles qui sont à côté, puissent venir découvrir les plantes médicinales, endémiques… on pourrait l'inscrire également dans le circuit des touristes. Je vois souvent des touristes passés par là, ils vont visiter la Présidence. Donc, je pense que si demain, il y a des pancartes expliquant qu'il y a des plantes qui sont uniques au monde et qu'ils ne pourront voir cela nulle part ailleurs. Je pense qu'il y a un intérêt touristique aussi. Bien sûr, ça va enjoliver tout autour." Des pancartes avec le nom des plantes "en français, tahitien et scientifique" pourraient être installées. "J'aimerai bien aussi qu'il y ait des explications sur comment est fait un médicament", suggère-t-il.

Planter des palmiers ne l'intéresse pas vraiment, "il y en a déjà partout, ce n'est pas que je suis contre, c'est très joli. Mais, j'ai envie de faire de ce jardin, un lieu qui n'accueille que des plantes d'ici."

Mais pour réaliser un tel projet, il faut un budget conséquent. Le président du CESC n'a pas encore évalué le coût pour l'embellissement de ce futur jardin, il espère néanmoins que les travaux d'aménagements démarreront d'ici le premier semestre 2017. "Ce projet ne fait pas partie des projets prioritaires, on en est conscients", explique-t-il. "Dans notre budget de l'année prochaine, on a des choses plus prioritaires. On a un souci par exemple, de climatisation qui est complètement obsolète et qu'il faudra changer. Donc, cela va dépendre de ce que l'on va devoir réaliser."

Et pour mettre en place ce jardin éducatif et touristique, le CESC fera appel au service parcs et jardins et de la propreté. "Il peut très bien avoir une production vivante gérée d'une manière partagée, c'est-à-dire qu'une fois que les plantes sont taillées, on peut donner aux personnes", souligne Guillaume Raynal, chef du service parcs et jardins du Pays.

UNE ZONE QUI SERA SURVEILLÉE

Faire un beau jardin, c'est bien mais le préserver c'est encore mieux. Pour éviter les vols de plantes, comme on a pu le voir à l'avenue Pouvanaa a Oopa, Winiki Sage compte sur la bienveillance des agents de sécurité, et l'idée de clôturer les jardins du CESC n'est pas exclue : "ce n'est pas une demande qui date d'hier. Je n'ai rien contre les SDF mais souvent le soir c'est rempli de SDF. Des fois, ils embêtent un peu le personnel et le soir quand je rentre, souvent, ils sont par là. Je ne fais pas ça contre eux. On fermerait les grilles le soir puis on ouvrirait le matin."

Mettre en place aussi un kiosque avec une serre pour protéger les plantes, des idées auxquelles Winiki Sage y a pensé. Mais là aussi le budget est important. "On va aller étape par étape, on va déjà faire avec les moyens que l'on a. Après, on essayera d'aller un peu plus loin dans les prochaines années."

Pour fonctionner le CESC bénéficie d'une subvention du Pays. L'an dernier, son budget de fonctionnement s'élevait à 120 millions de francs, sans compter les salaires des employés. "On sait qu'il faut faire des efforts et on sait aussi que ce genre de projet n'est pas prioritaire, c'est normal. Aujourd'hui, c'est difficile, il faut créer de l'emploi, on va voir comment on peut faire, peut-être avec les associations aussi, on verra bien."

Winiki Sage terminera son mandat de président en janvier 2018, il espère que son successeur prendra la relève, si l'aménagement du jardin a déjà été entamé.

Par contre, il sera difficile de planter des arbres sur ces terre-pleins puisque le parking se trouve juste en-dessous
Par contre, il sera difficile de planter des arbres sur ces terre-pleins puisque le parking se trouve juste en-dessous

Le jardin devrait être entièrement clôturé
Le jardin devrait être entièrement clôturé

Winiki Sage est élu jusqu'en janvier 2018. Il espère démarrer le chantier d'ici le premier semestre 2017
Winiki Sage est élu jusqu'en janvier 2018. Il espère démarrer le chantier d'ici le premier semestre 2017

Le service parcs et jardins et de la propreté

Le service parcs et jardins et de la propreté existe depuis 2004, il compte actuellement une soixantaine d'employés répartis sur plusieurs secteurs.

Sa mission est de concevoir, aménager, entretenir les parcs et jardins publics. "On a aménagé pas mal de giratoires, on a récupéré la gestion du parc Paofai. On produit beaucoup de plantes, on a deux grandes pépinières publiques (8 hectares à Papara et 2 hectares à Papeete). On essaye de produire de grands arbres aussi pour remplacer ceux qui sont mourants", explique Guillaume Raynal, chef du service.

Outre le jardin du CESC, un autre projet attend le service parcs et jardins et de la propreté, l'aménagement du futur tribunal foncier. Un projet qui pourrait démarrer l'an prochain.


le Mardi 4 Octobre 2016 à 16:16 | Lu 1310 fois