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Un Musée du street art ouvert à Papeete


PAPEETE, le 9 octobre 2016 - Ce samedi soir le Musée du street art de Tahiti a été inauguré en plein cœur de Papeete, rue Jeanne-d'Arc le long du centre Vaiama. L'organisation de festival Ono'u est à l'origine du projet, comme l'explique Sarah Roopinia, fondatrice du festival : "ça fait deux ans que j'y travaille, mais il fallait beaucoup de choses, le lieu, les autorisations, le concept… et les financements aussi. Ce musée est entièrement financé par des fonds privés, nous n'avons reçu aucunes subventions publiques."

Sarah Roopinia
Sarah Roopinia
Le but de ce lieu sera multiple : "À l'origine, c'était la volonté d'aller au-delà du parcours d'art mural que maintenant les Polynésiens connaissent et peuvent apprécier tous les jours dans la ville, et proposer un lieu qui allait être une passerelle entre Tahiti et les grandes capitales mondiales, et qui allait nous permettre d'être également connectés avec d'autres musées, des galeries, créer des résidences pour des artistes qui viendront plus régulièrement et embelliront la ville de façon plus périodique. Il y aura des rendez-vous Ono'u beaucoup plus fréquents." Tout un programme, avec aussi l'objectif d'être abordable. Le musée devrait d'abord tourner avec une salariée à temps plein et sera ouvert au public comme aux touristes. Une visite du musée et du parcours d'art mural coûtera entre 500 et 700 Fcfp.

La délégation de graffeurs est maintenant partie pour Raiatea, où le festival s'est délocalisé pour la première fois. Au programme : de nouvelles fresques, mais avec une dimension plus culturelle puisque les 17 artistes iront rencontrer la population locale pour s'imprégner de nos légendes, notre histoire et nos traditions, iront visiter Taputapuātea… Le festival se terminera le 12 octobre, mais une quatrième édition est déjà en cours de préparation.

Première visite du musée :

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Le parcours de peintures murales devient un atout touristique important pour Papeete
Le parcours de peintures murales devient un atout touristique important pour Papeete

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Dimanche 9 Octobre 2016 à 16:14 | Lu 4710 fois
           



Commentaires

1.Posté par Xenos le 09/10/2016 18:19 | Alerter
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Ce que c'est moche, quand même ! ...

Je me demande d'où vient cette rage de transformer le pays du bonheur et de la joie de vivre en une banlieue inculte du tiers-monde.

2.Posté par Banksy Bando le 10/10/2016 08:33 | Alerter
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cela s'appelle la globalisation...
le programme est en marche...On est au dela de la relation france-tahiti...c'est le capitalisme à l’état,sournois véhiculé par les lobby....
Tahiti-infos Comment s'organise ces montages financiers, par qui sont ils aider???
Mathius peut il nous apporter sa compétences francsmaçonik?

3.Posté par romain le 10/10/2016 09:14 | Alerter
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@xenos : tu as raison, c'est mieux de laisser nos façades délabrées et toutes pourries, de ne pas essayer d'y ajouter une touche de couleur ni d'essayer de tirer nos jeunes vers le haut en leur permettant de voir de l'art qu'ils n'auront jamais la chance d'apercevoir autrement. Bref, si y'en a bien un qui a la rage, c'est toi....et c'est bien dommage

.......mur blanc peuple muet.....

4.Posté par tutua le 10/10/2016 09:32 | Alerter
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mais non, c'est joyeux, coloré, beau, irréel, etc ...

5.Posté par Alys le 10/10/2016 09:55 | Alerter
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Xenos j'espère que c'est ironique ???!!!
Si ce n'est pas le cas je pense que tu as souffert d'un manque d'éveil artistique étant enfant. Je compatis car tu as raté beaucoup de choses, dont le fait de dire "je n'aime pas" et non pas "c'est moche"...
Ce musée est une chance et une bouffée d'oxygène pour les yeux, les oeuvres sont variées, engagées et j'espère y voir rapidement de nouvelles choses, des expos de quelques jours, bref plein de choses !

6.Posté par simone grand le 10/10/2016 10:27 | Alerter
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Allons Xénos, applaudissons plutôt ces émotions esthétiques qui nous saisissent au détour d'un trajet.
ça camoufle un peu la laideur habituelle de Papeete.
Encore bravo Sarah et tous les partenaires et acteurs

7.Posté par Xenos le 10/10/2016 22:00 | Alerter
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@ Alys : c'est plutôt le contraire, non ? Peut-être que je sais reconnaître l'art, au contraire.

Il y a quelque chose de destructeur, d'agressif, chez les grapheurs. Et je n'approuve pas cette lente destruction de la culture polynésienne, ici par un mouvement issu de la révolte des banlieusards, que l'on supporte dans les zones sinistrées faute surtout de pouvoir faire autrement.

Tu as déjà pris le RER parisien ? Eh bien tu serais ravi, au paradis : tout est tagué, graphé, des murs des immeubles aux wagons, intérieur et extérieur. C'est à gerber.

Pour masquer leur impuissance, les politiciens appellent ça de l'art, et comme ça, les gens n'ont plus qu'à la fermer... ou à raconter partout que c'est de l' "art".

8.Posté par TRANEOCLOCK le 11/10/2016 08:25 | Alerter
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@xenos ...en quoi les graffeurs qui colorient des murs participe t-il à la destruction de la culture polynésienne ? surtout lorsqu'ils s'en inspirent ? Et dans le cas ou un graffeur a peint quelque chose qui n'a rien à voir avec (typiquement des lettres que personne ne comprends) ? cela fait-il de lui un destructeur de la culture ou au contraire cela fait-il de lui une personne apportant une nouvelle réflexion sur la ville et la manière de se l'approprier ? Regarde autour de toi à quel point nous sommes noyés de publicité que nous subissons tout les jours sans avoir notre mot à dire..... ça c'est à gerber .....par contre dès qu'un petit jeune créatif peint avec ses tripes une œuvre qui va à l'encontre de l'establishment et qui n'entre dans aucun moule dans lequel la majorité des gens se sentent en sécurité.....alors là tout de suite il faut s'en plaindre....bref...tout ça pour dire qu'il faut être un peu plus ouvert d'esprit, avancer avec son temps et arrêter de tout mettre dans le même panier.

9.Posté par Faut pas pousser! le 11/10/2016 08:54 | Alerter
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C'est Buillard qui dois être content, ou comment rhabiller des façades à moindre frais....

10.Posté par le street art n''''est pas le palais de TOKYO le 11/10/2016 10:33 | Alerter
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@xenos
tu n'as pas tord sur le fond je partage ton avis (bien que j'aime plutôt le graffiti)
Mais le street art ne s'organise pas!!!!! c'est une contestation de l'ordre établis...Par contre ici, il est instrumentalisé, il est complètement crée et intégrée par le système (politicien/banques,sponsors des grandes boites et cie) le but est de défaire les peuples de leurs cultures pour leur donner une culture globalisé de travailleur/consommateur...
Le graffiti peut être très beau, deux trois murs de Papeete sont très beau il est vrai...mais le serait encore plus si cela était vraiment sortie du cœur des polynésiens...

11.Posté par tutua le 11/10/2016 16:07 | Alerter
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P7
justement, ici pas de métro et de gribouilliis sans aucun sens, une sorte de révolte par la mocheté, mais des graffs de grande qualité, vraiment.

12.Posté par Xenos le 11/10/2016 21:27 | Alerter
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@le street art n''''est pas le palais de TOKYO

Voilà, tu as mis le doigt dessus... Il y a une intention derrière cela et c'est bien celle que tu décris.

Dans le même ordre d'idées, il y a eu le carnaval à la brésilienne à Papeete. Il s'agit bien de défaire les peuples de leur culture.

13.Posté par simone grand le 12/10/2016 07:48 | Alerter
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La culture polynésienne a été combattue et détruire en 1818 après l'assassinat de Opu hara.
Danses, tatouages et récits d'origine furent interdits, la langue trafiquée.
Le protectorat a libéré les chants et danses et plus tard permis le réveil de pans de la culture rurale par essence et pas citadine.
Le street art est international et nous participons à ce chant du monde.

14.Posté par le street art n'est pas le palais de tokyo le 13/10/2016 06:52 | Alerter
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@xenos,
le "no tahittian allowed" fait sur le musée du streetart est vraiment ironique...surtout que celui la est un vrai street art interdit et qui derange...cela m'a fait bien rire en le voyant hier au journal...

15.Posté par Xenos le 13/10/2016 08:11 | Alerter
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@ le street art n'est pas le palais de tokyo

J'avais pas vu. Excellent :-)