Washington, États-Unis | AFP | vendredi 05/12/2025 - L'administration Trump a publié vendredi un document qui redéfinit sa "Stratégie de sécurité nationale" anticipant l'"effacement civilisationnel" de l'Europe et prônant la lutte contre les "migrations de masse" et la restauration de "la suprématie américaine en Amérique latine".
"Dans tout ce que nous faisons, nous mettons l'Amérique d'abord", résume Donald Trump dans une préface au document de 33 pages, qui exhorte à "protéger le pays contre les invasions".
"Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent (européen) sera méconnaissable dans 20 ans ou moins", affirme-t-il, alors que les relations entre les Etats-Unis et l'Union européenne se tendent, sur fond de négociations pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine sans participation active du vieux continent.
Le texte, qui était attendu d'ici la fin de l'année, confirme certaines grandes lignes de la politique étrangère américaine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Les présidents américains publient généralement une présentation stratégique de ce type à chaque mandat. La dernière, publiée par Joe Biden en 2022, avait mis l'accent sur l'acquisition d'un avantage compétitif sur la Chine tout en limitant une Russie jugée "dangereuse".
Le nouveau texte, disponible sur le site de la Maison Blanche, décrit de son côté de forts changements au sein de l'Alliance atlantique.
- "Perte des identités nationales" européennes -
"Il est plus que plausible que, d'ici quelques décennies au plus tard, les membres de l'Otan deviennent majoritairement non européens", assure-t-il.
"Il est légitime de se demander s'ils percevront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les États-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte" de l'organisation.
La Maison Blanche dénonce pèle-mêle les décisions européennes qui "sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des tensions, la censure de la liberté d'expression et la répression de l'opposition politique, la chute des taux de natalité, ainsi que la perte des identités nationales (...)".
Washington émet le voeu que "l'Europe reste européenne, retrouve sa confiance en elle-même sur le plan civilisationnel et abandonne son obsession infructueuse pour l’asphyxie réglementaire".
Berlin a réagi promptement via son ministre des affaires étrangères Johann Wadephul, estimant que l'Allemagne n'avait pas besoin de "conseils venant de l'extérieur", notamment sur "la liberté d'expression" ou "l'organisation des sociétés libres".
Le document américain, qui survole la stratégie sur l'Afrique et le Proche-Orient en quelques paragraphes, vise à réorienter l'ensemble de la politique diplomatique et militaire américaine, au regard des évolutions géopolitiques des dernières années.
- "Sécurité des frontières" -
Soulignant les efforts pour accroître l'approvisionnement énergétique américain, le texte estime que "la raison historique de l'Amérique de se concentrer sur le Moyen-Orient va diminuer".
Il appelle à "restaurer la suprématie américaine" en Amérique latine, et annonce un "réajustement" de la présence militaire américaine dans le monde, "pour répondre aux menaces urgentes sur notre continent" et recommande "un éloignement des théâtres dont l'importance relative pour la sécurité nationale américaine a diminué ces dernières années ou décennies".
Concernant la Chine, la stratégie réitère les appels en faveur d'une région Asie-Pacifique "libre et ouverte", mais met davantage l'accent sur la concurrence économique.
Le Japon et la Corée du Sud sont appelés à faire davantage pour soutenir la défense de Taïwan face à la Chine. "Nous devons inciter ces pays à augmenter leurs dépenses de défense, en mettant l'accent sur les capacités nécessaires pour dissuader les adversaires" de s'en prendre à l'île, affirme le document.
Washington affirme par ailleurs que "l'ère des migrations de masse doit prendre fin. La sécurité des frontières est l'élément principal de la sécurité nationale", affirme ce document dans le prolongement du tour de vis américain contre l'immigration.
"Nous devons protéger notre pays contre les invasions, non seulement contre les migrations incontrôlées, mais aussi les menaces transfrontalières telles que le terrorisme, les drogues, l'espionnage et la traite des êtres humains", poursuit-il.
Les services américains de citoyenneté et d'immigration (USCIS) ont annoncé mardi la suspension de toute demande de "carte verte" de résident permanent ou de naturalisation émanant de ressortissants de 19 pays. Jeudi, ils ont aussi réduit la durée des permis de travail de nombreuses catégories d'immigrés.
"Dans tout ce que nous faisons, nous mettons l'Amérique d'abord", résume Donald Trump dans une préface au document de 33 pages, qui exhorte à "protéger le pays contre les invasions".
"Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent (européen) sera méconnaissable dans 20 ans ou moins", affirme-t-il, alors que les relations entre les Etats-Unis et l'Union européenne se tendent, sur fond de négociations pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine sans participation active du vieux continent.
Le texte, qui était attendu d'ici la fin de l'année, confirme certaines grandes lignes de la politique étrangère américaine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Les présidents américains publient généralement une présentation stratégique de ce type à chaque mandat. La dernière, publiée par Joe Biden en 2022, avait mis l'accent sur l'acquisition d'un avantage compétitif sur la Chine tout en limitant une Russie jugée "dangereuse".
Le nouveau texte, disponible sur le site de la Maison Blanche, décrit de son côté de forts changements au sein de l'Alliance atlantique.
- "Perte des identités nationales" européennes -
"Il est plus que plausible que, d'ici quelques décennies au plus tard, les membres de l'Otan deviennent majoritairement non européens", assure-t-il.
"Il est légitime de se demander s'ils percevront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les États-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte" de l'organisation.
La Maison Blanche dénonce pèle-mêle les décisions européennes qui "sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des tensions, la censure de la liberté d'expression et la répression de l'opposition politique, la chute des taux de natalité, ainsi que la perte des identités nationales (...)".
Washington émet le voeu que "l'Europe reste européenne, retrouve sa confiance en elle-même sur le plan civilisationnel et abandonne son obsession infructueuse pour l’asphyxie réglementaire".
Berlin a réagi promptement via son ministre des affaires étrangères Johann Wadephul, estimant que l'Allemagne n'avait pas besoin de "conseils venant de l'extérieur", notamment sur "la liberté d'expression" ou "l'organisation des sociétés libres".
Le document américain, qui survole la stratégie sur l'Afrique et le Proche-Orient en quelques paragraphes, vise à réorienter l'ensemble de la politique diplomatique et militaire américaine, au regard des évolutions géopolitiques des dernières années.
- "Sécurité des frontières" -
Soulignant les efforts pour accroître l'approvisionnement énergétique américain, le texte estime que "la raison historique de l'Amérique de se concentrer sur le Moyen-Orient va diminuer".
Il appelle à "restaurer la suprématie américaine" en Amérique latine, et annonce un "réajustement" de la présence militaire américaine dans le monde, "pour répondre aux menaces urgentes sur notre continent" et recommande "un éloignement des théâtres dont l'importance relative pour la sécurité nationale américaine a diminué ces dernières années ou décennies".
Concernant la Chine, la stratégie réitère les appels en faveur d'une région Asie-Pacifique "libre et ouverte", mais met davantage l'accent sur la concurrence économique.
Le Japon et la Corée du Sud sont appelés à faire davantage pour soutenir la défense de Taïwan face à la Chine. "Nous devons inciter ces pays à augmenter leurs dépenses de défense, en mettant l'accent sur les capacités nécessaires pour dissuader les adversaires" de s'en prendre à l'île, affirme le document.
Washington affirme par ailleurs que "l'ère des migrations de masse doit prendre fin. La sécurité des frontières est l'élément principal de la sécurité nationale", affirme ce document dans le prolongement du tour de vis américain contre l'immigration.
"Nous devons protéger notre pays contre les invasions, non seulement contre les migrations incontrôlées, mais aussi les menaces transfrontalières telles que le terrorisme, les drogues, l'espionnage et la traite des êtres humains", poursuit-il.
Les services américains de citoyenneté et d'immigration (USCIS) ont annoncé mardi la suspension de toute demande de "carte verte" de résident permanent ou de naturalisation émanant de ressortissants de 19 pays. Jeudi, ils ont aussi réduit la durée des permis de travail de nombreuses catégories d'immigrés.





































