Providence, États-Unis | AFP | lundi 15/12/2025 - Les enquêteurs chargés de retrouver l'auteur des tirs à l'université américaine Brown, qui ont fait deux morts et neuf blessés samedi, ont diffusé lundi une série de photos et vidéos du suspect avant et après les faits.
On y voit l'homme vêtu de noir, masqué et coiffé d'un bonnet, se déplacer dans les rues de Providence, dans l'Etat de Rhode Island (nord-est), la ville qui abrite l'université d'élite de l'Ivy League.
"Nous sollicitons l'aide du public pour identifier cet individu", a commenté le chef de la police, le colonel Oscar Perez, lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi.
"Il est crucial que nous reconstituions les déplacements de cet homme, avant comme après. J'ai l'espoir que nous finirons par discerner un schéma", a ajouté le gouverneur de l'Etat, Daniel McKee.
Sur le terrain, les forces de l'ordre restaient présentes en nombre.
"Plusieurs équipes font des choses différentes: exploiter des preuves électroniques, extraire des preuves matérielles — c'est-à-dire des éléments médico-légaux sur la scène de crime —, enquêter dans les rues", a détaillé l'agent Ted Docks du FBI, qui offre une récompense de 50.000 dollars dans cette affaire.
- Pas de "menace immédiate" -
Dimanche matin, un homme d'une vingtaine d'années a été arrêté mais l'annonce de sa libération est intervenue dans la soirée car "il n'y a aucune raison de le considérer comme un suspect potentiel", avait alors indiqué le procureur général de l'Etat, Peter Neronha.
Samedi après-midi, un tireur a ouvert le feu dans le bâtiment d'ingénierie et de physique de l'université Brown, où des examens se déroulaient.
"Il est entré, a pointé son arme et il a crié quelque chose", a raconté à CNN Joseph Oduro, un attaché d'enseignement présent dans la salle. "Je ne sais pas ce qu'il a dit, et aucun des autres étudiants ne sait ce qu'il a dit, et après il a juste commencé à tirer."
Deux étudiants ont été tués: Ella Cook, vice-présidente de l'association républicaine de Brown, et Mukhammad Aziz Umurzokov, originaire d'Ouzbékistan, qui voulait devenir neurochirurgien.
Parmi les neuf autres blessés, l'un est dans un état critique, sept sont dans un état grave mais stable, et le dernier est sorti de l'hôpital.
La majorité des examens prévus d'ici à la fin du semestre ont été annulés, a annoncé Brown, qui reste cependant ouverte. "La police locale a indiqué qu'elle ne pensait pas qu'il y ait de menace immédiate", précisait un message sur le compte X de l'université lundi matin.
"Il n'y a eu aucune menace nouvelle, crédible et précise, où que ce soit dans la communauté", a confirmé le maire Brett Smiley lors de la conférence de presse en fin de journée.
Toutefois, "nous cherchons à rassurer nos habitants avec une présence policière remarquée et visible".
- Débat sur le port d'arme -
Lors d'un événement à la Maison Blanche dimanche, Donald Trump a qualifié l'attaque de "terrible". "Super université, vraiment l'une des meilleures au monde, ces choses peuvent arriver", a poursuivi le président américain.
Cette tuerie alimente encore le débat sur le port d'arme, garanti par la Constitution et auquel de nombreux Américains restent très attachés.
Le sénateur démocrate Chris Murphy a dénoncé dimanche sur CNN les mesures prises par l'administration Trump, "à la botte" de cette industrie, qui rendent plus probable, selon lui, cette forme de violence.
Avec plus d'armes à feu en circulation que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par ce biais le plus élevé de tous les pays développés.
En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon le site Gun Violence Archive.
L'histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu'aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l'abri, de l'entreprise à l'église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.
La fusillade la plus meurtrière en milieu scolaire de l'histoire du pays a eu lieu en avril 2007: un étudiant avait abattu 32 personnes sur le campus de l'université Virginia Tech avant de se suicider.
On y voit l'homme vêtu de noir, masqué et coiffé d'un bonnet, se déplacer dans les rues de Providence, dans l'Etat de Rhode Island (nord-est), la ville qui abrite l'université d'élite de l'Ivy League.
"Nous sollicitons l'aide du public pour identifier cet individu", a commenté le chef de la police, le colonel Oscar Perez, lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi.
"Il est crucial que nous reconstituions les déplacements de cet homme, avant comme après. J'ai l'espoir que nous finirons par discerner un schéma", a ajouté le gouverneur de l'Etat, Daniel McKee.
Sur le terrain, les forces de l'ordre restaient présentes en nombre.
"Plusieurs équipes font des choses différentes: exploiter des preuves électroniques, extraire des preuves matérielles — c'est-à-dire des éléments médico-légaux sur la scène de crime —, enquêter dans les rues", a détaillé l'agent Ted Docks du FBI, qui offre une récompense de 50.000 dollars dans cette affaire.
- Pas de "menace immédiate" -
Dimanche matin, un homme d'une vingtaine d'années a été arrêté mais l'annonce de sa libération est intervenue dans la soirée car "il n'y a aucune raison de le considérer comme un suspect potentiel", avait alors indiqué le procureur général de l'Etat, Peter Neronha.
Samedi après-midi, un tireur a ouvert le feu dans le bâtiment d'ingénierie et de physique de l'université Brown, où des examens se déroulaient.
"Il est entré, a pointé son arme et il a crié quelque chose", a raconté à CNN Joseph Oduro, un attaché d'enseignement présent dans la salle. "Je ne sais pas ce qu'il a dit, et aucun des autres étudiants ne sait ce qu'il a dit, et après il a juste commencé à tirer."
Deux étudiants ont été tués: Ella Cook, vice-présidente de l'association républicaine de Brown, et Mukhammad Aziz Umurzokov, originaire d'Ouzbékistan, qui voulait devenir neurochirurgien.
Parmi les neuf autres blessés, l'un est dans un état critique, sept sont dans un état grave mais stable, et le dernier est sorti de l'hôpital.
La majorité des examens prévus d'ici à la fin du semestre ont été annulés, a annoncé Brown, qui reste cependant ouverte. "La police locale a indiqué qu'elle ne pensait pas qu'il y ait de menace immédiate", précisait un message sur le compte X de l'université lundi matin.
"Il n'y a eu aucune menace nouvelle, crédible et précise, où que ce soit dans la communauté", a confirmé le maire Brett Smiley lors de la conférence de presse en fin de journée.
Toutefois, "nous cherchons à rassurer nos habitants avec une présence policière remarquée et visible".
- Débat sur le port d'arme -
Lors d'un événement à la Maison Blanche dimanche, Donald Trump a qualifié l'attaque de "terrible". "Super université, vraiment l'une des meilleures au monde, ces choses peuvent arriver", a poursuivi le président américain.
Cette tuerie alimente encore le débat sur le port d'arme, garanti par la Constitution et auquel de nombreux Américains restent très attachés.
Le sénateur démocrate Chris Murphy a dénoncé dimanche sur CNN les mesures prises par l'administration Trump, "à la botte" de cette industrie, qui rendent plus probable, selon lui, cette forme de violence.
Avec plus d'armes à feu en circulation que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par ce biais le plus élevé de tous les pays développés.
En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon le site Gun Violence Archive.
L'histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu'aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l'abri, de l'entreprise à l'église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.
La fusillade la plus meurtrière en milieu scolaire de l'histoire du pays a eu lieu en avril 2007: un étudiant avait abattu 32 personnes sur le campus de l'université Virginia Tech avant de se suicider.



































