Dernière journée de régates dans cette Tahiti Pearl Regatta Millésimée 2012. Eole et le Comité de course ont su conjuguer leurs envies de combler les 250 régatiers en course depuis le début de la semaine en leur proposant l’éventail le plus large des plaisirs de naviguer en Polynésie. Le Maraamu, l’alizé local, bien calé au secteur Est, a facilité dès les premières heures de la matinée le lancement d’un parcours de type « banane » entre Taha’a, l’île Vanille, et Raiatea, l’île Sacrée. Une mise en jambe tonique dans un flux bien établi déjà à plus de 12 nœuds, et qui laissait augurer d’une après midi de toutes les beautés avec ce tour de Taha’a à l’intérieur même du lagon, sur une mer émeraude et selon un parcours qui allait offrir aux 40 équipages toutes les allures entre cocotiers et écume immaculée du lagon. De quoi clôturer en apothéose une semaine hors du temps au pays du vent, du soleil et des mers les plus propices à la pratique de la voile.
Parcours « banane » en entrée d’une exceptionnelle journée de régate
Le parcours court entre trois bouées lancé tôt ce matin au large de la pointe Toamaro à Taha’a résumait à lui seul l’ambiance très particulière de la Tahiti Pearl Regatta, où l’on régate avec sérieux et détermination dans une ambiance parfaitement bon enfant. Les bagarres pour les bonnes places en bout de ligne ont ainsi donné lieu à de rageurs affrontements, étraves au ras des tableaux arrières, dans une envolée joyeuse d’invectives amicales entre équipages uniquement animés de l’envie de bien faire. Premiers à s’élancer, les lourds multicoques faisaient longtemps impression au plus près du vent face à la meute des monocoques gîtés lancés sur le même parcours à 10 minutes d’intervalle. La force montante du vent bouleversait quelque peu la hiérarchie établie depuis le début de la semaine entre gros et petits voiliers. Speed Feet 18, Mini 6,50 et Pogo 8,50 voyaient revenir en puissance les unités plus toilées de 40 et 50 pieds. Compacte et réactive, la flotte assurait à chaque passage de bouée le spectacle trop exclusif de voiliers lancés à toute allure, bord à bord et dans l’écume, leurs équipages tout à l’ouvrage de la préparation des prochaines voiles à affaler ou renvoyer.
Le leader du classement général provisoire catégorie monocoque, l’Oceanis 445 Distri Club Medical à Hervé Roncin enfonçait avec autorité le clou de son leadership en terminant second en temps réel, à quelques encablures du Pogo 8,50 Team Baroudeur de Sylvain Delanchy. Jean Pierre Basse et son A 40 L’Agathe, si souverain depuis le début des débats manquait totalement son départ et ne parvenait pas au terme des 4,5 milles de parcours, à se refaire.
Pierre Cosso a de nouveau fait briller son Outremer 45 Ecofip. Il a parfaitement tenu son rang dans le vent medium à fort du jour. Il s’est de nouveau efforcé de gommer son si peu avantageux rating en tenant à distance le leader du général, Olivier Houssin, sur Cuisine et dépendances (Catana 41)
Parcours « banane » en entrée d’une exceptionnelle journée de régate
Le parcours court entre trois bouées lancé tôt ce matin au large de la pointe Toamaro à Taha’a résumait à lui seul l’ambiance très particulière de la Tahiti Pearl Regatta, où l’on régate avec sérieux et détermination dans une ambiance parfaitement bon enfant. Les bagarres pour les bonnes places en bout de ligne ont ainsi donné lieu à de rageurs affrontements, étraves au ras des tableaux arrières, dans une envolée joyeuse d’invectives amicales entre équipages uniquement animés de l’envie de bien faire. Premiers à s’élancer, les lourds multicoques faisaient longtemps impression au plus près du vent face à la meute des monocoques gîtés lancés sur le même parcours à 10 minutes d’intervalle. La force montante du vent bouleversait quelque peu la hiérarchie établie depuis le début de la semaine entre gros et petits voiliers. Speed Feet 18, Mini 6,50 et Pogo 8,50 voyaient revenir en puissance les unités plus toilées de 40 et 50 pieds. Compacte et réactive, la flotte assurait à chaque passage de bouée le spectacle trop exclusif de voiliers lancés à toute allure, bord à bord et dans l’écume, leurs équipages tout à l’ouvrage de la préparation des prochaines voiles à affaler ou renvoyer.
Le leader du classement général provisoire catégorie monocoque, l’Oceanis 445 Distri Club Medical à Hervé Roncin enfonçait avec autorité le clou de son leadership en terminant second en temps réel, à quelques encablures du Pogo 8,50 Team Baroudeur de Sylvain Delanchy. Jean Pierre Basse et son A 40 L’Agathe, si souverain depuis le début des débats manquait totalement son départ et ne parvenait pas au terme des 4,5 milles de parcours, à se refaire.
Pierre Cosso a de nouveau fait briller son Outremer 45 Ecofip. Il a parfaitement tenu son rang dans le vent medium à fort du jour. Il s’est de nouveau efforcé de gommer son si peu avantageux rating en tenant à distance le leader du général, Olivier Houssin, sur Cuisine et dépendances (Catana 41)
Tour de Taha’a en conclusion de la TPR 2012
Il n’est probablement pas de meilleure manière d’apprécier une île aussi envoûtante que Taha’a que d’en faire le tour en bateau à voile. C’est précisément le menu qui était ensuite proposé aux coureurs pour clore en beauté une somptueuse semaine de régate. A peine remis de leurs émotions d’un parcours « banane » disputé « pieds au plancher », et les 40 voiliers repartaient, au terme d’un petit bord de dégagement au plus près du vent, pour 19 milles de bonheur dans le lagon. L’alizé d’Est ayant mis un peu de Nord dans son flux puissant, permettait un départ rapide sous spi. Les Multicoques entamaient un grand ballet d’empannages sous spis pour demeurer dans le meilleur de la veine de vent en perpétuelle accélération entre les hauteurs de Raiatea et Taha’a, tout en respectant les zones à risques où sévissent les fameuses Pua, ou « patates », monticules coraliens affleurant. Tourner autour de Taha’a dans les sens des aiguilles d’une montre offrait ainsi aux équipages le loisir de s’exercer à la navigation à toutes les allures. Le portant, dès la passe de Paï Paï, laissait place à une zone de transition, marquée par les calmes provoqués par les dévents de l’île. La chasse aux risées était ouverte, un coup au large, un coup à terre, avec au plus près des récifs coraliens la puissance du courant qui évacue le trop plein du lagon vers la passe. Le nord de l’île voyait les spinnackers multicolores disparaître en même temps que les voiliers accéléraient, fortement gîtés sous l’influence du vent frais venu de l’est, et qui tutoyait à ce point de la course les 20 noeuds. Les écarts s’accroissant témoignaient de la difficulté de l’exercice et les équipages les plus aguerris en profitaient pour creuser les écarts. Jean Pierre Basse, malgré un nouveau départ très calamiteux faisait donner la puissance de son plan Joubert Nivelt A 40 et s’imposait en temps réel, salué par les jets d’eau du remorqueur côtier de la Marine Nationale Maroa.
Palmarès 2012
Hervé Roncin et son équipage de l’Océanis 445 Distri Club Medical réalisent la passe de trois en remportant ce millésime 2012 de la Tahiti Pearl Regatta. Il résiste sur le fil au retour tonitruant du Pogo 8,50 Team Baroudeur au local de l’épreuve, Sylvain Devanchy, vainqueur du Tour de Taha’a.
Pierre Cosso et son Outremer 45 Ecofip sur Nusa Dusa ont survolé les débats au large comme entre trois bouées. Ils triomphent cette année sans avoir été réellement inquiétés, malgré les beaux parcours de ses dauphins, Olivier Houssin sur Cuisine et dépendances (Catana 41) et Gael Duclaux sur Makatea (Cat 33).
Le mot de Georges Korhel, Président du Comité de course
« Je suis venu ici pour la première fois l’an passé et j’ai vécu ma première TPR comme une grande découverte, une surprise totale. Cette année, je dois dire que tout a été parfait, pour moi comme pour toute l’équipe qui m’entoure. Cette course est géniale. Nous avons validé quatre manches pleines et intenses, toutes différentes dans leur concept. Carton plein. »
Le saviez-vous ?
Alain Gerbault
L’écrivain-journaliste-navigateur-tennisman Alain Gerbault a passé une grande partie de son existence à naviguer en Polynésie. Son buste trône en permanence à Bora-Bora.
Passe de trois…
Hervé Roncin, dominateur en catégorie monocoque avec son Oceanis 445 Distri Club Medical, réside à Tahiti où il navigue avec une belle régularité en compagnie d’un équipage de fidèles amis dont un Suisse. Hervé compte déjà deux victoires dans cette Tahiti Pearl Regatta.
Classement général provisoire Final
Groupe Multicoques
1-Pierre Cosso - Ecofip sur Nusa Dusa (Outremer 45)
2- Olivier Houssin – Cuisine et dépendances (Catana 41)
3- Gael Duclaux – Makatea (Cat 33)
Monocoques :
1- Hervé Roncin - Distri Club Medical (Oceanis 445)
2-Sylvain Delanchy –Team Baroudeur (Pogo 8,50)
3- Gael Lamisse - Horo Horo (Speed Feet 18)
Ils ont dit :
Jean Pierre Combescure, Hoe Hoe (Speed Feet 18)
« Dans notre régate « dans la régate » avec les autres Speed Feet, nous terminons second, ce qui constitue pour nous un formidable résultat. On a bien navigué aujourd’hui. On est passé entre les pièges météos mais aussi du parcours avec quelques haut fonds à éviter. Cela a été une semaine fantastique… »
Sylvain Delanchy, Team Baroudeur (Pogo 8,50)
« Nous gagnons la banane ce matin et nous terminons second du parcours autour de Taha’a. je ner sais pas encore si cela sera suffisant pour remporter la régate. On s’est beaucoup amusé. Le temps aujourd’hui était tout simplement idéal, et notre bateau légère était très à l’aise à toutes les allures. Le parcours « banane » est notre exercice favori et nous aurions aimé en disputer plus. La Tahiti Pearl Regatta a été une fois de plus fantastique.. »
Jean Pierre Basse, L’Agathe (Archambault 40)
« Nous remportons ce tour de l’île de Taha’a en temps réel ; c’est une grosse satisfaction. Nos départs du jour ont été moyens mais nous avons vite repris nos marques au large. Le bateau est très agréable à vivre, surtout sur mer plate comme à l’intérieur du lagon. Le dernier long bord au près aun peu débridé le long de l’est de l’île était magique… »
L’expression Tahitienne du jour :
Pua ; ce que les Tahitiens appellent trivialement une « patate », ces monticules sous marins qui affluent et rendent la navigation dans les lagons parfois dangereuses.
Crédit photo : Tor Johnson – Bertrand Duquenne
Il n’est probablement pas de meilleure manière d’apprécier une île aussi envoûtante que Taha’a que d’en faire le tour en bateau à voile. C’est précisément le menu qui était ensuite proposé aux coureurs pour clore en beauté une somptueuse semaine de régate. A peine remis de leurs émotions d’un parcours « banane » disputé « pieds au plancher », et les 40 voiliers repartaient, au terme d’un petit bord de dégagement au plus près du vent, pour 19 milles de bonheur dans le lagon. L’alizé d’Est ayant mis un peu de Nord dans son flux puissant, permettait un départ rapide sous spi. Les Multicoques entamaient un grand ballet d’empannages sous spis pour demeurer dans le meilleur de la veine de vent en perpétuelle accélération entre les hauteurs de Raiatea et Taha’a, tout en respectant les zones à risques où sévissent les fameuses Pua, ou « patates », monticules coraliens affleurant. Tourner autour de Taha’a dans les sens des aiguilles d’une montre offrait ainsi aux équipages le loisir de s’exercer à la navigation à toutes les allures. Le portant, dès la passe de Paï Paï, laissait place à une zone de transition, marquée par les calmes provoqués par les dévents de l’île. La chasse aux risées était ouverte, un coup au large, un coup à terre, avec au plus près des récifs coraliens la puissance du courant qui évacue le trop plein du lagon vers la passe. Le nord de l’île voyait les spinnackers multicolores disparaître en même temps que les voiliers accéléraient, fortement gîtés sous l’influence du vent frais venu de l’est, et qui tutoyait à ce point de la course les 20 noeuds. Les écarts s’accroissant témoignaient de la difficulté de l’exercice et les équipages les plus aguerris en profitaient pour creuser les écarts. Jean Pierre Basse, malgré un nouveau départ très calamiteux faisait donner la puissance de son plan Joubert Nivelt A 40 et s’imposait en temps réel, salué par les jets d’eau du remorqueur côtier de la Marine Nationale Maroa.
Palmarès 2012
Hervé Roncin et son équipage de l’Océanis 445 Distri Club Medical réalisent la passe de trois en remportant ce millésime 2012 de la Tahiti Pearl Regatta. Il résiste sur le fil au retour tonitruant du Pogo 8,50 Team Baroudeur au local de l’épreuve, Sylvain Devanchy, vainqueur du Tour de Taha’a.
Pierre Cosso et son Outremer 45 Ecofip sur Nusa Dusa ont survolé les débats au large comme entre trois bouées. Ils triomphent cette année sans avoir été réellement inquiétés, malgré les beaux parcours de ses dauphins, Olivier Houssin sur Cuisine et dépendances (Catana 41) et Gael Duclaux sur Makatea (Cat 33).
Le mot de Georges Korhel, Président du Comité de course
« Je suis venu ici pour la première fois l’an passé et j’ai vécu ma première TPR comme une grande découverte, une surprise totale. Cette année, je dois dire que tout a été parfait, pour moi comme pour toute l’équipe qui m’entoure. Cette course est géniale. Nous avons validé quatre manches pleines et intenses, toutes différentes dans leur concept. Carton plein. »
Le saviez-vous ?
Alain Gerbault
L’écrivain-journaliste-navigateur-tennisman Alain Gerbault a passé une grande partie de son existence à naviguer en Polynésie. Son buste trône en permanence à Bora-Bora.
Passe de trois…
Hervé Roncin, dominateur en catégorie monocoque avec son Oceanis 445 Distri Club Medical, réside à Tahiti où il navigue avec une belle régularité en compagnie d’un équipage de fidèles amis dont un Suisse. Hervé compte déjà deux victoires dans cette Tahiti Pearl Regatta.
Classement général provisoire Final
Groupe Multicoques
1-Pierre Cosso - Ecofip sur Nusa Dusa (Outremer 45)
2- Olivier Houssin – Cuisine et dépendances (Catana 41)
3- Gael Duclaux – Makatea (Cat 33)
Monocoques :
1- Hervé Roncin - Distri Club Medical (Oceanis 445)
2-Sylvain Delanchy –Team Baroudeur (Pogo 8,50)
3- Gael Lamisse - Horo Horo (Speed Feet 18)
Ils ont dit :
Jean Pierre Combescure, Hoe Hoe (Speed Feet 18)
« Dans notre régate « dans la régate » avec les autres Speed Feet, nous terminons second, ce qui constitue pour nous un formidable résultat. On a bien navigué aujourd’hui. On est passé entre les pièges météos mais aussi du parcours avec quelques haut fonds à éviter. Cela a été une semaine fantastique… »
Sylvain Delanchy, Team Baroudeur (Pogo 8,50)
« Nous gagnons la banane ce matin et nous terminons second du parcours autour de Taha’a. je ner sais pas encore si cela sera suffisant pour remporter la régate. On s’est beaucoup amusé. Le temps aujourd’hui était tout simplement idéal, et notre bateau légère était très à l’aise à toutes les allures. Le parcours « banane » est notre exercice favori et nous aurions aimé en disputer plus. La Tahiti Pearl Regatta a été une fois de plus fantastique.. »
Jean Pierre Basse, L’Agathe (Archambault 40)
« Nous remportons ce tour de l’île de Taha’a en temps réel ; c’est une grosse satisfaction. Nos départs du jour ont été moyens mais nous avons vite repris nos marques au large. Le bateau est très agréable à vivre, surtout sur mer plate comme à l’intérieur du lagon. Le dernier long bord au près aun peu débridé le long de l’est de l’île était magique… »
L’expression Tahitienne du jour :
Pua ; ce que les Tahitiens appellent trivialement une « patate », ces monticules sous marins qui affluent et rendent la navigation dans les lagons parfois dangereuses.
Crédit photo : Tor Johnson – Bertrand Duquenne
