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TEDx Papeete : "Le tourisme a de l'avenir en Polynésie"


Les intervenants lors du panel de discussion : Paul Sloan (Tahiti tourisme), Gilles Parzy (entrepreneur bio) et Eric Raffis (architecte) ainsi que l'organisateur, Philippe Lemonnier.
Les intervenants lors du panel de discussion : Paul Sloan (Tahiti tourisme), Gilles Parzy (entrepreneur bio) et Eric Raffis (architecte) ainsi que l'organisateur, Philippe Lemonnier.
FAA'A, le 23 juin 2016 - Le 2ème salon de l'association Tedx Papeete s'est tenu mercredi 22 juin. Au programme : des interventions autour du thème sur le tourisme et sur son devenir en Polynésie.
Cinq intervenants de tous bords et de mondes différents ont évoqué leurs visions du tourisme devant une assemblée de plus d'une centaine de personnes, mercredi 22 juin, à l'Intercontinental de Faa'a. Dans la salle, des professionnels du secteur, mais aussi de simples curieux "venus voir ce que c'est, Tedx." Alors, que s'est-il dit ? Paul Sloan, Directeur de Tahiti Tourisme, Gilles Parzy, entrepreneur bio et Eric Raffis, architecte local, ont répondu aux questions du public après leurs interventions.

Question du public : Êtes-vous optimiste pour le tourisme en Polynésie?
Gilles Parzy : Oui, tout dépend de chacun d'entre nous. Je pense que le tourisme a de l'avenir en Polynésie mais il faut qu'il y ait une véritable prise de conscience sur ce qu'il est possible de faire et des réactions sur le terrain.
Paul Sloan : Oui je suis optimiste. Il y a beaucoup d'opportunités autour de la question en Polynésie.

Doit-on favoriser un tourisme de masse?
Gilles Parzy : Selon moi, l'échelle humaine compte beaucoup. Tourisme de masse, c'est quelque chose qui ne me parle pas car je suis à la recherche d'une certaine authenticité.
Paul Sloan : Tout est question de capacité, de choix. Il est possible de développer quelque chose de petit mais qui touche beaucoup d'îles. Par exemple, les pensions de famille dans les îles peuvent rester un lieu d'accueil important pour les touristes, même s'ils deviennent de plus en plus nombreux.
Eric Raffis : Papeete n'a pas réellement d'identité polynésienne. Il faut refaire la voirie, les trottoirs, les façades des bâtiments. Il faut pousser les propriétaires d'immeubles à entretenir leurs biens. La dernière fois, sur le font de mer, j'ai rencontré des touristes qui descendaient du bateau. Je leur ai demandé ce qu'ils pensaient de Papeete et ils m'ont répondu: "Papeete, c'est sympa, c'est une ville comme en Indonésie…" Alors, bien sûr, ce n'est pas que négatif de ressembler à une ville indonésienne mais à nous de savoir si c'est ce que nous voulons vraiment. C'est une histoire de volonté de la part des politiques de rendre Papeete attractive. Et des locaux aussi. A eux de se réapproprier leur ville. Les gens désertent la ville les week-ends, c'est une ville morte mais il faudrait que ce la change : qu'il y ait des restaurants, de l'animation. Cependant, cela ne veut pas dire que je suis pour le tourisme de masse mais il y a des choses à faire. Notamment en ce qui concerne la culture polynésienne, qui pourrait amener plus de touristes. Par exemple, si l'on prend des événements comme le Heiva, on pourrait en faire plus de promotion et inviter les touristes à partager cet événement avec nous.

Comment la Polynésie peut-elle se démarquer par rapport au reste du Pacifique?
La Polynésie peut se démarquer, sans aucun doute. Il y a beaucoup de choses à faire pour cela. Mais, dans l'ensemble, elle se démarque déjà.

Rédigé par Amelie David le Jeudi 23 Juin 2016 à 14:54 | Lu 1266 fois