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Solidité du CHPF : Une étude pour "lever le doute"


"On va choisir deux intervenants pour ne pas avoir de difficultés techniques. Les choses se feront comme elles doivent se faire sans précipitation mais dans les règles", souligne le ministre de la Santé.
"On va choisir deux intervenants pour ne pas avoir de difficultés techniques. Les choses se feront comme elles doivent se faire sans précipitation mais dans les règles", souligne le ministre de la Santé.
PAPEETE, le 2 mars 2017. Après la décision d'évacuer la rotonde de l'hôpital en raison de possibles problèmes liés à la construction, une analyse de la structure des bétons du bâtiment principal est prévue au CHPF. L'objectif est de "lever le doute" souligne-t-on à l'hôpital

Depuis mercredi, le déménagement de la rotonde est devenu un casse-tête pour la direction du CHPF : 65 agents administratifs à recaser et les serveurs du centre d'appel du SAMU à déplacer. Jeudi matin, des locaux au sein du centre hospitalier ont été identifiés pour pouvoir les accueillir sans qu'il n'y ait d'interruption de l'activité. En revanche pour recevoir le dispensaire des Tuamotu-Gambier c'est plus compliqué : des patients y viennent chaque jour. La direction de la santé cherche donc un local qui pourrait accueillir les patients et les professionnels de santé. Mais ce casse-tête est encore minime face à celui qui pourrait se profiler au CHPF, qui a recensé en 2015 pas moins de 19 710 hospitalisations complètes en médecine, chirurgie et obstétrique et qui compte pas de moins de 1 803 postes budgétaires, répartis dans une centaine de métiers.

Après que des carottages effectués sur les maçonneries de la rotonde de l'hôpital ont révélé de possibles problèmes de structure du bâtiment, confirmés par une contre-expertise, la question de problèmes similaires dans le bâtiment principal du CHPF s'est "évidemment" posée souligne-t-on au ministère de la Santé. "On teste par précaution. On va faire des tests et voir s'il y a des choses similaires", met en avant le ministre de la Santé, Jacques Raynal. "Là on découvre quelque chose avec surprise et occasionnellement car il y avait des travaux réalisés sur le bâtiment. Si on n'avait pas eu ces travaux on n'aurait rien trouvé."

"Il faut lever le doute", confirme-t-on dans les bureaux du centre hospitalier. Si le propriétaire de l'hôpital est le Pays, c'est la direction de l'hôpital qui est responsable de la sécurité des patients et du personnel.

"Les choses se feront dans les règles"

Des carottages effectués sur les maçonneries de la rotonde de l'hôpital ont révélé de possibles problèmes de structure du bâtiment, confirmés par une contre-expertise.
Des carottages effectués sur les maçonneries de la rotonde de l'hôpital ont révélé de possibles problèmes de structure du bâtiment, confirmés par une contre-expertise.
Une campagne d'analyse va donc être effectuée. Il reste à définir quand et comment et avec qui. "Il n'y a pas d'urgence à tester le CHPF, on va le faire", note le ministre de la Santé. "Mais il faut qu'il y ait des procédures spécifiques. On va choisir deux intervenants pour ne pas avoir de difficultés techniques. Les choses se feront comme le doivent : sans précipitation mais dans les règles."

Si les résultats obtenus sur le bâtiment principal du CHPF étaient similaires à ceux obtenus sur le site de la rotonde, le casse-tête serait incomparable avec les conséquences de l'évacuation de la Rotonde. Selon le site internet du CHPF, l’établissement compte 548 lits et places en médecine, chirurgie et obstétrique. Pour comparaison, la clinique de Paofai compte 98 lits selon son site internet tandis que la clinique de Cardella indique avoir 99 lits et places en ambulatoire. "Si on s'aperçoit que la non-conformité est vraiment importante, ce sera vraiment compliqué à gérer et ce ne sera pas au niveau de l'hôpital mais au niveau du Pays qu'il faudra agir", souligne un proche du dossier.

La marge de manœuvre est en effet légère du côté des cliniques : "Le taux d'occupation en hospitalisation complète est de 59% à Cardella et 61% à Paofai", souligne le document du schéma d'organisation sanitaire du Pays. "Le taux d’occupation en hospitalisation de jour est de 65% à Cardella et 77% à Paofai."

Mais pour le moment, on se veut optimiste du côté du ministère de la Santé. "Le bâtiment n'a pas été construit au même moment ni par la même entreprise donc on a beaucoup de chance, et on l'espère, que les résultats soient bons", souligne Jacques Raynal.


L'assureur de TNAD saisi

TNAD a été maître d'ouvrage pour la construction de la Rotonde. Après l'avoir construit sur fonds propres, l'édifice a été rétrocédé au Pays. A ce titre, TNAD a mis en œuvre la garantie décennale. Leur assureur a été saisi et un expert local nommé avant la venue éventuelle d'un expert désigné par leur assureur. En revanche, c'est le Pays qui est propriétaire du bâtiment principal du CHPF.

Lors de son rapport sur le CHPF, publié en 2014, la chambre territoriale des comptes avait mis en avant des "malfaçons (notamment par infiltrations d’eau pluviale)". "Plus de 140 sinistres 'dégâts des eaux' ont été constatés depuis octobre 2010, y compris dans des services sensibles comme la réanimation, les blocs opératoires, les urgences", notait la juridiction qui soulignait que "La garantie décennale contre les nombreuses malfaçons (notamment par infiltrations d’eau pluviale) ne (pouvait) donc pas être mise en œuvre par le CHPF. Selon nos informations, cette garantie décennale n'a pas été mise en œuvre pour le problème des infiltrations.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 2 Mars 2017 à 15:52 | Lu 3492 fois
           



Commentaires

1.Posté par Pito le 02/03/2017 17:50 | Alerter
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S'il y a mal façon il faudrait très vite trouver les coupables, aussi bien au niveau des entreprises que des politiques de l'époque, si c'est le cas, certain ont dû s'enrichir énormément, il n'y aura pas trop de recherches à faire !!!!

2.Posté par Xenos le 03/03/2017 00:40 | Alerter
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"Les choses se feront dans les règles" ! LOL : on ferait mieux de les faire sérieusement, que "dans les règles".

Les règles en Polynésie française, la région la plus corrompue de France après la petite île de St Martin, d'après Transparency International (rapport de février 2017), on sait ce que ça donne.

3.Posté par CITRUS le 03/03/2017 06:53 | Alerter
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ôtez moi d'un doute

l’étude '''sérieuse''' sera effectuer par
les même qui on donnés le certificats de conformités ??????
incommensurable foutaise ,.....est gabegies

4.Posté par pif paf le 03/03/2017 12:30 | Alerter
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C'est surtout la situation financière de l'établissement qui doit être consolidée.

5.Posté par Tapio le 03/03/2017 12:37 | Alerter
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"On teste par précaution." Ben voyons !
C'est pour ne pas dire : "C'est très mal construit ! et ça risque de s'effondrer"....

6.Posté par beaulieu jean pierre le 03/03/2017 13:20 | Alerter
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Cet hôpital est mal construit et à coûté plus de quatre fois son prix initial, tout cela parce qu'au départ le territoire (Flosse) n'a pas voulu accorder à Bouygues la rallonge raisonnable qu'il demandait pour les avenants. On en connait le résultat.

7.Posté par Bob Carpentier le 03/03/2017 16:05 | Alerter
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Bonjour, oui Jean-Pierre tu as en partie raison, mais c'est bien plus compliqué et tordu que cela je pense , j' espère qu'ils vont creuser et que la vérité se fera à bon entendeur sa- pu !!

8.Posté par simone grand le 03/03/2017 16:15 | Alerter
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ET oui et pendant ce temps l'hôpital colonial de Vaiami est toujours debout.
vive les grands dirigeants autonomes ma'ohi!

9.Posté par emere cunning le 03/03/2017 20:48 | Alerter
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@ Pito, Xenos, Beaulieu, Carpentier et cie
Des malfaçons dans la construction de la rotonde, et top là mon pote... calomnions, calomnions gaiement, il en restera toujours quelque chose. Ce que vous êtes minables alors !
Vos grosses multinationales réclamer une rallonge...raisonnable, faire des petits profits ? Non mais, qui croyez vous duper ? Tiens, allez donc visiter les demeures, appartements et résidences secondaires des ingénieurs de Bouygues (je n'ai pas vu ceux des patrons), je doute fort que ses travailleurs portugais aient de toute leur vie amassé de quoi se payer un petit F2 bien à eux.
Quant je vous lis, j’ai l’impression de ne plus être chez moi en Polynésie, mais dans cette france minable que vous faites, tellement tordus et corrompus... que vous ne voyez que ça. VOUS ÊTES DES MINABLES !

10.Posté par beaulieu jean pierre le 04/03/2017 13:10 | Alerter
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@ emere cunning Je vois qu'au niveau de l’insulte tu n'as pas changé, Si il devait y avoir calomnie c'est de toi et de ta mauvaise foi que cela viendrait. Tu dois être un peu dérangée pour être devenue aussi raciste et surement très mal dans ta peau.
Si Ton Papy Flosse avait utilisé l'argent qui à l'époque se déversait allègrement sur nous et ce pendant plus de 20 ans, Nos infrastructures ne seraient pas aussi minables, encore eut il fallu qu'il écoute ceux qui le conseillait. Pour le Faratéa par exemple, j'était de ceux la, j'habitais tout à côté à l'époque et je savais que c'était de l'argent foutu en l'air. Le Tahara et en aval, bien d'autres gaspillages ont fait que nous en sommes encore la aujourd'hui.

11.Posté par Le Vieux le 05/03/2017 07:09 | Alerter
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@ emere cunning Je ne vois pas ce que Bouygue et ses ferrailleurs Portugais viennent faire là ? Il ne sont pour rien dans les malfaçons supposées ou réelles de l'hôpital. Autrement rassure toi les ouvriers Portugais de Bouygue ont tous une villa ou du moins une maison au Portugal, absolument tous et en plus au moins au minimum un F2 en métropole. C'est bien mal connaitre les travailleurs Portugais que de penser le contraire. Contrairement a ce que tu crois, ils n’étaient pas sous-payé. Ils suivaient Bouygue sur ses chantiers en France et dans le monde, ou ils logeaient dans des "algecos" appartenant a Bouygue. Les places se passaient de père en fils, comme les cols rouges Jurasiens de Droueau on ne pouvait pas devenir ferrailleurs de Bouygue si on n'était pas née dans certaines régions du Portugal. Et cela n’était pas spécifique aux ferrailleurs mais pour l'ensemble des corps de métiers du bâtiment de l'entreprise.

12.Posté par emere cunning le 05/03/2017 17:10 | Alerter
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@ beaulieu, Le Vieux et cie
je vois que t’as pas encore compris que le bon vieux temps où nous tendions l’autre joue est fini.
You’re amazing ! La france s'est débinée avec son fric et Bouygues avec ses coups tordus, mais G Flosse a quand même construit cet hôpital, ET vous revoilà à l’heure d’en profiter… la calomnie à la bouche, pour ne pas changer !!! Après votre risque négligeable, c’est la faute à un avenant, à la réforme pour contribuer au RSPF… bref, tous les prétextes sont bons pour ne pas contribuer, ni rembourser votre dû à la CPS, ni indemniser vos malades... Désolée, mais vous êtes aux yeux de tous des PROFITEURS MINABLES, y’a pas d’autres qualificatifs.
Quant à vos Saint Bouygues, Saint Dassault, Saint Wildenstein, Saint Pinault, Saint Fillon, ETC, cé bon, vous pouvez vous les garder.

13.Posté par pif paf le 06/03/2017 10:20 | Alerter
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@ beaulieu, Le Vieux et cie
Ben oui, toutes ces entreprises françaises, elles n'acceptaient pas de payer la juste contribution au développement de la Polynésie. La redevance obligatoire n'a jamais été perçue par les organes décisionnels du Pays.

C'est pas tout de verser des pots-de-vins au Turkménistan, il fallait aussi le faire en Polynésie.

14.Posté par beaulieu jean pierre le 06/03/2017 14:49 | Alerter
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@ Pif Paf : T'es sur que t'as pas un cafard qui te trotte dans la tête ? Sans la France nous serions ou ? et il lui faudrait encore payer une redevance, ça va pas la tête.