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Solidarité : Quand l'esprit de Noël œuvre pour les plus défavorisés


PAPEETE, le 21 décembre 2017 -Le mois de décembre et l'approche des fêtes de fin d'année, réveillent l'esprit de Noël des polynésiens. Collectes de dons, distributions de repas… les initiatives caritatives fleurissent sur les réseaux sociaux et dans les rues.

Athalie et Ina, Carine et Peahi, Natalia, ne se connaissent pas. Ils ne sont peut-être, même, jamais croisés, pourtant ils ont un point commun. Ils se sont tous mobilisés et chacun a créé sa collecte pour aller distribuer des cadeaux et un peu de bonheur aux plus défavorisés de Tahiti.
À la veille des fêtes, l'esprit de Noël pousse les gens à vouloir partager un peu de cette joie des fêtes de fin d'année. Ainsi, de nombreuses initiatives fleurissent soit pour donner à manger aux sans-abris, soit pour offrir des cadeaux aux enfants qui ne pourront pas en avoir. Sur les réseaux sociaux diverses initiatives voient le jour, les particuliers se mobilisent et font preuve de générosité.

CARINE ET PEAHI

Carine et Peahi ont une école de danse "Carpe Diem Dance School", l'année dernière ils avaient fait une collecte lors d'un de leurs cours. La séance était gratuite et ils avaient demandé à leurs élèves de donner la somme qu'ils voulaient pour une association ou d'amener des jouets. Au moment de donner les jouets à l'association, il était trop tard. Alors, le couple a décidé d'emballer le fruit de leur collecte et d'aller les distribuer eux-mêmes déguisés en père noël dans les quartiers défavorisés. "c'était top de voir le sourire des enfants et leurs yeux briller. Nous sommes allés dans les quartiers difficiles et nous avons demandé où il y avait des enfants. Du coup cette année on recommence. On a offert le dernier cours de danse contre des dons pour les enfants. Les sous que nous avons collectés ont servi à acheter des jouets neufs. Nous irons les distribuer avec notre fils le 24 décembre", explique Carine. L'école de danse réitérera l'expérience l'année prochaine, "ça nous tient vraiment à cœur. On veut donner un peu de bonheur à des enfants qui 'n’ont pas forcément la chance d'avoir de cadeaux pour Noël. "

ATHALIE ET INA

Pour Athalie Lacour et Ina Roullet , c'est à peu près la même histoire. Tous les dimanches Ina distribue des repas aux enfants de Hitimahana. À force, elle a réussi à enrôler ses filles et ses nièces. Athalie aide sa tante depuis le mois de février. À l'approche des fêtes, elles se sont dit qu'elles voulaient faire plus, "nous voulions leur donner un peu plus qu'un repas. Du coup on a fait un appel aux dons sur les réseaux sociaux. Beaucoup nous ont répondu et nous avons récolté bien plus que nous ne l'espérions. Malheureusement, il nous manquait certaines tailles. Nous sommes allés distribuer les jouets le week-end du 16 décembre. Ils étaient vraiment contents." Athalie encourage les gens à faire des dons. "il y a plusieurs façons de faire, soit en passant par les associations caritatives, soit par des collectifs, ou alors soit même. Il faut se bouger soi même pour faire bouger les choses. Aller visiter les personnes ne serait-ce que pour qu'elles voient qu'on s'intéresse à leur situation."

NATALIA GERMAIN

Solidarité : Quand l'esprit de Noël œuvre pour les plus défavorisés
Natalia Germain est à l'origine du collectif Ohana. Elle a débuté toute seule et puis son collectif a commencé à prendre de l'ampleur et réunir de plus en plus de monde. Lundi, ils seront une vingtaine de voitures à aller donner les cadeaux dans plusieurs quartiers d'une commune de Tahiti. "Le but est de garder le secret le plus longtemps possible, comme ça c'est une vraie surprise pour les habitants du quartier et les enfants. J'ai déjà trouvé les quartiers où nous irons distribuer les cadeaux cette année. Je suis allée faire de la reconnaissance pour organiser la distribution de dons."
"Noel est vraiment une fête où on partage beaucoup de choses en famille. C'est une date très importante surtout pour les enfants. On essaie aussi de ne pas oublier les parents qui se sacrifient pour leurs enfants."

Pour chacun la motivation est la même: donner un petit moment de bonheur à des enfants qui vivent dans des conditions difficiles. Ils rappellent aussi que chacun à son échelle peut faire quelque chose soit en passant par une organisation, où en allant dans les quartiers soi-même, même sans cadeau. Le but est simplement de partager.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Jeudi 21 Décembre 2017 à 09:43 | Lu 984 fois