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Six mois de prison avec sursis pour avoir crevé l'oeil d'un jeune homme


PAPEETE, le 14 février 2017 - "C'est la 4ème ou 5ème affaire de ce type qui revient devant le tribunal, avec ces portées importantes", lance sur un ton grave le président du tribunal ce mardi matin. Face à lui, accroché à la barre, un jeune homme se tient à la barre. Ce dernier est convoqué devant le tribunal de Papeete pour avoir, en juillet dernier, commis des violences volontaires sur un autre jeune homme lors d'une journée sur un motu à Makemo.

"Ce jour-là, tout le monde est à la plage, il y a de la musique, de l'alcool et une altercation éclate", décrit le magistrat du siège. Le prévenu tente de récupérer l'enceinte de sa cousine, prise auparavant par la victime. Cette dernière ne la rend pas. Les insultes fusent entre les deux hommes. Le détenteur de l'enceinte tombe à terre. Son agresseur présumé lui porte un coup de pied au visage. La force du choc est importante, à tel point que la victime devra être évasanée d'urgence, inconsciente et perdra son œil.

"Comment peut-on arriver à un tel paroxysme de violences? Là, ce n'est plus une altercation! Mon client n'était pas menaçant pour qui que ce soit", s'exclame l'avocate de la victime. Son client est aujourd'hui en état d'infirmité permanente. Il recevra dans les prochains mois une prothèse oculaire.

Pour le représentant du ministère public, cette affaire est d'une grande "absurdité". "Le prévenu n'est pas un délinquant du tout. Il se retrouve aujourd'hui dans une situation absurde mais sanctionnée car ce sont des violences volontaires", a-t-il déclaré. Le procureur a requis un an de prison dont six mois avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve pendant deux ans et de l'obligation d'indemniser la victime.

L'avocate du prévenu a rejoint le point de vue du parquet. "Mon client a toujours dit qu'il regrettait. Il a toujours eu des relations normales avec la victime et sont appelés à se revoir. Il faut trouver une situation adaptée", a-t-elle plaidé.

Le tribunal semble avoir entendu sa demande. Il a condamné le jeune homme de 25 ans à six mois de prison avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve. Cette condamnation, comme l'avait demandé son avocat, ne sera pas inscrite à son casier.

Rédigé par Amelie David le Mardi 14 Février 2017 à 17:00 | Lu 1474 fois
           



Commentaires

1.Posté par Fiu le 14/02/2017 17:47 | Alerter
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Voilà exactement pourquoi la violence ne fait qu'augmenter dans ce beau pays... Pas de prison et presque les félicitations du jury... Allez, y a plus qu'à rentrer à la maison comme si de rien n'était... Super le message transmis par la justice. Le gars devrait être en taule pour dix ans...

2.Posté par Rio le 15/02/2017 06:57 | Alerter
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:/ Bon courage et chance à la victime pour sa greffe.

3.Posté par TOM le 15/02/2017 09:45 | Alerter
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Le "avec sursis" et "ne sera pas inscrite à son casier" me fait bien marrer, c'est à cause de verdicts aussi cléments (et je mesure mes paroles pour rester courtois) qu'il y a autant de violence en Polynésie. La justice ne sert décidément à rien !!! C'est vous Messieurs les Juges qui encouragez la violence, quelle honte !

4.Posté par Anonyme le 15/02/2017 14:12 | Alerter
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@post 1et 3 entièrement d’accord avec vous.
Laxisme de la justice française.
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5.Posté par TARTONPION le 15/02/2017 16:26 | Alerter
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Mais comment voulez vous qu'on avance avec des peines aussi clémentes ???
du sursis et même pas dans le casier ?? mais ou allons nous ?? ce n'est pas ce que j'appelle rendre justice !