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Rivières : "Ce sont des opérations d’extraction déguisées, ces curages" (Antony Géros)


Les travaux d'aménagement d'un bassin dégraveur, dans le lit de la Taharuu à Papara.
Les travaux d'aménagement d'un bassin dégraveur, dans le lit de la Taharuu à Papara.
PAPEETE, 27 avril 2016 - Alors que le gouvernement planche actuellement sur un plan pluriannuel d’entretien et de réhabilitation des 79 rivières de Tahiti et Moorea, formalisé dès juin prochain dans un schéma directeur pour la gestion des rivières, le groupe UPLD a critiqué les travaux menés dans le lit de la Taharuu à Papara.

Dans un document remis à la presse, mercredi, le groupe UPLD parle de "démarches indécentes" conduites sous l’autorité des directions de l’Equipement et de l’Environnement. Devant la presse, mercredi matin, Antony Géros et Oscar Temaru ont évoqué les travaux actuellement menés dans le lit de la Taharuu à Papara : "Ce qu’il faut préciser, c’est jusqu’à quel point on peut parler de curage", a déclaré Antony Géros. "Un curage c’est lorsque l’on retire du cours d’eau tout ce qui n’a pas lieu d’y être. Aujourd’hui, on retire tout : les cailloux, les gravats, tout. C’est ce qu’on dénonce. Le plan rivière, avec les schémas directeurs, c’est une très bonne chose. Mais aujourd’hui, avec les travaux menés par le Pays, c’est tout le contraire de ce qu’on devrait normalement faire. (…) On a l’impression que l’on fait tout pour détruire ce milieu-là. Faut-il enquêter derrière pour voir s’il n’y a pas des intérêts particuliers. (…) Ce sont des opérations d’extraction déguisées, ces curages. (…) On est véritablement sur des mines d’extraction en pleine rivière".

"On a vu les images de ce qui se passe à la Taharuu", a ajouté Oscar Temaru. "Ce n’est pas du curage ça. C’est de l’extraction. Nous disons au président de notre de Pays de faire très attention. Bien sûr que nous soutenons les opérations de curage. Mais il y a curage et « curage » et des limites à ne pas dépasser".

Le Plan rivières présenté conjointement en mars dernier par les ministères de l’Equipement et de l’Environnement s’applique pourtant à mieux encadrer les opérations d’extraction. Ce dispositif s’articule autour de 10 axes dans le cadre d’un programme pluriannuel de réhabilitation des rivières, d'entretien et de protection des berges. Lors de sa présentation l’intention déclarée était de mettre un terme au "laxisme environnemental des gouvernements successifs devant les abus manifestes en matière d’extraction".

Rédigé par propos recueillis par JPV le Mercredi 27 Avril 2016 à 15:17 | Lu 1704 fois
           



Commentaires

1.Posté par taramea le 27/04/2016 16:42 | Alerter
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occupe-toi de ton dépotoir à saint-hilaire, qui pourri la vie des gens d'à côté, nettoye ta ville lorsqu'il pleut, de la boue partout, construit un vrai marché pour les vendeurs de légumes et non pas un bidonville , et arrête de critiquer alors que vous n'avez rien fait lorsque vous étiez au pouvoir. MAMU

2.Posté par Mathius le 27/04/2016 17:02 | Alerter
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Qui au tavini ã une entreprise d'extraction?

3.Posté par pat le 27/04/2016 18:03 | Alerter
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Il n'a pas tord! Nos rivières sont devenues des mines (d'argent) d'extraction par des entrepreneurs sans scrupules dont le dernier souci est la préservation de l'environnement...

4.Posté par Pito le 27/04/2016 19:03 | Alerter
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Il faut bien qu'il trouve quelque chose à dire pour ne pas se faire oublier !!! Vraiment ce guignol ferait mieux de s'occuper du bien être de ses administrés qui eux subissent des inondations à chaque forte pluie.

5.Posté par simone grand le 28/04/2016 10:33 | Alerter
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La délibération de février 2004 délimitant le domaine public permet au Pays de s'approprier des terres privées sans démarche d'expropriation ne serait-ce que pour 1f symbolique.
En justement 2004, le gouvernement Temaru n'a pas cherché à réparer cela.
Normal quand on occupe une terre privée que l'on fait passer pour municipale sans avoir
respecté aucune des règles du jeu du fenua.

6.Posté par TARTONPION le 28/04/2016 10:55 | Alerter
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c'est simple, suffit de vérifier à qui profite ses extractions ... bien sur que tout cela est une grande masquarade.

7.Posté par taramea le 28/04/2016 12:08 | Alerter
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suis propriétaire terrien à la Taharu'u, la 1ère tranche a été effectuée devant chez moi, je suis très content du travail de consolidation des berges qui a été fait, avec les dernières grosses crues, aucun problème, l'eau coulait normalement et cela doit continuer pour ceux qui sont plus haut et la dernière tranche pour ceux qui sont vers la mer. Les personnes qui sont dans les associations de défense de l'environnement se prennent pour des décideurs, à notre place, sans venir nous voir, et en plus, aucun n'habite près de la rivière Taharu'uEffectivement, au début c'était du n'importe quoi, les camions sortaient avec du gravier de la Taharu'u, et depuis, ils ne circulent plus sur la route, ils restent dans la rivière, il n'y a plus d'extraction sauvage, donc, il faut laisser l'entreprise travailler à consolider les berges comme il a fait pour nous.