Tahiti, le 5 décembre 2025 - La commission des institutions a adopté vendredi la résolution Temaru sur la souveraineté du peuple polynésien sur ses ressources naturelles. “Rien n’est symbolique”, a affirmé Antony Géros, prenant le contre-pied de Moetai Brotherson, qui soulignait la veille le caractère purement politique d’un texte dépourvu de portée législative. L’amendement de Hinamoeura Morgant Vross a sans surprise été rejeté.
La voie était dégagée : la résolution d’Oscar Temaru, réaffirmant la “souveraineté permanente, inaliénable et imprescriptible” du peuple polynésien sur ses richesses naturelles, a été validée sans accroc apparent, malgré des échanges prolongés en commission. Le Tavini évoluait presque en terrain neutre. La sénatrice Lana Tetuanui était à Paris pour défendre le budget des Outre-mer, le tāvana de Bora Bora Gaston Tong Sang était absent et aucun représentant A here ia Porinetia ne siège dans cette commission. Seule Pascale Haiti-Flosse, élue du Tapura mais non membre – donc sans droit de vote –, a assisté aux débats.
Selon Antony Géros, la séance s’est déroulée “sereinement” et a permis de parvenir à un “consensus” autour du texte. “Rien n’est symbolique”, a-t-il insisté, rappelant que le gouvernement n’a exprimé “aucun avis de divergence” et qu’il soutient la résolution, Moetai Brotherson ayant assisté au début des débats. En pratique, son adoption ne modifie rien, mais elle permet au Tavini d’affirmer politiquement sa ligne sur la souveraineté des ressources naturelles. Pour Antony Géros, la résolution “reconnaît” au niveau local une position déjà affirmée par les Nations unies en 2016, lorsqu’elles avaient exhorté la France à reconnaître la souveraineté du peuple polynésien sur ses richesses naturelles.
Une résolution qui “ne mange pas de pain”
Pour Pascale Haiti-Flosse, la priorité n’est pas là. Elle a rappelé l’importance des ressources déjà exploitées, comme l’exportation du thon, et le rôle protecteur de l’État dans la gestion de la ZEE. Elle concède que cette résolution “ne mange pas de pain”, mais estime “qu’il y a plus important comme le coût de la vie, le logement, le travail. Cette résolution arrive au mauvais moment. J’ai l’impression que c’est une perte de temps, quelque part”.
Du côté du Tavini, le texte s’inscrit dans la stratégie diplomatique engagée depuis la réinscription du Pays sur la liste des territoires à décoloniser en 2013 : maintenir l’ONU impliquée dans le dossier polynésien et éviter tout risque de désengagement. Antony Géros rappelle que la résolution ne fait que “conforter localement une position déjà exprimée par les Nations unies en 2016”, portée cette fois par les élus eux-mêmes.
Sans surprise, l’amendement déposé par Hinamoeura Morgant-Cross, visant à encadrer toute décision relative à l’exploration ou l’exploitation des fonds marins (référendum, étude d’impact indépendante, vote de l’assemblée), a été rejeté. Pour Antony Géros, il était “hors sujet”, la résolution n’ayant aucun lien avec l’exploitation minière. “Elle souhaiterait, comme à son habitude, faire un référendum ou une consultation”, a-t-il ironisé.
Le texte poursuit désormais sa route vers la séance plénière, où il devrait être adopté sans difficulté. L’adoption de cette résolution est un geste politique qui affirme clairement la ligne du Tavini mais qui ne change rien au quotidien des Polynésiens.
La voie était dégagée : la résolution d’Oscar Temaru, réaffirmant la “souveraineté permanente, inaliénable et imprescriptible” du peuple polynésien sur ses richesses naturelles, a été validée sans accroc apparent, malgré des échanges prolongés en commission. Le Tavini évoluait presque en terrain neutre. La sénatrice Lana Tetuanui était à Paris pour défendre le budget des Outre-mer, le tāvana de Bora Bora Gaston Tong Sang était absent et aucun représentant A here ia Porinetia ne siège dans cette commission. Seule Pascale Haiti-Flosse, élue du Tapura mais non membre – donc sans droit de vote –, a assisté aux débats.
Selon Antony Géros, la séance s’est déroulée “sereinement” et a permis de parvenir à un “consensus” autour du texte. “Rien n’est symbolique”, a-t-il insisté, rappelant que le gouvernement n’a exprimé “aucun avis de divergence” et qu’il soutient la résolution, Moetai Brotherson ayant assisté au début des débats. En pratique, son adoption ne modifie rien, mais elle permet au Tavini d’affirmer politiquement sa ligne sur la souveraineté des ressources naturelles. Pour Antony Géros, la résolution “reconnaît” au niveau local une position déjà affirmée par les Nations unies en 2016, lorsqu’elles avaient exhorté la France à reconnaître la souveraineté du peuple polynésien sur ses richesses naturelles.
Une résolution qui “ne mange pas de pain”
Pour Pascale Haiti-Flosse, la priorité n’est pas là. Elle a rappelé l’importance des ressources déjà exploitées, comme l’exportation du thon, et le rôle protecteur de l’État dans la gestion de la ZEE. Elle concède que cette résolution “ne mange pas de pain”, mais estime “qu’il y a plus important comme le coût de la vie, le logement, le travail. Cette résolution arrive au mauvais moment. J’ai l’impression que c’est une perte de temps, quelque part”.
Du côté du Tavini, le texte s’inscrit dans la stratégie diplomatique engagée depuis la réinscription du Pays sur la liste des territoires à décoloniser en 2013 : maintenir l’ONU impliquée dans le dossier polynésien et éviter tout risque de désengagement. Antony Géros rappelle que la résolution ne fait que “conforter localement une position déjà exprimée par les Nations unies en 2016”, portée cette fois par les élus eux-mêmes.
Sans surprise, l’amendement déposé par Hinamoeura Morgant-Cross, visant à encadrer toute décision relative à l’exploration ou l’exploitation des fonds marins (référendum, étude d’impact indépendante, vote de l’assemblée), a été rejeté. Pour Antony Géros, il était “hors sujet”, la résolution n’ayant aucun lien avec l’exploitation minière. “Elle souhaiterait, comme à son habitude, faire un référendum ou une consultation”, a-t-il ironisé.
Le texte poursuit désormais sa route vers la séance plénière, où il devrait être adopté sans difficulté. L’adoption de cette résolution est un geste politique qui affirme clairement la ligne du Tavini mais qui ne change rien au quotidien des Polynésiens.





































