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Règlement arbitral : le CESC rejette en bloc le joker du Pays


Règlement arbitral : le CESC rejette en bloc le joker du Pays
Les membres du CESC réunis en session plénière mercredi matin 4 juillet ont, à l’unanimité, donné un avis défavorable au projet de « loi du pays » relative aux rapports entre les professionnels de santé du secteur privé et la Caisse de Prévoyance Sociale.

L’instance consultative a adopté ainsi une position de principe par laquelle elle reproche au gouvernement de se tromper de sujet en éludant le principal qui selon elle est la réforme de la protection sociale généralisée : « prise dans un effet de ciseau (croissance non maîtrisée des dépenses et baisse des recettes), la PSG est en danger et le régime survit aujourd’hui à coups d’expédients (déficit de l’assurance maladie couvert par les réserves du régime de retraite) », justifie le CESC dans ses recommandations. « Dans ce contexte, le projet du gouvernement feint d’ignorer l’impasse financière (et non réglementaire) dans laquelle est la PSG »

Inspiré du règlement arbitral métropolitain organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie en l'absence de convention médicale, ce dispositif réglementaire a été échafaudé par le ministère de la Santé pour remédier aux dysfonctionnements qui agitent le secteur de la santé en Polynésie française depuis février dernier. Le texte donne au pays l’option d’un arbitrage réglementaire s’imposant à l’ensemble des parties, CPS et médecins libéraux, dans le respect des engagements budgétaires et dans l’attente de la définition d’une convention collective.

Ce projet de loi de pays devrait tout de même être présenté prochainement en Conseil des ministres pour validation avant d’être transmis à l’assemblée de Polynésie française, probablement pas avant septembre prochain, pour être soumis au vote.

En attendant le secteur de la santé demeure suspendu, en Polynésie française, aux dispositions provisoires prises par la CPS jusqu’à la fin juillet pour maintenir un semblant de fonctionnement normal, notamment en ce qui concerne les taux de remboursement et le tiers payant, particulièrement à l’attention des longues maladies. Et ce, dans l’attente du ralliement des médecins libéraux aux dispositions de la Convention individuelle, seule option laissée valide dans le cadre de leur bras de fer, par la Caisse de prévoyance sociale pour un retour à la normale.
Demeurera alors intacte la nécessité pour la CPS, avant la fin 2012, de parvenir à une convention collectives d'accord parties avec les praticiens libéraux.

Une manche de billard à trois bandes qui se joue sous l'oeil dubitatif et certainement perplexe des malades polynésiens.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 4 Juillet 2012 à 15:26 | Lu 1860 fois
           



Commentaires

1.Posté par tupai le 05/07/2012 09:25 | Alerter
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cette histoire dure et dure beaucoup trop ! je n'y comprends rien et je ne crois pas être le seul
qui peut nous expliquer le pb ?

2.Posté par Energumène le 05/07/2012 11:12 | Alerter
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@ tupai

les taote y en a vouloir plein de sous
la CPS y en a pas vouloir payer

(copyright Gosciny)

3.Posté par tauraa le 05/07/2012 11:41 | Alerter
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Et le malade, y'en a qu'à se faire fout

4.Posté par Aubrac le 05/07/2012 13:56 | Alerter
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Ce dossier n'avance pas à cause de l'égoïsme et du corporatisme des médecins, qui appliquent par exemple des tarifs bien supérieurs à ceux pratiqués en Métropole, dans un Fenua en difficulté économique depuis déjà quelques années. L'importance de la crise économique ne semble pas avoir été intégrée par les médecins, qui veulent continuer à s'assurer un train de vie confortable.
Par ailleurs, du coté de la C.P.S, une réforme de la protection sociale généralisée s'impose, car il y a de plus en plus de bénéficiaires et de moins en moins de contributeurs. C'est humain : quand une prestation est gratuite, les bénéficaires ont tendance à en abuser.

5.Posté par manoa le 05/07/2012 14:54 | Alerter
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Le problème, c'est que les taote se font beaucoup de fric sur le dos des malades et la CPS sur le dos des cotisants du coup chacun montre l'autre du doigt et conduit à l'inertie de la situation...Les deux camps abusent de la population...

6.Posté par Agathe le 05/07/2012 16:02 | Alerter
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C'est une blague ???? pour vous les seuls responsables sont les médecins ????
Je vous rappelle que les médecins ont plus de diplômes (8 ans et plus) que toutes les autres professions, qu'ils payent des assurances astronomiques ET QU'ILS BOSSENT PLUS DE 10 à 12 H par jour !!!!!!!
Que ferons-nous sans nos taote? Si ils cessent de travailler, comment nous soignerons-nous?

Il n'y a aucune raison pour qu'ils soient les seuls à réduire leurs revenus. Je rappelle que le salaire moyen à la CPS est de 400.000 FCFP (ont-ils plus de 8 années d'étude après le bac????).

PS: je signale que je ne suis ni médecin, ni épouse de médecin ni fille de médecin!!!


7.Posté par Aubrac le 05/07/2012 17:10 | Alerter
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Il n'y a pas que les médecins qui travaillent autant, pour des revenus bien moindres. Si les médecins ne sont pas les seuls responsables de cet état de fait, ce sont eux qui en tirent le plus grand bénéfice. Ils doivent donc participer aux efforts de tous pour réduire les dépenses de santé.
Quant aux salaires des agents de la CPS, il est sans doute possible de les revoir à la baisse, ou de réduire le nombre d'employés.
En réalité, tout le monde est concerné par ce problème, même les malades dont les dépenses parfois inutiles grèvent les budgets de santé des organismes sociaux. Depuis que de nombreux médicaments ne sont plus remboursés en France, on a constaté une baisse significative de la demande. En fait, une grave dérive affecte ce domaine. Les patients sont devenus des consommateurs, et la médecine, un vaste commerce où sont impliqués non seulement les praticiens, mais également les pharmaciens et les laboratoires. La crise économique risque de remettre en cause ce beau montage de profits...

8.Posté par ponui le 05/07/2012 17:43 | Alerter
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Comment peut on écrire des commentaires aussi débiles!( sauf Agathe) Bien sur qu'un toubib touche plus qu'en métropole (800 cfp de plus par consultation) Qui ne gagne pas plus en salaire ici qu'en métropole?(meme le smic est plus élevé ici) Aubrac , penses tu que le salaire des personnes qui travaillent à la sécu en métropole soit de 350.000 cfp? (pour ne pas dire les 400.000 reconnus!) Le jour ou les toubibs en auront marre qu'on les prennent pour des bandits , ils auront toujours du boulot ailleurs et vous, vous irez faire la queue pendant 3heures dans un dispensaire pour faire soigner votre gamin malade.
PS:ne suis ni toubib, ni fils de toubib, ni mari d'Agathe!!(que je ne connais pas)

9.Posté par Aubrac le 05/07/2012 19:06 | Alerter
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Ponui qui semble bien s'y connaitre en débilité pour évaluer ainsi les commentaires, semble ignorer la véritable situation économique du Fenua. Le problème n'est pas que le SMIC soit plus élevé ici qu'en Métropole, mais que le nombre de chômeurs est proportionnellement beaucoup plus important en Polynésie qu'en Métropole. Beaucoup de tahitiens ne percoivent donc même pas le SMIC... La misère gagne et les nantis en profitent. Un peu plus de justice sociale ne nuira pas à ce pays !


10.Posté par Popoti le 06/07/2012 05:41 | Alerter
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Bizarre, pourquoi le directeur de la CPS ne revoie t il pas l accord d Etablissement de son personnel ? (pour en diminuer le cout et non l inverse).

Sur ce sujet, on ne l entend jamais, il doit trouver normal, aussi, que son personnel voyage avec l argent de nos cotisations.

Nous aimerions aussi l entendre sur les actions en cours contre le travail au noir (si elles existent ???) qui doit representer un manque a gagner important pour la CPS (mais, il est vrai qu il faut mouiller la chemise, dur, dur, de quitter son bureau douillet )

OH, OH, la CPS, un peu de courage, communiquer au public des informations fiables sur ces sujets.

11.Posté par emere cunning le 06/07/2012 08:09 | Alerter
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Oui, une pompe à fric pour beaucoup.
Les médecins ne se contentent pas d'user, ils abusent et ne renonceront pour rien au monde à leurs bonnes habitudes passées, de se remplir la brouette allant jusqu'à raconter des "bobards" à leurs patients qu'il leur faut à tout prix fidéliser, vu la concurrence [consultations/examens/contrôles à répétition, ordonnances coûteuses et aux 3/4 inutiles, arrêts de travail en-veux-tu-en-voilà]. Et qu'ils ne nous disent pas le contraire, à part quelques rares taote connus (nuance), nous le vérifions tous les jours avec les mêmes médecins, dont certains seraient repartis vers des cieux plus cléments et bien vite revenus backward to Tahiti my love... de peur de décaisser.
Les assureurs qui eux aussi matraquent dur et ne décaissent que très rarement (d'autant que le polynésien n'est pas procédurier, hélas, quand on voit les conneries que certains médecins font).
Le personnel de la CPS servis comme des pachas en salaires et bien d'autres privilèges qui n'ont cours que dans ce genre de boites où le fric tombe du ciel. Enfin, c'est ce qu'ils croient, jusqu'à ce qu'elle coule.
Et nos malades, bien sûr, les vrais qui sont prêts à tout "avaler", et les faux dont les abus sont parfois époustouflants. Et ne leur faites pas la leçon, ils vous rient au nez et ne changeront pas plus leurs habitudes, eux aussi.
Ouais, on est pas sortis de l'auberge... encore que l'actuelle cure générale de dé-consommation nous ramènera, peut-être, à la raison.

12.Posté par Bérézina le 06/07/2012 19:51 | Alerter
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de toutes façons, le CESC n'a aucun pouvoir et son avis n'est que consultatif. Le Haut Conseil qui a été supprimé était bien plus utile; le gouvernement peut donc bien pondre la loi qu'il veut.
Et le "conflit" va bien finir par se régler, ça fait 6 mois que la CPS croit faire des économies avec la dénonciation de la précédente convention. Les malades se sont reportés sur l'hôpital, où tout est encore pris en charge à 100%, alors que plus cher que dans le privé.
Finalement, tel est pris qui croyait prendre...

13.Posté par énergumène le 06/07/2012 23:17 | Alerter
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@bérézina
1/ à l’hôpital on a déjà payé (dotation globale) donc çà coûte pas plus cher. Il peuvent multiplier leurs actes à l'infini on paye pas plus mdrrrr

2/ si le gouvernement fait ce qu'il veut, nous on fera comme nos chers taote, on ira au conseil d'état et hop 1 an de gagné même si la loi est légale et pendant ce temps le chiffre d'affaire est en berne et la clientèle fuit (Ah m... on dit la patientelle
mdrrrr)