Tahiti Infos

RST toujours en besoin de "solidarité nationale", pour Manolita Ly


Manolita Ly, ministre en charge du Régime de solidarité territorial dans le gouvernement de Gaston Flosse
Manolita Ly, ministre en charge du Régime de solidarité territorial dans le gouvernement de Gaston Flosse
PAPEETE, 27 août 2014 – La ministre en charge du Régime de solidarité territorial constate la baisse du déficit prévisionnel 2014 du RST mais rappelle que le préalable à un retour à l’équilibre est celui de l’Etat dans le financement du régime, au titre de la solidarité nationale.

Le budget prévisionnel 2014 du RST a été voté en déficit de 5,2 milliards Fcfp en décembre 2013, avec 22,5 milliards Fcfp de recettes contre 27,7 de dépenses. Le régime de solidarité devait alors faire face à un déficit prévisionnel cumulé sur 2013 et 2014 de 9,3 milliards Fcfp.

Ce déficit prévisionnel cumulé a été réévalué en août à 6,6 milliards Fcfp à fin 2014, en raison notamment de l’amélioration des recettes fiscales constatées depuis le début de l’exercice à raison d’une moyenne mensuelle de 1,7 milliard Fcfp qui devra se confirmer sur les quatre derniers mois de l’année. A ce compte, le régime pourrait enregistrer 25 milliards Fcfp de recettes en 2014 contre 27,3 milliards Fcfp de dépense pour terminer avec un déficit de 2,3 milliards sur l’exercice.

Dans ces conditions, le ministère de la Solidarité estime que le retour à l’équilibre pourrait demander trois exercices "si l’Etat consentait enfin à renouer avec son devoir de contribuer au financement du RST, au titre d’une solidarité nationale qui n’aurait jamais dû s’interrompre", a insisté Manolita Ly mercredi lors d’une intervention devant la presse. Interview :

Vous annoncez une amélioration des comptes prévisionnels 2014 du RST. Quels en sont les éléments ?

Manolita Ly : D’abord la subvention exceptionnelle versée par le Pays lors des deux derniers collectifs budgétaires, pour un montant total de 3,5 milliards, en faveur du budget du régime de solidarité. C’est la première source et la plus importante. Et je pense que l’Etat aurait pu être à l’origine de ce versement au titre d’une solidarité nationale qui n’aurait jamais dû s’interrompre. Mais cette année, le budget du Pays s’est substitué à cette contribution solidaire de l’Etat.
La deuxième source provient de l’amélioration des recettes fiscales et notamment de la contribution de solidarité territoriale. Nous planifiions en début d’année pour le régime de solidarité territorial un déficit prévisionnel cumulé à fin 2014 de l’ordre de 9,3 milliards. Nous estimons aujourd’hui que ce déficit prévisionnel, cumulé sur 2013 et 2014, pourrait s'établir à 6,6 milliards en fin d'exercice.
Les comptes s’améliorent mais nous avons toujours le plus grand besoin d’une contribution de solidarité nationale pour équilibrer ce régime, en faveur des plus défavorisés.


Quels efforts sont engagés dans le cadre de la maîtrise des dépenses du RST ?

Manolita Ly : La maîtrise du nombre de ressortissants. Il était au mois de mars de près de 80 000 personnes et est passé à 76 000 à la fin juillet. (…) Cela est lié aux ressortissants du RST qui ont trouvé un emploi ; aux entreprises, aux services ou aux associations qui ont accepté de prendre des contrats d’accès à l’emploi : une mobilisation sensible peut être perçue à travers ces chiffres.
Nous constatons cette évolution ; mais elle devra se confirmer d’ici fin décembre.
L’amélioration des recettes fiscales observée à fin juillet doit encore être confirmée d’ici la fin de l’année.



En attendant, vous demandez des efforts, pour un meilleur encadrement des dépenses ? C’est notamment le cas pour l’institut Heimanava.

Manolita Ly : Oui effectivement, mais pas uniquement pour Heimanava. Le RST accorde chaque année 1,4 milliard de subventions aux établissements médico-sociaux et socio-éducatifs. Cette dotation n’a pas été réévaluée depuis 3 ans alors que les besoins évoluent. Ce que je demande aux établissements - non seulement à l’association Heimanava mais aux 25 centres concernés -, c’est qu’ils procèdent à une évaluation plus fine de leur activité réelle, pour ensuite ajuster la subvention au nombre d’enfants accueillis concrètement et non sur un effectif théorique. Le centre Heimanava affiche une capacité d’accueil de 25 enfants et en accueille 11 aujourd’hui dont seulement 5 à temps plein... Il s’agit d’un recadrage qui sera valable pour tous les établissements.
Nous avons non seulement besoin d’évaluations mais elles doivent être objectives, pour faire en sorte que la subvention soit ajustée en faveur de la prise en charge.

Rédigé par JPV le Mercredi 27 Août 2014 à 13:38 | Lu 850 fois
           



Commentaires

1.Posté par Mathius le 27/08/2014 14:51 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Le directeur de cabinet du président de l’assemblée territoriale a été viré pour des causes pas très nettes, le vice-président du gouvernement a démissionné suite au choix du sénateur par le Tahoeraa Huiraatira, (Gaston a refusé sa démission… ) Bref, Gaston pète un coup et tout le Tahoeraa huiraatira pue.
Cependant, il est fatal pour Gaston Flosse qu’il ne sera plus le président de la Polynésie française avant la fin du mois de septembre, alors, ce dernier intrigue pour tirer les ficelles du pouvoir qui seront mises en place après lui.
En fait, pour Gaston Flosse, manipuler ses marionnettes, aujourd’hui, n’est pas si facile, car, si Édouard Fritch a deux neurones actifs, il reste président de l’assemblée territoriale pour ne pas définitivement se faire exclure du pouvoir dans les mois à venir. Mieux, si notre Édouard a trois neurones il les couple avec les quelques neurones autonomistes qui traînent à l’assemblée et, ils prennent ensemble le pouvoir de la présidence du gouvernement, et, envoient Flosse garder les chèvres aux îles Marquises avec ses marionnettes.
Et oui Gaston, tu as bien dressé tes valets, mais fais attention, ils ne sont pas encore édentés.
Conclusion, pour connaître le futur de Gaston Flosse, vous comptez combien il y a de neurones actifs à l’assemblée territoriale.
La Polynésie va-t-elle rester en friche ?
MATHIUS

2.Posté par emere cunning le 27/08/2014 16:25 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Hé bé Mathius,
ça cogitus dur pour se faire une p'tit place au soleil. Pour en arriver là, ce doit être carrément le désespoir. Tamata noa pa'i, des fois que.... Tu n'auras décidément fait que raconter des bobards de toute ta pauvre vie. Pitié mai, ce mec !
C'est toi que nous expédierions TRES volontiers aux Marquises ramasser des crottes de biques pour nos légumes, qu'à nos yeux tu serves au moins une fois à kek' chos'. LOL

3.Posté par Dr Maboul le 27/08/2014 20:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Et quand on arrêtera de payer bêtement pour les gens qui ne font aucun effort, on pourra peut être résorber un peu le trou dans le RST aussi, mais ça c'est pas demain la veille.

4.Posté par cps le 28/08/2014 09:32 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

La CPS préfère se liguer contre les professionnels de santé pour leur demander le remboursements des soins qu'ils ont effectués (+/- quelques millions) que de mettre en place des mesures pour que dans ce pays on arrête de créer du malade à tire larigot parce qu'ils veulent bouffer tout ce qu'ils veulent, fumer, picoler et faire payer la solidarité.
Il règne une hypocrisie notoire, parce que les ressortissants du RSPF ont toujours été une bonne réserve d'électeurs dociles très sensibles à l'assistanat et aide de toutes parts.
LA GRATUITE et L'ASSISTANAT sont une plaie béante pour ce pays.
On parle de projets pharaoniques mais on ne s'occupe pas de former les jeunes qui restent sur le bord de la route à faire les cons, mais sans aucune formation.
Le système scolaire est en faillite, 17000 élèves qui entrent en 6eme pour 1500 admis au BAC....et 40 % d'illettrés, allez faire un tour dans les SMA.
Ce pays va finir avec uniquement des obèses diabétiques cardiaques hypertendus et illettrés.....la CPS ne tiendra pas même avec l'aide de l'état qui ne laissera pas perdurer ce système débile.
La CTC a sudgéré la fermeture des dispensaires de Tahiti, et le 1/3 payant ,oui mais les professionnels refuseront si ils le peuvent car ce sont encore eux qui devront attendre pendant des mois leurs paiements.
Fin de la gratuité du RSPF, fin du 100% hospitalisation, contrat avec les ALD (carnets rouges) sinon exit du 100%, formation d'aide aux malades, aux personnes agêes, revalorisation des actes médicaux ARRETEZ DE REVER LA FRANCE A D'AUTRES CHATS A FOUETTER....

5.Posté par emere cunning le 30/08/2014 15:47 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

@ cps, "Il règne une hypocrisie notoire, parce que les ressortissants du RSPF ont toujours été une bonne réserve d'électeurs dociles très sensibles à l'assistanat et aide de toutes parts."
Parce que vous croyez que les élus préfèrent claquer cet argent dans "l'assistanat" plutôt que de l'investir dans le développement du Pays ? Il faut vraiment être idiot et déconnecté pour le croire !
Si les premiers responsables sont ces accros de bouffe, sucre, et plus grave d'alcool, etc, les professionnels qui, eux, ne sont pas des "illettrés" devraient être à même de véritablement les suivre, les contrôler et sermonner. Non, mis à part quelques rares médecins CONNUS et qui y sont parvenus à force de persévérance ET de sévérité, c'est à croire que les autres les encouragent. J'exagère à dessein, mais il y a des fois où, à voir et entendre toujours les mêmes abonnés de leur gentil "taote", on a vraiment le sentiment qu'ils "poussent à la consommation".

6.Posté par emere cunning le 30/08/2014 15:47 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

@ cps (suite),
Encore hier, une amie, qui vient de subir une intervention chirurgicale bénigne, me disait qu'elle devait rentrer de toute urgence parce que le chirurgien a ordonné 15 jours de pansement A DOMICILE bien qu'elle ait insisté pour le faire elle-même en voyant que c'était trois fois rien. "On" lui a demandé de quoi elle s'inquiétait... c'est la CPS qui passe à la caisse. Quant à la France, il y a longtemps qu'on ne rêve plus. Ne parlons même pas de la Sécurité Sociale là-bas, malgré ses millions d'adhérents et illettrés. Non mais, fiu à la fin.

7.Posté par cps le 01/09/2014 10:23 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

@emere
parfois je pense que tu es complètement déconnectée de la réalité, ou tu passes trop de temps devant ton clavier virtuel..
Les abus, toute sels professions ont à en subir, et le contrôle médical est là pour cela, mais de là à dire que les taote poussent à la consommation....
Si la médecine est devenue un business comme un autre, c'est qu'il est bien mal pensé, car on "récompense" et favorise les patients aux comportements douteux et non pas la prévention et les bons réflexes.
Le pouvoir politique en cela est le premier responsable qui en voulant protéger les lobbies ne taxent pas pour inverser les comportements.
En 1979 15 000 morts sur les routes françaises et on a mis le paquet, certes aussi pour remplir les caisses mais en 2013, 3500 morts, ça peut être efficace surtout quand on a affaire à une société de l'enfant roi et de l'adulte immature.
Faire payer à la solidarité ses mauvaises habitudes ???
Et en France la sécurité sociale se porterait à merveille SI l'état lui reversait ce qu'il lui doit...des dizaines de milliards de taxes perçues non reversées, c'est une technique ancestrale de maintenir les gens dan sel crainte du déficit chronique ..
La CPS survit bien malgré les déficits cumulés, seuls les professionnels sont empaquetés dans les retards chroniques., aucune baisse de revenus prévue, aucun avantage du CE, 13 ou 14 eme mois suspendu? les voyages administratifs sont mêmes maintenus, bloqués pour la fonction territoriale??? oui fiu à la fin avec tes blabla, va fair euh tour au tribunal administratif pour en savoir plus sur les conditions de travail de la plupart des taote

8.Posté par cps le 01/09/2014 10:29 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

la mise en place d'un nouveau délai de carence pour les arrêts maladie de moins de 3 jours est une bonne chose, 3 milliards d'économie pour les employeurs et la CPS, ce n'est pas rien, ajoutant un peu de taxes sur les fast food, les produits sucrés, les sodas, les cloppes, l'alcool, tout ce qui coute un bras à la collectivité et engendre maladies, problèmes sociaux, et accidents, et HOP voilà la CPS de nouveau dans le vert.
On gère un peu mieux les hôpitaux périphériques,on revoit le système de santé dans les iles, et on repense les prises en charge EVASAN iles/tahiti (voire on se bat pour que la France les prenne en charge au titre de la continuité territoriale) MAIS la PF est le règne de l'immuable et du non changement.
Mais surtout la CPS ne veut pas perdre ses salaires, ses acquis sociaux, quitte à laisser la population continuer à se tuer à petit feu, et en jetant la responsabilité aux blouses blanches, tel que culpabiliser les pompiers quand il y a beaucoup de feu...!

9.Posté par cps le 01/09/2014 10:37 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

"Encore hier, une amie, qui vient de subir une intervention chirurgicale bénigne, me disait qu'elle devait rentrer de toute urgence ....."
Les patients font ce qu'ils veulent, il n'y a qu'à voir ce que les diabétiques se mettent dans le bec, et les taote ne sont pas des FLICS, rien n'est efficace si la personé n'est pas consciente des méfaits sur son propre corps...
"les contrôler et sermonner." ils s'en tapent grave +++ le polynésien a un grave problème avec les règles, surtout quand elles viennent entraver des comportements tribaux , et la bouffe est sacrée dans ce pays, enfin, la bouffe, la quantité de bouffe...reste de pratiques ancestrales quand les anciens peuples polynésiens devaient migrer en traversant le Pacifique et pour survivre faire des réserves de graisse.
A présent, on ne traverse plus rien, sauf en gros 4X4
Mais tu sais Emere, tous ces non-dits n'aboutiront qu'à une seule et unique chose, tout comme en 1903 aux Marquises, à la disparition pure et simple d'un peuple.
Nous sommes en présente d'une pandémie, et on ne tape pas forcement là où il faudrait