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Punaauia : déjà condamné pour meurtre, il poursuit son frère un couteau de cuisine à la main


"Il y avait de quoi avoir la trouille, les gendarmes ont éprouvé le plus grand mal à vous maîtriser d'abord, puis à vous désarmer ensuite", a relevé le président du tribunal correctionnel à l'audience de comparution immédiate.
"Il y avait de quoi avoir la trouille, les gendarmes ont éprouvé le plus grand mal à vous maîtriser d'abord, puis à vous désarmer ensuite", a relevé le président du tribunal correctionnel à l'audience de comparution immédiate.
PAPEETE, le 23 novembre 2015 - Les gendarmes ont difficilement maîtrisé un homme de 41 ans qui menaçait de tuer son frère cadet au couteau, lors d'une bagarre familiale vendredi soir à Punaauia. Une affaire qui prend une dimension particulière en raison du casier judiciaire du forcené, sorti de prison il y a seulement deux mois, et condamné en 1999 à dix ans de prison... pour avoir poignardé sa victime de l’époque en plein cœur.

Présenté en comparution immédiate, le quadragénaire a écopé ce lundi après-midi de 2 ans de prison, dont une année ferme avec maintien en détention. Le forcené avait été conduit à Nuutania sur décision du juge des libertés et de la détention à l'issue de son placement en garde à vue et en attendant d'être jugé aujourd'hui.

L'homme a raconté à la barre que ses proches lui cherchaient des poux dans la tête vendredi soir et que c'est ce qu'il a énervé. Il ressort en réalité que c'est lui, recueilli par sa famille à sa sortie de prison il y a deux mois, qui faisait monter la tension au sein du foyer. Les disputes étaient incessantes depuis des semaines.

Il gifle d'abord sa sœur qui s'occupe de son bébé

Pris de colère pour un motif futile, il a d'abord giflé sa jeune sœur à plusieurs reprises alors qu'elle s'occupait de son bébé. Le frère cadet s'en était mêlé pour les séparer et s'est retrouvé sous la menace directe d'un couteau de cuisine, brandi par son aîné qu'il tentait d'expulser.

"Il y avait de quoi avoir la trouille, les gendarmes ont éprouvé le plus grand mal à vous maîtriser d'abord, puis à vous désarmer ensuite", a relevé le président du tribunal correctionnel à l'audience de comparution immédiate. "Le premier couteau que vous avez saisi s'est cassé, vous êtes allé en chercher un deuxième et vous lui avez couru après jusqu'à l'arrivée des gendarmes. Votre famille avait de quoi être terrifiée".



Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 23 Novembre 2015 à 18:06 | Lu 1847 fois