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Puchon / Caillet : des candidatures qui sèment le trouble


La balle est aujourd'hui entre les mains du conseil des ministres qui prendra un arrêté avant la publication au Journal officiel
La balle est aujourd'hui entre les mains du conseil des ministres qui prendra un arrêté avant la publication au Journal officiel
PAPEETE, le 06/09/2016 - La commission de contrôle budgétaire et financier (CCBF) à l'assemblée a rendu un avis favorable, ce mardi matin, pour les nominations de Georges Puchon et René Caillet, à la tête du port autonome et de l'hôpital. Si ce vote est passé comme une lettre à la poste, les élus de l'opposition n'y croient pas trop. Pour Loïs Salmon, élue du Tahoeraa, le doute plane sur les relations entre Puchon et le ministre Albert Solia.

Georges Puchon au port autonome et René Caillet à l'hôpital, les deux futurs directeurs devraient être nommés officiellement à leurs postes de direction, une fois que le conseil des ministres prendra des arrêtés et publiera le tout dans le journal officiel.

Ce mardi matin, la commission de contrôle budgétaire et financier (CCBF) a rendu un avis favorable sur les deux candidatures. Avec six voix – celles du RMA - pour René Caillet et trois abstentions (UPLD et Tahoeraa). Georges Puchon a recueilli 7 voix en sa faveur dont celle d'Eliane Tevahitua de l'UPLD, et deux abstentions (Tahoeraa).

Un vote qui se serait très bien passé : "les explications du ministre de l'équipement concernant Georges Puchon et Madame Tourneux, au sujet de René Caillet étaient bien claires", explique le président de séance, John Toromona.

LA CANDIDATURE DE PUCHON SÈME LE TROUBLE DU COTE DES ÉLUS ORANGE


Avec le soutien de l'UPLD, la majorité approuve la candidature de Georges Puchon. "J'ai voté pour parce que c'est un enfant du fenua", assure l'élue indépendantiste Eliane Tevahitua.

Cependant, les deux élues du Tahoeraa, qui siègent au sein du CCBF, n'y croient pas trop : "Ce n'est pas la personne qui fait que nous nous sommes abstenues. Mais nous avons peur que le ministre Solia n'ait pas la capacité de travailler avec lui, parce que ce n'est pas son candidat", explique Loïs Salmon. "C'est ce qu'on entend en coulisse. D'ailleurs Solia a dit qu'il y avait trois candidats et qu'ils avaient pris une demi-heure pour discuter et voir avec le jury qui était le meilleur, et parmi lesquels se trouvaient son candidat. Je trouve normal qu'un ministre nomme son propre candidat, pour qu'ils puissent travailler ensemble. Là, il va travailler avec quelqu'un qui n'est pas son candidat. Son candidat c'est Jean-Paul Le Caill - ancien responsable de la SMPP-Sogeba – tout le monde le sait."

Selon l'élue orange, Georges Puchon a été placé à ce poste par Jean-Christophe Bouissou.

PAS DE CANDIDATURES POLYNÉSIENNES POUR L’HÔPITAL

René Caillet, 59 ans, est un métropolitain très expérimenté dans le milieu médical, où il occupait le poste de responsable du pôle sanitaire et médico-social à la Fédération hospitalière de France, depuis février 2010. Et sa candidature n'a pas vraiment séduit les élus à l'assemblée, y-compris ceux de la majorité d'ailleurs. La semaine dernière, l'origine du candidat était critiquée. Pourquoi ne pas mettre de Polynésiens à ce poste ? Pouvait-on entendre.

Une inquiétude qui a été soulevée encore ce mardi matin par Loïs Salmon, du Tahoeraa Huiraatira. "J'ai demandé s'il y avait eu un appel à candidatures et est-ce qu'un Polynésien s'est manifesté ? Réponse de madame Tourneux, chef de cabinet de Monsieur Howell, il n'y a pas eu d'appel à candidatures à Tahiti, mais uniquement en France. Et, non il n'y a pas eu de candidat polynésien qui s'est manifesté. Je lui ai répondu que c'était normal puisque vous n'avez pas fait d'appel à candidatures ici."

L'élue orange aurait suggéré de prendre un ou une Polynésienne qui assisterait René Caillet durant la période de son contrat, en guise de formation, afin de "reprendre le poste" ensuite. Une idée que devrait suivre le ministère de la santé.

Cependant, une rumeur circulait dernièrement au sujet d'une Polynésienne qui pourrait occuper ce poste, il s'agit de Hani Teriipaia, fille de Mita Teriipaia, élu de Bora Bora. Mais son jeune âge et son manque d'expérience en management ne permettrait pas au gouvernement de la nommer en tant que directrice du centre hospitalier. "Je peux comprendre", explique Loïs Salmon. Pour acquérir de l'expérience, Hani Teriipaia devrait occuper les fonctions de chef du service d'autorégulation de la santé, "un service situé à l'hôpital, parce qu'elle a un diplôme qui lui donne des compétences dans le milieu social", conclut l'élue orange.

le Mardi 6 Septembre 2016 à 18:16 | Lu 2643 fois
           



Commentaires

1.Posté par ozzy le 07/09/2016 21:27 | Alerter
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Distribution de sucette souhaitée comme d'habitude... et on rechigne quand il s'agit d'un métropolitain.

2.Posté par Pavlova le 08/09/2016 20:57 | Alerter
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En bientot 30 ans de carriere au Port Autonome je n'ai jamais vu une situation pareille, plus de commandant de bord pour le bateau depuis plus d'une annee. Je vous felicite Monsieur le ministre Solia d'avoir foutu un beau bordel chez nous, et pourtant tout fonctionnait bien, les comptes excedentaires, les emmerdeurs comme Galenon et Mahinui reduits a brouter le peu de pelouse restant chez nous. Vous avez vire un super directeur...qui en avait dans le pantalon, mais vous ne supportez pas l'affront. La merde d'aujourd'hui vous en etes le seul et unique responsable. J'en suis ecoeuvree et attristee.
Faaitoito Georges Puchon Solia t'as laisse un sale heritage.

3.Posté par DavidR le 13/09/2016 04:39 | Alerter
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"Je lui ai répondu que c'était normal puisque vous n'avez pas fait d'appel à candidatures ici". Bonne réponse et j'ajouterai que dans l"état normal normal des choses, on donne un poste à celui ou celle qui en a les compétences, maintenant si la maman ou le papa de la candidate est une élue de Bora... Elle fera un stage...
C"est assez de donner des bonbons à des gens qui n'y connaissent rien ou parce qu'ils sont d'abord Polynésiens ou qu'ils ont de la famille qui les place. Malheureusement, ces pratiques sont trop courantes, ici comme ailleurs. La préférence territoriale est une forme de corruption teintée de xénophobie dans le cas présent.