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Pirae : Un pâturage pour un terrain de volleyball ?


PAPEETE, le 03 août 2016- Ramon Teihotua entretient un terrain sur la route de l'hippodrome, en échange il peut laisser brouter ses chevaux. Cependant il semblerait que la commune veuille construire un terrain de volley-ball à cet emplacement.

Ramon Teihotua a eu la mauvaise surprise de voir passer mardi dans la journée un élu municipal dans le parc où il fait brouter ses chevaux devant l'hippodrome. Il a appris que la commune a pour ambition de construire un terrain de football ou de volley-ball. Il est vrai que les deux paddocks qu'utilise Ramon Teihotua appartiennent à la commune de Pirae. Les deux parcelles lui ont été prêtées en 2012 à condition qu'elles soient entretenues. "Ces deux parcelles étaient toutes sales et squatter par des jeunes qui venaient faire du Boum-boum, boire et fumer leur paka. Il y avait toujours plein de déchets et saletés. Comme je venais tous les jours faire brouter mes chevaux de courses là parce que c'est juste en face de mes boxes, j'ai proposé au tavana de l'époque Béatrice Vernaudon de m'occuper de ce terrain en échange que mes chevaux puissent être là après les entraînements. Nous avons passé un accord verbal, je n'ai aucun écrit pour prouver ce que je dis", raconte le propriétaire.

Pirae : Un pâturage pour un terrain de volleyball ?
Or dans la journée de mardi, un élu municipal s'est rendu sur le terrain afin de voir si un projet de terrain de volley-ball ou de football était faisable à cet emplacement, "je m'occupe du terrain depuis cinq ans, quand il était sale et insalubre il n'intéressait personne, mais maintenant qu'il est entretenu, tout à coup ils veulent une sorte de complexe sportif à cet emplacement. J'ai essayé de lui expliquer qu'un terrain de volley-ball ou de football à cet emplacement n'est pas une bonne idée, c'est dangereux. Les chevaux sont des animaux très peureux, s'ils se prennent un ballon dessus ou qu'ils ont peur, ça peut devenir très dangereux, surtout qu'ici il y a des chevaux partout et ils sont tous obligés de passer devant le terrain pour aller sur le champ de courses ou sur les pistes d'entraînement."

La rédaction de Tahiti infos a contacté la commune de Pirae qui confirme "il y a effectivement un élu qui s'est rendu à l'hippodrome pour voir si le projet est faisable", le projet en question est un projet soumis à la commune dans le cadre du "budget participatif de la commune de Pirae" qui permet aux habitants de soumettre leurs idées afin qu'elles se concrétisent. "Je n'ai pas eu de lettre de notre tavana, pour me prévenir que le terrain va être réquisitionné", continue Ramon Teihotua, il poursuit encore "des terrains il y en a plein, pourquoi vouloir prendre celui-ci qui est tout étriqué qui n'est pas assez grand avec la rivière d'un côté et la route de l'autre. Le volley-ball, ça ne colle pas avec les chevaux. "

La commune indique "les projets ne sont pas encore concrets, ce sont des idées qui sont soumises par les habitants de la commune. Samedi nous nous réunirons afin d'étudier les trois projets qui ont été soumis dans le cadre du budget participatif de la commune. Celui de l'hippodrome en fait partie. Il est invité à venir à la réunion de samedis pour débattre et exposer ses arguments", précise la commune.
À la question de la dangerosité, la réponse reste vague, "les chevaux sont-ils voués à rester à l'hippodrome?" nous répond-on.

L'hippodrome de Pirae est réparti sur 12 hectares, et comprend près d'une centaine de propriétaires de chevaux à ses environs, c'est une parcelle qui appartient au Pays. Cependant, la commune veut récupérer ce terrain pour développer de l'activité. En effet selon la mairie de Pirae, la commune manque d'infrastructures et ce terrain serait l'emplacement idéal pour les développer. La commune ne tient donc pas à garder les chevaux dans la zone, mais préférerait développer des infrastructures sportives comme "un terrain de football ou de volley-ball".

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mercredi 3 Août 2016 à 17:16 | Lu 1428 fois
           



Commentaires

1.Posté par circonspect le 03/08/2016 19:37 | Alerter
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Aménageons proprement et aux normes, ( eaux usées ect ... ) les terres autour de l’hippodrome et les mettre a disposition en priorité aux propriétaires de chevaux !
Bravo a Ramon Teihotua , un exemple a suivre !
Si chaque citoyen fait un effort d’embellissement, ont transformera la Polynésie .

2.Posté par Bidass le 04/08/2016 06:36 | Alerter
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Les chevaux ne sont pas des électeurs donc dehors.

3.Posté par natas le 04/08/2016 06:39 | Alerter
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"selon la mairie de Pirae, la commune manque d'infrastructures "

Ils se moquent de nous, et le stade Pater? , le stade de Fataua ?, etc... c'est la commune la plus équipé du pays.

4.Posté par tutua le 04/08/2016 10:16 | Alerter
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des terrains de foot il y en a partout, par contre, un hippodrome, c'est plus difficile, et en plus c'est un espace vert bien entretenu, c'est beau et reposant

5.Posté par Honugirl le 04/08/2016 18:45 | Alerter
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Cela fait des années que la commune cherche tous les moyens de se débarrasser des chevaux... L'hippodrome est un lieu très actif, clubs equestres, concours, courses de chevaux. Cette année encore nos cavaliers ont été champions aux championnait de France...
Les conditions ne sont pas faciles, pourtant la passion surmonte les obstacles, dans tous les sens du terme!
Quant à ce terrain, il est tout petit! Au bord de la route, c'est absurde.

6.Posté par emere cunning le 04/08/2016 21:21 | Alerter
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Douze hectares consacrés à l'hippodrome et à un club équestre qui ne fait que peu d'adeptes, cela fait effectivement beaucoup. La commune de Pira'e comporte un tas de lotissements sociaux, dont deux tout proches et un troisième juste en face en cours de construction, et les jeunes de ces quartiers manquent d'espaces où ils sont AUTORISES à se retrouver (pas le cas des deux stades de Fautau'a et Pater), à jouer et pratiquer, eux aussi, leur sport favori comme le volley-ball où nos équipes ont tout autant brillé.

7.Posté par tutua le 05/08/2016 08:59 | Alerter
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l'hippodrome de Pirae est un espace vert bien entretenu, il est bien là où il se trouve,
quant à la pratique du volley et autres sports d'équipes, ils sont plus faciles à gérer, plus facile de trouver un espace relativement modeste, ce qui n'est pas la cas d'un hippodrome

8.Posté par Honugirl le 05/08/2016 13:58 | Alerter
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Peu d'adeptes? Il doit y avoir quelques 400 licenciés, ce qui place la FPE dans les premiers sports individuels en Polynésie + les courses de chevaux.
On n'oblige personne à aimer les chevaux, mais il faut s'abstenir quand on parle d'un sujet que l'on ne connait pas.

9.Posté par emere cunning le 06/08/2016 22:12 | Alerter
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@ Honugirl, Circonspect, bidas, tutu’a
Ah oui, il faut s’abstenir de parler d’un sujet qu’on ne connaît pas ? De quoi s’agit-il ? Encore de vous qui avez eu la chance de profiter de ces rares domaines qui nous appartiennent à tous quand nos jeunes ont jusqu’ici eu la route pour tout terrain de jeu. Et ils devront encore s’en contenter, c’est ça ?
Quel culot de décréter que les polynésiens n’aiment pas les chevaux. Sachez qu’ils ont fait partie de leur monde, si restreint fut-il. Malheureusement, ils sont devenus un luxe pour eux, tout comme la pratique des sports équestres que seuls quelques nantis peuvent s’offrir. Ils n’ont pas de leçons à recevoir de vous qui les laissez agoniser pendus à une corde dans vos abattoirs, avant de finir en chair à pâtée dans vos assiettes.

10.Posté par emere cunning le 06/08/2016 22:20 | Alerter
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@ Honugirl, Circonspect, Bidass, Tutu’a,
Vous comptez peut-être 400 adhérents, mais tout ce beau monde des clubs équestres n’a rien fait de plus qu’occuper ces terres, pas même embellir un peu le coin qui est resté tel que nous l'avons connu du temps de sa fondatrice, madame Anna Mirimanoff.
C'est normal que Ramon entretienne cette parcelle, il en dispose gratuitement, juste muni d’une autorisation …verbale de l’ex-mairesse B Vernaudon, elle si pointilleuse sur les droits de certains. Comme quoi, les chevaux votent bel et bien par la patte discrètement graissée de leurs proprios et famille, hein Bidass.

11.Posté par emere cunning le 06/08/2016 22:30 | Alerter
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@ Honugirl, Circonspect, Bidass, Tutu’a,
Je comprends tout à fait que ces jeunes des quartiers proches envient Ramon. Il est grand temps de PARTAGER (en attendant que le Pays prenne une décision). Et ce n’est pas trop demander que cette parcelle leur soit cédée. Elle est suffisante pour un terrain de volley-ball et il n'y a pas d'autres terrains disponibles aux alentours (que je sache). Ils auront là de quoi virer paka et alcool à la poubelle. Quant aux chevaux, ils s'habitueront très vite à leurs cris de joie de loin préférables aux « boum-boum ».