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Philippines: un rapport ONU dénonce les meurtres de la lutte antidrogue


Vienne, Autriche | AFP | jeudi 02/03/2017 - L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), rattaché aux Nations Unies, a condamné jeudi les opérations "extrajudiciaires" menées dans le cadre de la lutte antidrogue aux Philippines qui a coûté la vie à plusieurs milliers de personnes en quelques mois.
"Les comptes-rendus d'actes de violence et d'assassinats commis aux Philippines contre des personnes soupçonnées d'être impliquées dans le commerce et l'usage de drogues, qui peuvent avoir été encouragés ou tolérés par les membres du gouvernement depuis juillet 2016, ont été portés à l'attention" de l'OICS, écrit dans son rapport annuel cet organe basé à Vienne.
Toute "action extrajudiciaire, prise aux fin de lutte contre la drogue, est fondamentalement contraire aux dispositions et objectifs" des conventions internationales sur les drogues, ajoute l'OICS.
Depuis l'entrée en fonctions du président philippin Rodrigo Duterte fin juin 2016, la police a annoncé avoir abattu plus de 2.500 trafiquants ou toxicomanes tandis que plus de 4.000 personnes ont été tuées dans des circonstances non élucidées.
L'agence composée d'experts chargés de suivre la mise en oeuvre des traités internationaux de contrôle des drogues, avait déjà appelé en août le gouvernement philippin à agir pour "stopper immédiatement" ce type d'opérations.
Le rapport publié jeudi réaffirme "dans les termes les plus fermes" sa condamnation de pratiques qui constituent "une sérieuse violation des droits humains" et "un affront" à la dignité humaine.
L'OICS, sans mentionner le projet du président philippin Rodrigo Duterte de rétablir la peine de mort notamment pour les crimes relatifs au trafic de drogue, "continue d'encourager les États où la peine capitale est en vigueur, à envisager son abolition pour les infractions liées à la drogue".
Sur la situation en Afghanistan, l'OICS "note avec préoccupation la détérioration de la sécurité et l'impact sur la capacité des autorités à surveiller et contrôler l'offre illicite de drogues originaires du pays". 
L'agence observe que la "volonté de la communauté internationale de continuer à fournir une aide à l'Afghanistan semble fléchir, en particulier en matière de lutte contre la drogue".
Le rapport lance également un appel à la mise en oeuvre de politiques de lutte antidrogue ciblant spécifiquement les femmes qui représentent un tiers des utilisateurs mondiaux de stupéfiants, et même davantage dans les pays riches, mais à peine un cinquième des bénéficiaires de traitement contre la dépendance.

Rédigé par RB le Vendredi 3 Mars 2017 à 05:48 | Lu 1081 fois
           



Commentaires

1.Posté par beaulieu jean pierre le 03/03/2017 13:30 | Alerter
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l'OICS n'a surement jamais été confronté réellement à des cinglés des drogues dures, ce n'est surement pas en leur tapant sur les doigts ou comme ils font en Afghanistan, essayer de faire des cultures de substitution qui rapportent 200 fois moins que le pavot qu'ils pourrons y changer quoi que ce soit, les droits de l'homme dans ces cas la ne devraient s'appliquer qu'aux personnes qui sont en règle avec les lois point barre. Un trafiquant mort est un trafiquant qui ne pourra plus trafiquer. Il est alors sauvé ainsi plusieurs individus et familles.

2.Posté par CITRUS le 03/03/2017 15:32 | Alerter
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BRAVO ,BRAVO ET BRAVO
FAUT ÉRADIQUER CE FLÉAU
les cultivateurs ,les intermédiaires , les consommateur
PAS DE PITIÉ POUR LA VERMINES