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Pau-Langevin consciente "de la fragilité de la situation" en Nouvelle-Calédonie


La ministre de l'Outremer lors de son voyage en Nouvelle-Calédonie en novembre 2014.
La ministre de l'Outremer lors de son voyage en Nouvelle-Calédonie en novembre 2014.

La ministre des Outre-mer George Pau-Langevin a exprimé jeudi sa "préoccupation" concernant des faits de violence en Nouvelle-Calédonie, se disant consciente "de la fragilité de la situation" et appelant le "comité des signataires" de l'accord de Nouméa, réuni jeudi prochain, à "bâtir le destin commun" de l'île. 

George Pau-Langevin était interrogée lors des questions au gouvernement par le sénateur de la Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier (LR), qui a évoqué "une augmentation des faits de violence à l'égard des forces de l'ordre" en 2015, et une situation qui "s'est de nouveau dégradée récemment". Il a dénoncé des agresseurs "souvent mineurs ou jeunes majeurs" et "souvent impunis". 

Un "comité des signataires" de l'accord de Nouméa se tiendra jeudi à Matignon. Le sénateur Frogier, qui fait partie du comité, a souligné que le processus initié en 1988 pour "bâtir entre toutes les communautés de Nouvelle Calédonie un destin commun", restait "fragile" et pouvait être "mis en péril par ce niveau de violence rarement atteint".

"Nous sommes tous dans cet hémicycle, très conscient de la fragilité de la situation en Nouvelle-Calédonie", a répondu la ministre.

"Nous suivons avec préoccupation un certains nombre d'incidents (...) qui nous rappellent le passé douloureux d'il y a 30 ans", a-t-elle reconnu. Elle a cité les moyens "importants" mis en œuvre pour lutter contre cette violence: "quatre escadrons de gendarmes mobiles, 468 gendarmes et des policiers". 

Le "comité des signataires est très important. Nous comptons sur vous, sur les participants, pour bâtir ce destin commun pour la Nouvelle-Calédonie", a-t-elle insisté. 

Interrogée sur la possibilité d'installer, auprès du Haut commissaire de Nouvelle-Calédonie "un dispositif spécifique dédié à la sécurité publique pour assainir des zones de non-droit", la ministre a répondu: "Il faudra que nous puissions examiner cette proposition".


Avec AFP


le Vendredi 29 Janvier 2016 à 05:05 | Lu 502 fois