Crédit Delphine MAYEUR / AFP
Nouméa, France | AFP | vendredi 04/12/2025 - Le mouvement indépendantiste calédonien du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) tient samedi un congrès extraordinaire, le premier en présence de son président, Christian Tein, tout juste revenu dans l'archipel.
Ce congrès qui se tient à Ponérihouen (côte Est de la Grande Terre) devra démontrer la capacité du FLNKS à rassembler, alors que le mouvement est engagé contre l’accord de Bougival, signé le 12 juillet entre l’Etat, une partie des indépendantistes et les non-indépendantistes, et qui prévoit notamment la création d'un Etat de Nouvelle-Calédonie doté d'une nationalité propre.
Samedi, Christian Tein fera son retour sur la scène politique.
Le leader indépendantiste a été désigné président du FLNKS en août 2024, alors qu'il était incarcéré à Mulhouse pour son rôle présumé dans les émeutes de mai 2024. Il est revenu jeudi en Nouvelle-Calédonie, trois mois après la levée à Paris d'un contrôle judiciaire qui lui interdisait tout retour dans l'archipel.
Sa parole sera attendue alors que deux piliers historiques du FLNKS - dont le Parti de libération Kanak (Palika) - divergent sur la stratégie.
Ce dernier et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), en désaccord avec la ligne plus radicale adoptée par le FLNKS depuis le congrès qui a porté M. Tein à la présidence, ont quitté le mouvement. Ils devraient annoncer samedi la transformation de leur alliance électorale, l’Union nationale pour l’indépendance, en parti politique. Mais une partie de leurs militants sont en désaccord avec le départ du front et seront présents au congrès du FLNKS.
Et si le FLNKS est toujours le seul mouvement à avoir officiellement pris position contre le nouveau statut défini par l’accord de Bougival, l’Etat qui souhaite interroger les Calédoniens lors d’une "consultation anticipée", se heurte à la majorité des groupes politiques constitués au congrès de la Nouvelle-Calédonie sur ce sujet.
Or, le congrès doit rendre lundi un avis sur le projet de loi créant cette consultation. Sans feu vert local, le texte a peu de chances d’aboutir une fois arrivé au Parlement. Les élus socialistes du Sénat et de l’Assemblée nationale ont écrit jeudi au Premier ministre pour lui demander de "suspendre le processus de consultation, tel qu’il est actuellement envisagé afin de revenir à une démarche de dialogue et de construction consensuelle".
Le gouvernement a de son côté dépêché en Nouvelle-Calédonie une mission de "facilitateurs", pour tenter d’emporter l’adhésion autour de ce projet de consultation.
Le FLNKS a indiqué les avoir rencontrés mardi. "Nous avons rappelé notre opposition totale à Bougival, mais notre souhait de poursuivre le dialogue", a indiqué à l’AFP Dominique Fochi, membre du bureau politique du FLNKS".
Ce congrès qui se tient à Ponérihouen (côte Est de la Grande Terre) devra démontrer la capacité du FLNKS à rassembler, alors que le mouvement est engagé contre l’accord de Bougival, signé le 12 juillet entre l’Etat, une partie des indépendantistes et les non-indépendantistes, et qui prévoit notamment la création d'un Etat de Nouvelle-Calédonie doté d'une nationalité propre.
Samedi, Christian Tein fera son retour sur la scène politique.
Le leader indépendantiste a été désigné président du FLNKS en août 2024, alors qu'il était incarcéré à Mulhouse pour son rôle présumé dans les émeutes de mai 2024. Il est revenu jeudi en Nouvelle-Calédonie, trois mois après la levée à Paris d'un contrôle judiciaire qui lui interdisait tout retour dans l'archipel.
Sa parole sera attendue alors que deux piliers historiques du FLNKS - dont le Parti de libération Kanak (Palika) - divergent sur la stratégie.
Ce dernier et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), en désaccord avec la ligne plus radicale adoptée par le FLNKS depuis le congrès qui a porté M. Tein à la présidence, ont quitté le mouvement. Ils devraient annoncer samedi la transformation de leur alliance électorale, l’Union nationale pour l’indépendance, en parti politique. Mais une partie de leurs militants sont en désaccord avec le départ du front et seront présents au congrès du FLNKS.
Et si le FLNKS est toujours le seul mouvement à avoir officiellement pris position contre le nouveau statut défini par l’accord de Bougival, l’Etat qui souhaite interroger les Calédoniens lors d’une "consultation anticipée", se heurte à la majorité des groupes politiques constitués au congrès de la Nouvelle-Calédonie sur ce sujet.
Or, le congrès doit rendre lundi un avis sur le projet de loi créant cette consultation. Sans feu vert local, le texte a peu de chances d’aboutir une fois arrivé au Parlement. Les élus socialistes du Sénat et de l’Assemblée nationale ont écrit jeudi au Premier ministre pour lui demander de "suspendre le processus de consultation, tel qu’il est actuellement envisagé afin de revenir à une démarche de dialogue et de construction consensuelle".
Le gouvernement a de son côté dépêché en Nouvelle-Calédonie une mission de "facilitateurs", pour tenter d’emporter l’adhésion autour de ce projet de consultation.
Le FLNKS a indiqué les avoir rencontrés mardi. "Nous avons rappelé notre opposition totale à Bougival, mais notre souhait de poursuivre le dialogue", a indiqué à l’AFP Dominique Fochi, membre du bureau politique du FLNKS".




































