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Marseille: quatre policiers déférés en vue de leur mise en examen pour violences en réunion


Ludovic MARIN / POOL / AFP
Ludovic MARIN / POOL / AFP
Marseille, France | AFP | jeudi 20/07/2023 - Quatre policiers soupçonnés d'avoir violemment frappé un jeune homme à Marseille en marge des émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel ont été déférés aux fins de mise en examen jeudi, a annoncé le parquet, qui a requis leur placement en détention provisoire.

Une information judiciaire avait été ouverte le 5 juillet du chef de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, rappelle le parquet de Marseille dans un communiqué.

Mardi, huit fonctionnaires de police avaient été placés en garde à vue sur commission rogatoire d’un juge d'instruction dans le cadre de cette information judiciaire, précise encore le parquet. 

"A l'issue des gardes à vue, quatre d'entre eux sont présentés ce jour (jeudi) au juge d'instruction aux fins de mise en examen. Des réquisitions de détention provisoire sont prises à l’encontre des intéressés", ajoute-t-il encore.

La victime, Hedi, un jeune homme de 21 ans blessé et hospitalisé dans la nuit du 1er au 2 juillet, avait témoigné dans le quotidien La Provence, expliquant avoir été passé à tabac par un groupe de quatre à cinq personnes qu'il avait identifiées comme des policiers de la brigade anticriminalité, après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe.

Le coeur de Marseille et ses rues commerçantes étaient alors en proie aux émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, un adolescent tué à Nanterre par un policier lors d'un contrôle routier.

Le 4 juillet, le parquet de Marseille avait annoncé l'ouverture d'une autre enquête, sur la mort d'un jeune homme de 27 ans, probablement après un "choc violent au niveau du thorax" causé par un projectile de "type flash-ball" dans le centre-ville de la cité phocéenne, au cours de la même nuit du 1er au 2 juillet.

Mohamed Bendriss, marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, avait perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu'il circulait à scooter. C'est lors de son autopsie qu'avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD.

le Jeudi 20 Juillet 2023 à 02:29 | Lu 460 fois