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Les cuves de Fare Ute repoussées en zone Est de Motu Uta dès 2020


PAPEETE, 20 mai 2015 - Un nouvel accord est conclu entre la collectivité et les sociétés importatrices d’hydrocarbures pour le transfert de la zone de stockage de Fare Ute vers la partie Est de la digue de Motu Uta. L’opération sera totalement achevée en 2021.

A Fare Ute, la présence de ces dépôts d’hydrocarbures à proximité immédiate de Papeete, dans la zone industrielle et dans l’axe de la piste de Tahiti-Faa’a, pose un problème de sécurité. La vétusté des installations laisse en outre craindre de possibles nuisances sur l’environnement.

Le Pays a conclu un accord avec les sociétés importatrices d’hydrocarbure, prévoyant le transfert de la zone de stockage vers l’extrémité Est de la digue de Motu Uta, puis le démantèlement et la dépollution du site à l’horizon 2021. Une étude est en cours de réalisation. Suivra la réalisation d’un dépôt de 30000 m3 sur un espace situé sur la partie Est de la digue de Motu Uta, au-delà de la zone occupée par l’usine de Gaz de Tahiti. Le transfert des produits dans ce nouveau dépôt sera immédiatement suivi par le démantèlement de l’actuelle zone de stockage de Fare Ute. Ce transfert devrait être fait en "2019-2020", selon le porte-parole du gouvernement, Jean-Christophe Buissou tandis que le démantèlement du site de Fare Ute pourrait être réalisé en 2021.

L’opération, dont le coût a été estimé à 3,5 milliards Fcfp sera à la charge des sociétés importatrices d’hydrocarbures. Tous les opérateurs sont concernés par ce transfert de la zone de stockage des hydrocabures.

Mercredi, Nuihau Laurey, ministre en charge de l'Energie, a présenté en Conseil des ministres ce nouveau protocole d’accord entre le Pays et les différents acteurs du secteur.

Ce protocole prévoit 17 mois d’études, dont la mise en œuvre pourrait être étalée entre le 2ème trimestre 2016 et le premier semestre 2020. A cela, 36 mois supplémentaires seront nécessaires pour démanteler le dépôt de Fare Ute et dépolluer le site.

Cet accord remplace celui signé en juin 2008 mais dont le programme prévisionnel n’a pas pu être respecté du fait des coûts importants du projet. Déjà en 2008, la constatation de la vétusté des cuves, l’évolution des normes et l’extension de la ville de Papeete, avait conduit à la signature d’un précédent accord entre le haut-commissaire, le président de la Polynésie française, le directeur du Port autonome de Papeete et les représentants pétroliers pour programmer le transfert des dépôts d’hydrocarbures de Fare Ute vers Motu Uta.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 20 Mai 2015 à 16:24 | Lu 1663 fois
           



Commentaires

1.Posté par TevaTamahine le 20/05/2015 19:38 | Alerter
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Bien inquiétant tout ça, quand on apprend qu'en 2008 déjà la vétusté des cuves avait été constatée et que le transfert sur le récif en zone "Est" de Motu Uta doit intervenir au plus tôt en 2019-2020 (on peut rêver). Quel est l'état actuel des cuves en 2015, soit 7 ans plus tard ? Pourquoi ne pas déplacer les dépôts de carburants et de gaz dans la zone industrielle actuellement en friche, à la presqu'île ? Le hub de pêche fait encore partie des projets ambitieux conditionné à un appel international à manifestation d'intérêt (AMI), mais quand on voit la manière de gérer les projets de ferme aquacole et du Mahana Beach on est pas sortie de l'auberge. Si notre zone économique était potentiellement intéressante les investisseurs se seraient manifestés volontairement sans qu'il soit besoin de mettre un appas au bout de la ligne.

2.Posté par Pierre Carabasse le 21/05/2015 08:41 | Alerter
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Salut Teva, tu m'as devancé... j'avais l'intention d'écrire que les cuves et autres réserves de pétrole et gaz seraient mieux à Faratea où la place ne manque pas. Ajouter des cuves sur le récif (et digue) de Motu Uta, c'est à dire une prolongation vers Taaone, n'est pas une solution mettant la zone urbaine à l'abri d'un accident, sans compter l'état du lagon de Taunoa. De plus pour les pétroliers, on a pas besoin de créer un port de grand tirant d'eau ; Certains terminaux sont installés en pleine mer (offshore), rendant inutiles les travaux de dragages et réduisant au minimum la perte de temps dû aux manœuvres lors de l'entrée au port. (voir wikipedia "terminal pétrolier")