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Le virus Zika progresse très vite : au moins 800 cas signalés


PAPEETE, vendredi 8 novembre 2013. La progression du virus Zika en Polynésie française est fulgurante. Alors que le Bureau de veille sanitaire signalait l’apparition de ce virus (transmis par les moustiques) sur le territoire le 31 octobre dernier, environ 800 cas ont été signalés depuis selon les médecins du réseau sentinelle. La répartition géographique des cas est également inquiétante puisque déjà quatre des cinq archipels de Polynésie sont atteints par ce nouveau virus, jusqu’ici inconnu en Polynésie française.

Les cas de zika répertoriés jusque là émanent aussi bien de l’archipel de La Société, les Marquises, les Tuamotu et les Australes. Au final, selon le rapport hebdomadaire publié ce vendredi par le Bureau de veille sanitaire, «on estime à plusieurs milliers le nombre total de cas depuis le début de l'épidémie». Les îles ayant rapporté des cas sont : Tahiti, Moorea, Raiatea, Tahaa, Bora bora, Huahine, Nuku Hiva, Ua Pou, Hao, Rangiroa, Fakarava, Takaroa, Ahe, Arutua et Tubuai.

La définition de cas suspect est la suivante : éruption maculo-papuleuse érythémateuse et/ou fièvre mesurée ou rapportée à plus de 38,5°C, et au moins deux des signes parmi : hyperhémie conjonctivale, arthralgies et/ou myalgies (douleurs musculaires).

Le zika est un arbovirus, transmis à l’homme par les moustiques, peu connu dans le Pacifique, où toutefois une épidémie avait eu lieu sur les îles de Yap en Micronésie en 2007 au cours de laquelle les trois quarts des habitants de ces îles avaient été infectés. Le virus est plus habituellement répandu dans les régions tropicales d’Asie et d’Afrique. C’est d’ailleurs en Ouganda qu’il est identifié en 1947. Jusqu’ici il n’a encore jamais entrainé de décès.

Comme pour le virus de la dengue, il n’existe pas de vaccin ni aucun antiviral dirigé particulièrement contre le zika. Le traitement n’est que symptomatique avec du paracétamol pour agir contre la fièvre et les douleurs, mais en évitant l’utilisation d’aspirine ou d’ibuprofène qui peuvent provoquer un syndrome hémorragique.
Aussi faute de pouvoir lutter contre le virus, la prévention de l’épidémie passe comme pour la dengue par la destruction des moustiques et des gîtes de moustiques, l’utilisation de répulsifs contre les insectes et de moustiquaires pour réduire les attaques des moustiques.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 8 Novembre 2013 à 21:08 | Lu 8261 fois