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Le sergent du RSMA accusé de viol à Hiva Oa mis en examen et écroué à Paris


Tahiti, le 30 septembre 2020 - Le sergent du Régiment du service militaire adapté de Polynésie française, accusé de viol par une jeune volontaire stagiaire de 21 ans, qui s’est suicidée le 10 septembre dernier, a été transféré mercredi dernier en métropole dans le cadre du mandat d’amener délivré par le juge d’instruction parisien en charge de l’affaire. Il a été mis en examen pour viol et agression sexuelle et écroué dans une prison parisienne.
 
Sous le coup d'un mandat d'amener délivré par le juge d'instruction parisien en charge de l'information judiciaire, le sergent du Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Polynésie française accusé de viol par la jeune stagiaire volontaire de la caserne de Hiva Oa qui s'est donnée la mort le 10 septembre dernier, a été transféré le mercredi 23 septembre dernier en métropole. Présenté au magistrat instructeur dès son arrivée, il a été mis en examen pour viol et agression sexuelle au terme de son interrogatoire de première comparution. Dans la foulée, le militaire a été présenté devant le juge des libertés et de la détention et placé en détention provisoire dans une prison parisienne.
 
Une plainte contre son supérieur
 
Rappelons que dans ce dossier, le 10 septembre dernier, une militaire du RSMA de Polynésie française de 21 ans, stagiaire de Hiva Oa, s’était donnée la mort par pendaison au sein du Cercle Mixte Interarmées de Tahiti (CMIT), situé à Pirae. Après le drame, annoncé sur les réseaux sociaux par le RSMA, nos confrères de Polynésie la 1ère avaient révélé que, quelques jours avant sa mort, la jeune femme avait porté plainte pour viol contre l’un de ses supérieurs hiérarchiques, sergent au sein de la caserne de Hiva Oa aux Marquises. Tel que l’avait alors précisé le procureur de la République, Hervé Leroy, deux enquêtes distinctes portant sur ces faits de "viol aggravé" avaient été ouvertes suite à la plainte déposée par la jeune volontaire stagiaire. Une première avait été prise en charge par la Section de recherches de Papeete sous la houlette de la section C3 du parquet de Paris. La seconde avait été confiée à la Direction de la sécurité publique (DSP) de Papeete.
 
Placé en garde à vue dans les locaux de la Section de Recherches (SR) de Papeete le 13 septembre dernier, le sergent du RSMA, visé par un mandat d’amener délivré par le juge d’instruction parisien en charge du dossier, avait ensuite été incarcéré à Nuutania dans l'attente de son transfert en métropole.
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 1 Octobre 2020 à 01:22 | Lu 10767 fois