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Le centre d'éducation thérapeutique de la Maison du diabétique ferme fin juillet


PAPEETE, le 17 juin 2015. Dans un communiqué diffusé mardi aux médias locaux, "les membres de l’assemblée générale et l’équipe éducative et administrative ont le regret de vous informer de la fermeture du centre d’éducation la Maison du Diabétique au 31 juillet 2015. Créée en octobre 2003 pour répondre aux recommandations nationales et internationales dans le domaine de la prise en charge du diabète et du Schéma d’Organisation Sanitaire polynésien 2003-2007, l’Association la Maison du Diabétique a géré depuis 11 ans le Centre d’éducation thérapeutique. L’objectif principal était d’apporter aux patients diabétiques de type 2 des connaissances théoriques et pratiques sur le diabète afin de mieux vivre avec leur maladie".

Mais pour animer ce centre d'éducation thérapeutique, l’association qui a la charge de la Maison du Diabétique "se battait pour trouver des sources de financements pérennes au-delà de l’année en cours. Elle s’est régulièrement adaptée en diminuant drastiquement ses charges et sa gestion financière a toujours été reconnue comme exemplaire". Ces incertitudes financières pesant sur le fonctionnement du centre pour les années à venir ainsi que pour des raisons structurelles, "l’association ne peut plus continuer sa mission auprès des patients diabétiques".

Ce mercredi soir, le ministère de la Santé apporte des précisions sur la situation de la Maison du diabétique. "Celle-ci est une association de type loi 1901, subventionnée par la CPS (Caisse de prévoyance sociale) à hauteur de 20 millions Fcfp et par le Pays à hauteur de 10 millions Fcfp", après la signature le 25 janvier 2013, d’une convention tripartite entre la Maison du Diabétique, la Caisse de Prévoyance sociale et le Pays. Le 27 avril dernier, ministre de la Santé Patrick Howell, a rencontré les membres du bureau de l’association et s’est engagé à faire passer dans les meilleurs délais leur demande de subvention à l’Assemblée de la Polynésie française. "La demande a été examinée le 26 mai dernier et a reçu un avis favorable de la CCBF pour une subvention de 10 millions Fcfp" précise le communiqué du gouvernement.
Dans l’attente des recommandations du Schéma d’Organisation Sanitaire (SOS), il n’a en revanche été pris aucun engagement au titre de l’année 2016. "Dans un contexte budgétaire restreint, le ministère de la Santé entend maintenir toutes les actions possibles en matière de prévention, les structures privées bénéficiant de financements publics devant, dans le même temps, rationaliser leur mode de fonctionnement et leur gestion, de manière à optimiser l’usage des fonds publics" conclut le communiqué du gouvernement.


LES DERNIERES ACTIONS PROGRAMMEES

- Lundi 15 et mardi 16 juin : Dispensaire de Punaauia
- Jeudi 18 et vendredi 19 juin : Centre de la Maison du Diabétique, rue Cook
- Lundi 22 et mardi 23 juin : Dispensaire de Mataiea
- Mercredi 1 et jeudi 2 juillet : Maison pour tous de Papara
- Lundi 6 juillet mardi 7 juillet : Bâtiment annexe de la Mairie de Papenoo
- Lundi 20 et mardi 21 juillet : Kiosque infos santé de Taravao.
Une formation est également organisée à l’attention du personnel paramédical de la Direction de la Santé durant le mois de juillet.


Inscriptions au 40 83 62 92 pour les dernières places disponibles.

le Mercredi 17 Juin 2015 à 16:38 | Lu 2549 fois
           



Commentaires

1.Posté par zozo le 17/06/2015 17:54 | Alerter
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170 personnes reçu en formation 30 millions dépensés soit un peu moins de 200000 FCP par personne .certes ce n'est pas grand chose par rapport au cout d'un diabétique non observant. Mais tout de même il y a moyen de faire beaucoup plus avec le même budget. Tout d'abord c'est au diabétique de type 2 observant de former les autres . Ensuite il est indispensable que les diabétique de type 2 participe financièrement à leur éducation .Tout comme les patients de psychiatre payent leur séances. L'equipe gestionnaire aurait du mettre cela en place et obtenir un sponsoring de la part de SINGAPOUR , MACDO et autres .Et non attendre que la CPS et le gouvernement les gavent. L'ADOPF prendra sans doute le relais avec un financement privé !

2.Posté par Toki le 18/06/2015 10:17 | Alerter
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Ce n'est plus de la rationalisation M. le ministre lorsqu'on parle de fermeture!

Ce qui me choque c'est que le pays n'hésite pas à injecter 800 millions d'aide exceptionnelle au GIE Tahiti Tourisme pour les projets de promotion (qui n'ont jamais donné les résultats escomptés) mais ne peut plus donner de subvention à des structures qui sont utiles à la population telle que la maison du diabète qui a besoinde 30 millions par an ou de l'association Te Hau Arii qui a besoin de 13 millions par an!

On voit tout de suite les priorités du pays et surtout que la santé n'en fait pas partie...

3.Posté par zozo le 18/06/2015 20:28 | Alerter
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Il faut rationaliser; Inutile de payer des directions et frais de gestions dans une multitude de micro association de santé. L'argent ne va pas au patient mais disparait dans les emplois et sert souvent à augmenter la retraite d'ex fonctionnaires
L'education des diabétiques doit etre faite par les professionnel et etablissement de santé au quotidien les diabétiques eux doivent s'organiser et chercher des financement autres que la CPS pour s'entraider. les associations ne doivent pas se transformer en annexe de la santé financer à 90 % par des fonds publiques !!! les diabétique de type 2 du à la malbouffe doivent avant tout se prendre en main y compris financièrement pour lutter contre cette malbouffe et faire connaitre ce fléau

4.Posté par sahn le 22/06/2015 22:34 | Alerter
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J'étais une patiente de la Maison du Diabétique. Je peux affirmer que j'ai été suivie par des professionnelles (infirmière spécialisée et diététicienne notamment). Cette formation a été d'un très grand secours, et je peux dire en toute sérénité que sans la REEDUCATION THERAPEUTHIQUE ET CULINAIRE donnée par cette association, j'aurai affronté les pires complications à brève échéance, j'aurais alors coûté nettement plus chère à la communauté que ce que la formation suivie au Centre a coûté. Zozo (et vous portez bien votre nom de "Zozo") vous faites partie de ceux qui savent tout pour les autres. Et puisque vous êtes donneur de leçon, vous saurez alors que le diabète même de type 2 n'est pas seulement dû à la malbouffe, et d'autre part, un malade ne peut s'auto soigner, il faut un minimum solide de connaissance de sa maladie. Ce minimum n'est pas forcément donné par le médecin traitant dont le suivi diabétique n'est pas la priorité au regard des autres maladies qu'il doit suivre... et c'est là aussi le rôle du Centre. Vous aurez du savoir aussi, que permettre au Centre de poursuivre sa mission est un choix de POLITIQUE DE SANTE, et par les temps qui courent il est plus rentable à court terme de faire des économies budgétaires au lieu d'aider des malades chroniques à MIEUX VIVRE leur maladie et COUTER MOINS CHER A LA COMMUNAUTE EN EVITANT LES COMPLICATIONS.

5.Posté par sahn le 22/06/2015 22:36 | Alerter
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Pour en revenir aux commentaire de "Zozo" :
D'autre part, c'est aussi une facilité de rejeter la responsabilité aux malades : t'es malade car tu as "malbouffé" donc, tu te démerdes, de toute façon tu vas mourir... tu l'as bien cherché. Tu dois certainement ternir le même langage pour les drogués, les alcooliques (et pourquoi ne pas aussi fermer le Centre d'Addictologie pendant qu'on y est !!). Et pour finir, j'estime parfaitement scandaleux de dire que le Centre a été GAVE par la CPS et le Gouvernement, une telle affirmation est une insulte à leur égard au regard du dévouement et du sens de responsabilité dont ils ont fait preuve. Bon courage à l'ex équipe du Centre, et merci pour ce que vous avez fait pour nous, les malades, qui sommes passés entre vos mains.