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Le Rori: Une pêche sous haute surveillance à Moorea

Les rori (holothuries) de Moorea intéresse l’industrie agroalimentaire asiatique, après ceux (celles) de l’océan indien, du reste du Pacifique et des îles Sous-le-Vent. La demande de pêche a été présentée au comité permanent du PGEM présidé par le maire, Raymond Van Bastolaer.


Le Rori: Une pêche sous haute surveillance à Moorea
La réunion du jeudi 23 septembre a permis de faire le tour de cette question qui entraine des conséquences sur le plan économique, positives, mais aussi environnemental, ce qui soulève des interrogations et des méfiances. Le représentant des grossistes acheteurs, M. Yannick Arapari, a participé à cette réunion.
Il n’existe apparemment aucune réglementation en Polynésie sur la pêche des rori, en dehors des aires marines protégées. On reconnaît que ces organismes marins sont utiles et nécessaires à l’équilibre du lagon et qu’il convient en conséquence de veiller à protéger la biodiversité, d’autant qu’il n’existe que peu d’informations sur les stocks existants, le mode reproduction etc.
En parallèle à cette pêche, qui commence sous l’œil vigilant du comité permanent et du comité de sauvegarde des espèces marines animales créé en 2009, le Criobe (CNRS, basé à Opunohu) pourrait mettre en place une étude d’impact et un suivi de la campagne de pêche. Par ailleurs, il a été décidé de nommer un responsable par commune associée lors des réunion publiques d’information afin d’améliorer la surveillance des pêches, le respect des tailles.
Quatre variétés de rori sont en cause : Painapo (16 cm minimum, 50 f/kg) ; Mauritiana (14 cm, 50 f/kg) ; Tété blanche (16 cm, 180 f/kg) et Vermicelle (16 cm, 30 f/kg).
Yannick Arapari a donné son accord pour remettre les données sur le nombre de rori pêchés, le secteur et le nombre de refus.

(www.mooreamaiao.com)

Rédigé par communiqué Moorea-maiao le Mardi 28 Septembre 2010 à 20:42 | Lu 1515 fois
           



Commentaires

1.Posté par Phil le 29/09/2010 11:48 | Alerter
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Si les Roris sont en effet une des ressources a étudier en priorité en Polynésie car pouvant permettre de fournir emploi et ressources a de nombreuses personnes, la démarche utilisée de parait pas rentrer dans le cadre d'un développement durable.
En effet nous disposons de peu d'information sur les stocks, leur répartition réelle et les espèces réellement présentes, le peu d'études ayant été faites ne portant que sur 5 iles.
Vu les prix proposés il s'agit vraissemblablement de Roris "frais" non preparés.... c'est donc l'acheteur qui va se faire une grosse marge, les pêcheurs eux mêmes (la population) d'en tirant réellement pas un grand bénéfice.
Le stock de Roris "négociables" risquant de très vite s'épuiser, les acheteurs risquant fort d'aller voir ailleurs.....
Ce qu'ils ont fait un peu partout dans le monde en pillant les ressources.
Ce qu'il faut réellement faire c'est de la reproduction artificielle en bassins, avec des géniteurs choisis, et réimplanter ces larves partout ou c'est utile.
Il faut également encadrer les pêches et maitriser toute la filière transformation et vente a l'international..... c'est le seul moyen pour que les Polynésiens en profitent réellement.
Cette écloserie, et le gros de la structure doit se trouver impérativement sur Tahiti, pour de multiples raisons, dont les moyens de transport intérieurs et extérieurs, vers l'international