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Le Pays envisage de se séparer du directeur de l’hôpital de Taaone


Christophe Bouriat, ici en compagnie de Patrick Howell le 12 février dernier durant la grève des praticiens hospitaliers du CHPF
Christophe Bouriat, ici en compagnie de Patrick Howell le 12 février dernier durant la grève des praticiens hospitaliers du CHPF
PAPEETE, 5 juillet 2015 - Lassé par les conflits à répétition et la gestion du dialogue social, le Pays est en passe d’engager une procédure de licenciement à l’encontre de Christophe Bouriat. Le directeur du CHPF était en poste depuis onze mois.

Arrivé au mois d’août 2014, Christophe Bouriat n’aura pas tenu un an à la direction de l’hôpital de Taaone. Selon nos informations, le directeur du CHPF va être convoqué au ministère de la Santé dans les jours qui viennent pour un entretien préalable à un licenciement.

Depuis sa nomination, le climat social de l’hôpital n’a jamais été aussi chaud. Entre janvier et juin les mouvements de grève se sont multipliés. Si certains ne sont évidemment pas du fait de la gestion du directeur (notamment le conflit sur la baisse de la dotation globale du Pays au CHPF) il lui a souvent été reproché par les syndicats son manque d’implication et de disponibilité.
En juin, par exemple, alors que les syndicats et le Pays tombent d’accord sur une partie des revendications, impossible de valider le protocole : Bouriat est introuvable, même le ministre de la Santé n’arrive pas à le joindre.

Surtout, à peine la grève sur les "congés rayons" des radiologues et manipulateurs radio terminée, c’est au tour de l’entourage même du directeur d’être sur la sellette. En juin, une enquête administrative a été diligentée "pour connaître les conditions exactes du recrutement de l’épouse de Christophe Bouriat au CHPF".

Galenon dénonce une "gestion par affinité"

Selon la CSTP – FO, cette dernière continue de travailler à Taaone "sans aucun contrat de travail ni mission précise validée par les instances dirigeantes". Patrick Galenon dénonce une "gestion par affinité (…) en faisant fi de la préférence à l’emploi local". Sûr de son bon droit, Christophe Bouriat assure que tout a été fait "dans les règles de l’art" et que l’emploi qu’occupe sa femme "ne peut être fait par quelqu’un d’autre".

Sauf que le 8 juin, a été rendue publique une convention (révélée par nos confrères de Radio 1) entre le centre hospitalier d’Orthez (précédent poste de Bouriat) et celui de Polynésie française. L’accord garantit l’emploi de son épouse et le règlement de sa rémunération.

Des éléments que découvre à peine Patrick Howell, ministre de la Santé. Et pour cause : le choix de Christophe Bouriat a été validé sous le gouvernement Flosse par la ministre de l’époque, Béatrice Chansin.

Aujourd’hui le Pays est obligé de constater une erreur de casting et a donc décidé de se séparer de cet homme qui "a mis le feu aux syndicats" selon un proche du dossier. Une sortie par la petite porte pour celui qui avait déjà quitté Orthez "dans un climat tendu", selon le journal Sud-Ouest.

La direction de l’hôpital de Taaone va donc être confiée à un intérimaire, comme ce fut le cas avant l’arrivée de Bouriat, et le Pays va lancer un appel à candidature pour trouver un successeur.

Après l’annonce par Patrick Howell dans nos colonnes du remplacement de Patrick Cojan, à la tête de l’hôpital de Taravao, ce nouvel épisode montre que le chantier de la Santé en Polynésie est en pleine ébullition. Le prochain SOS (schéma d’organisation sanitaire) doit être finalisé ces jours-ci pour présentation à l’Assemblée en septembre.

Rédigé par Bertrand Parent le Dimanche 5 Juillet 2015 à 14:48 | Lu 5511 fois
           



Commentaires

1.Posté par petronille le 05/07/2015 14:55 | Alerter
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Nous sommes, il faut le souhaiter arrivés au terme des erreurs de casting, bon courage à notre ministre pour trouver les bonnes solutions

2.Posté par Save The Cheerleader le 05/07/2015 17:23 | Alerter
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Sauf que l'erreur de casting c'est tout de même Howell comme ministre de la santé ...

3.Posté par TevaTamahine le 05/07/2015 18:34 | Alerter
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Bien vu @Save The Cheerleader, Howell est imbuvable. Juste la bonne excuse pour mettre leurs pions à la place de ceux du précédent gouvernement, comme d'habitude. Car est-ce que le directeur du CHT pris entre la CPS et le gouvernement a son mot à dire et l'autorité pour décider des choix de gestion ou des tractations avec les syndicats ? Poser la question c'est déjà y répondre.

4.Posté par SIRE le 05/07/2015 18:45 | Alerter
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Patrick Galenon dénonce une "gestion par affinité (…) en faisant fi de la préférence à l’emploi local"

Comment dire Mr Galenon est raciste ?

5.Posté par Mathius le 05/07/2015 19:14 | Alerter
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Ce directeur comme pas mal d'autres cadre de cet hôpital est l'expression Fidèle de la politique flossienne pendant 40 ans.
Est ce que le ministre va arriver à remettre de l'ordre dans cet établissement qui ressemble à un mouroir de luxe.

6.Posté par Purge le 05/07/2015 22:09 | Alerter
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Tant qu'ils y sont en faire de même avec le directeur de TNAD, ça sent pas très bon le Mahana Beach avec ses centaines de millions de dépenses pour des cabinets qui brassent de l'air ... et mettre à la place des personnes compétentes qui aiment ce pays et qui place son intérêt au dessus de tout...

7.Posté par LEPETANT le 06/07/2015 05:11 | Alerter
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Bof ! Le nouveau directeur sera un "fidèle" du pouvoir en place. On a toujours vu ce genre de choses, ici et dans le monde entier.

8.Posté par Ozzy le 06/07/2015 08:33 | Alerter
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Galenon, parle toujours pour ne rien dire, ca permet de justifier son poste...

Et combien cette affaire va encore couter au CHPF, c'est à dire aux cotisants de la CPS ?

On nomme, on révoque, ce n'est pas grave, l'argent ne vient pas de la poche de celui qui décide...

Un licenciement doit être justifié, sinon c'est le tribunal du travail assuré et des millions de perdus.

Mais bon ca le territoire s'en moque.

Ils ne seront JAMAIS à la hauteur en Polynésie.

9.Posté par TARTONPION le 06/07/2015 08:40 | Alerter
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The question is : combien on va lui donner pour qu'il se barre ?? est ce que sa femme va elle aussi être indemnisée ?? aux frais de qui ??

10.Posté par yenamarre! le 06/07/2015 08:53 | Alerter
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C'est claire ! aucun n'a ete compétent pour assure ce poste, et c'est partout pareille, donc faut arreter ! même en local personne n'est capable !

11.Posté par bob le 06/07/2015 14:30 | Alerter
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Votre article me semble tendancieux quant au précédent poste de Monsieur Bouriat.

En effet, le conseiller spécial du directeur de l'Agence régionale de santé d'Orthez indiquait qu'il saluait "Christophe Bouriat qui fut le seul à tenir son rôle du début à la fin, un directeur exemplaire".

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/08/01/hopital-le-directeur-s-en-va-les-tensions-et-l-incertitude-restent,1204304.php

Merci.

12.Posté par Mathius le 06/07/2015 15:33 | Alerter
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Le problème de la gestion de l'hôpital est récurant car cet établissement public c'est une baronnie . Pourquoi Temaru ou tong sang puis flosse n'ont jamais voulu nommer Patrick Howel comme directeur de cet hôpital alors qu'il en avait formé la demande? Pourquoi que des médecins polynésiens grands spécialistes de la radiothérapie, oncologie ont été refusé de pratiquer leur spécialité dans cet hôpital?
Tout simplement parce qu'il existe au sein de cet établissement des espèces de prédateurs médicalements incompétents qui font de la magouille politique ou syndicaliste au lieu d'assumer la qualité des soins et la sécurité des malades'.
En fait vous avez une minorité d'incompétents qui paralyse une majorité de compétents. La honte!
Patrick Howel a des faiblesses mais ses qualités d'homme honnête font de lui un polynésien competent en matière de santé publique, alors effectivement, cela dérange beaucoup la cuisine sanitaire de certains.