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Le GIE Tahiti Tourisme s'exprime au sujet du plan de redressement


Le GIE Tahiti Tourisme s'exprime au sujet du plan de redressement
La direction du GIE TAHITI TOURISME a tenu a s'exprimer sur le plan de redressement qui prévoit sa suppression:

Le plan de redressement propose de réorganiser la politique promotionnelle de la destination touristique Polynésienne ainsi :

- « La promotion internationale doit être déléguée au secteur privé avec obligation de résultat sous forme de prestations (missions de promotion et diffusion de l’information). Cette option implique la fermeture déjà confirmée des 11 bureaux de promotion existants et basés à l’étranger

- La promotion de l’accueil et l’animation des centres d’intérêt touristiques, à Tahiti et dans ses îles, seront réalisées par des comités de tourisme implantés au sein des communes. Ces comités s’intégreront dans une politique globale d’aménagement avec les populations concernées : le tourisme devient l’affaire de tous »


Nous souhaitons attirer l’attention du gouvernement et des élus de l’assemblée sur les points suivants :

Le tourisme est la première source de revenus du pays

Le tourisme dans son ensemble, représente la première activité économique et source de revenus de la Polynésie, générant en moyenne plus de 40 milliards CFP et près de 10 000 emplois directs et indirects (sans compter les 30 milliards de revenus des compagnies aériennes dont 20 pour ATN).

Le budget du GIE en 2010 a été de 2,165 milliards CFP, soit seulement 5 % des revenus induits estimés pour cette année 2010 à 37 Milliards CFP. Il faut savoir que ce budget a été financé de la façon suivante :

- 944 millions CFP d’apport DGDE de l’Etat

- 492,5 millions CFP de recette directe de RPT (Redevance pour le Tourisme), taxe payée par chaque touriste qui séjourne dans les hôtels, collectée par ces derniers et rendue au territoire

- 690,7 millions CFP d’apport direct sous forme de subvention du gouvernement, ce qui en réalité et pour 2010, n’a représenté que 32 %, du montant du budget total alloué au GIE

- 37.8 millions CFP de produits divers


Le GIE a été créé il y a plus de 20 ans et a fait ses preuves au fil de ces années. C’est une structure privée, animée par des professionnels de toutes les industries liées au tourisme et des employés professionnels et dévoués. A ce jour, le fermer purement et simplement serait suicidaire et remettrait immédiatement en cause la visibilité de notre destination sur tous les marchés.

Le GIE doit vivre pour faire vivre notre Tourisme.

La structure et l’organisation du GIE doivent certainement évoluer

Il doit se concentrer sur la promotion à l’international qui est sa première mission et l’animation locale gagnerait, en effet, à sortir du domaine direct de sa responsabilité, ce qui fut le cas pendant de très nombreuses années. Des comités du tourisme existent dans les îles et certains sont de vrais exemples de maturité et de fonctionnement. Par contre ils doivent être coordonnés afin que l’animation locale soit cohérente d’une île à une autre.

Les représentations sur les marchés

La plupart d’entre elles sont déjà confiées à des sociétés privées avec des objectifs de résultats. Ce même modèle peut être appliqué sur toutes les représentations, mais cela doit se faire dans un véritable plan de transition afin de ne pas perturber les partenaires (Tour opérateurs, agents de voyages, société de distribution directe …)

Tout arrêt brutal de ces représentations aurait pour effet immédiat une très forte chute des arrivées touristiques. Il suffit de lire les dizaines de témoignages des principaux tours opérateurs américains entre autres, qui ont tous alerté par écrit le Directeur Général de Tahiti Tourisme de leur inquiétude suite à cette annonce et surtout des décisions qu’ils s’apprêtent à prendre, décisions fort préjudiciables pour notre destination.

Le siège du GIE

Le siège de Papeete doit conserver les missions liées à la stratégie touristique globale de la destination, au marketing traditionnel et sur internet, au pilotage et au suivi des représentations sur les marchés.
Sa structure et son fonctionnement doivent être revus pour assurer l’optimisation des budgets, la réactivité et l’anticipation nécessaires à la compétitivité de la destination sur les marchés.
En outre, sa nouvelle organisation doit permettre de réduire la proportion du budget liée aux charges de fonctionnement et d’augmenter celle directement investie en actions de promotion sur les marchés.

Aidons le GIE à redevenir le cœur du tourisme de Tahiti et ses îles

La Direction Générale du GIE travaille actuellement sur un plan qui sera présenté dans les jours à venir au Comité de Direction.

Dans un contexte où les seuls messages et informations qui parviennent aux professionnels du tourisme du monde entier sont négatifs et inquiétants, il est essentiel pour notre destination que les bonnes décisions soient prises dans la sérénité avec une véritable stratégie.

Nous avons la chance d’avoir l’une des plus belles destinations touristiques au monde et de percevoir un frémissement de reprise des arrivées touristiques depuis quelques mois. Ne gâchons cela pas avec des choix erronés. Ce début de reprise est très fragile et les marchés sont inquiets.

Conclusion

Toutes les grandes destinations de ce monde augmentent chaque année leur budget de promotion afin d’attirer plus de touristes et elles y parviennent. Regardons les progressions phénoménales de nos voisins, les îles Fiji, les îles Cook mais aussi les îles de l’océan Indien (Maurice, Seychelles, Maldives…). Toutes sont dotées d’un office du tourisme puissant, sous la forme d’un GIE ou autre, et développent actuellement leur présence sur les gros marchés émetteurs à grands renforts de budgets supplémentaires.

Nous, nous faisons l’inverse depuis maintenant des années : nous réduisons le budget, nous envisageons de fermer notre GIE, nous réduisons la desserte aérienne, nous réaffectons les taxes touristiques au budget du pays ….

Fermer le GIE, facile à dire, moins facile à faire et surtout que fait-on après ?

Il nous appartient à tous de nous mobiliser, de positiver nos atouts et de reformer efficacement notre outil de promotion touristique afin de retrouver à long terme un tourisme équilibré et profitable.

Co signataires : Les membres du Comité de Direction du GIE Tahiti Tourisme

Rédigé par communiqué GIE TT le Mercredi 13 Juillet 2011 à 16:32 | Lu 3148 fois
           



Commentaires

1.Posté par hans le 13/07/2011 18:09 | Alerter
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A cause de quoi? ou de qui?

La plupart des commentaires "touristiques" que j'ai pu lire, il y a énormément de frein sur le billet et si en +++ c'est pour retrouver un "paradis" sale, chèr (depuis le temps...!) et avec tous ces chars de combat de 4x4 : pffff.....!
C'est tout un mode de vie qu'il faut changer...!
Les mentalités doivent changer...! En espérant qu'il ne soit pas trop tard !

Après, concernant le GIE, les chiffres ne mentent pas...!

2.Posté par hiram le 13/07/2011 19:08 | Alerter
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un GIe est par essence, un organisme PRIVE et si il n'est pas rentable, alors, TOUS DEHORS, point à la ligne !

vu leur résultat, il n'a aucune raison d'être sauf à payer des salaires inutiles !

TOUS DEHORS, c'est la seule solution pour sauver les finances.

j'entends déjà "mais hiram, ils auront plus d'emploi !"

et bien, comme ça ils comprendront ce que c'est que d'être chomeur comme les centaines de prestataires et employés du tourisme depuis 5 ans, en chute libre à cause de leur inconséquence et inconsistance !

3.Posté par Misstick le 13/07/2011 20:47 | Alerter
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De toute evidence la gestion de notre tourisme fait fausse route depuis 25 ans et cette erreur stratégique et tactique on la paye aujourd'hui cash.
S'il est une verité c'est que l'on peut investir tous les milliards du monde en promotion, mais si le produit ne plait pas aux clients, si le produit n'est pas à la hauteur, s'il ne reponds pas à la demande, Alors c'est comme si on essayait de remplir un puits sans fond. Ce ne sont pas les beaux hôtels qui font le succés d'une destination, ce sont les paysages naturels preservés, c'est la gentillesse spontanée et authentique des habitants, c'est la propreté et le sens de l'esthetisme, dans les villes et tous les espaces publics, c'est la richesse d'une culture autochtone vivante, c'est la securité où que l'on se trouve et à n'inmporte quelle heure du jour ou de la nuit, c'est le respect de l'autre, c'est la gastronomie, le shopping, la facilité du transport public 24/24 etc etc... le constat d'echec est dur mais il doit être fait pour avancer. Car ces milliards qui partent au fond du puits, c'est notre fric !
Il est temps que l'on s'occupe du produit. Comme l'a tres bien dit Hans dans son commentaire #1 ; Quand on invite du monde à la maison, on fait d'abord le menage, on nettoie bien partout, on prepare un bon maa et on accueil les gens dans une bonne ambiance. On ne peut pas continuer à mettre la charrue avant les boeufs. Ca nous coûte trop cher.


4.Posté par Toerau le 14/07/2011 08:32 | Alerter
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Le GIE Tahiti Tourisme comme toutes les autres officines du pays, s'ecroule aujourd'hui sous son propre poids.

5.Posté par Charlie le 14/07/2011 13:51 | Alerter
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Ia ora na, bonjour Misstick,

Ton commentaire est plein de bon sens et fort juste. Je nuancerai néanmoins, par rapport à ton image "quand on invite quelqu'un à la maison...". C'est qu'ici la maison est grande, et que même si certains font des efforts, c'est une minorité qui les sapent, avec un vrai pouvoir de nuisance. Au-delà, pour la propreté des lieux publics, la sécurité, la mobilisation et la gentillesse, c'est aussi malheureusement une abondance "maudite" qui a provoqué des dégâts, dans les mentalités, dans le rapport à l'autre. La crise devrait avoir au moins cet aspect positif (parmi toutes les situations de détresse qu'elle engendre) de ramener beaucoup de choses à leur "juste valeur".

Par ailleurs, on ne peut malheureusement se permettre d'attendre que notre société cesse de marcher sur la tête, et nous devons continuer, dans cette difficile période de transition, de faire venir et d'accueillir tant bien que mal des touristes, puisque les revenus touristiques sont absolument nécessaire à la bonne marche économique de notre Pays. C'est notre première richesse, notre première source de revenus. Et pour tous les prestataires (ceux qui restent, ceux qui s'accrochent, ceux qui se perfectionnent pour maintenir leurs prix élevés, en ayant des marges moindres, et ceux qui baissent les prix), les hôteliers, les pensions, les artisans aussi qui vivent de leurs ventes aux touristes, etc., nous ne pouvons nous permettre de considérer qu'il faut tout arrêter, du jour au lendemain, fermer le Gie par exemple, sans transition ou brutalement, avec un effet d'annonce dévastateur sur les marchés...

On a beaucoup joué au yoyo ces dernières années avec ces marchés, avec tous les professionnels internationaux du tourisme, en leur faisant des annonces mirobolantes, des engagements de la part de ministres intérimaires et précaires, avec un suivi et un sens de la continuité très discutable, et le Gie aura au moins servi à cela, atténuer un peu la danse folle de nos politiques qui ne comprennent pas que ces marchés ont besoin de visibilité et de lisibilité, et que l'on ne peut, à chaque fois, inverser la boussole, repartir à zéro, être convaincu que l'on va rester tellement plus...

6.Posté par coyote le 14/07/2011 18:14 | Alerter
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c'est pas tant le GIE tourisme que la qualité générale de l'accueil et du service qui fait fuir les touristes !!!! Vous avez vu le nombre de retour en polynésie, c'est quasi-nul....

Avoir des prestations aussi chers ( transport, nourriture, hébergement, services et loisirs) avec aussi peu de qualité c'est aussi ça qui est fatal à notre tourisme
Soit on vise le familial et on reste comme ça en baissant les tarifs soit on continue de viser le luxe mais derrière au niveau formation on assure, ce qui est loin d'être le cas

7.Posté par Heihiva le 15/07/2011 07:12 | Alerter
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je suis tout à fait d'accord avec hiram et misstick. Depuis des années, le gie nous parle de promotion et animation. Constat: c'est la chute libre . On se demande où passent les milliards ....Mon avis, les comités du tourisme sont plus compétents, on ne leur donne aucun moyen, ils travaillent souvent avec des bénévoles, ils sont plus en contact avec les visiteurs sur chaque île. On devrait les aider davantage.

8.Posté par Gabs le 15/07/2011 09:54 | Alerter
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On pourra investir des milliards dans une publicité mais si le produit est mauvais, personne ne l'achètera ! Et si le produit ne correspond pas à ce que vante la publicité, cela s'appelle de la PUBLICITE MENSONGERE !

Mis à part les 37.8 millions CFP de produits divers générés directement par le GIE , tout le reste n'est que subventions et redevance... dans le privé, ça ferait belle lurette que cette boîte aurait été fermée ! Dans le fond, elle ne vend que l'image et le nom de la Polynésie, c'est tout !

Quant aux "11 bureaux de promotion existants et basés à l’étranger", ce ne sont ni plus ni moins que des planques pour familles et amis. En les supprimant, les voyagistes privés feront leur VRAI travail de promotion et de vente afin de gagner de l'argent, sans pot de vin ni autres aides que leurs propres compétences.

Si le GIE TT est vraiment une structure privée, pourquoi le pays lui donnerait des subventions ?

9.Posté par Misstick le 15/07/2011 16:56 | Alerter
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Si nous avions un produit à la hauteur, on aurait pas besoin d'investir autant pour interesser les marchés.
Les gens viendraient d'eux mêmes.
Tant qu'on negligera le produit, tant qu'on ne travaillera pas l'excellence à tous les niveaux, les touristes prefereront aller ailleurs. Il ne faut ni des COS ni des grands Grenelles pour le comprendre. Lorsque certains affirment qu'il n'y a pas de touristes parce que la destination est trop chere, oui en effet, nous avons pas mal de problemes à regler, entre autres celui de notre qualité/prix qu'il serait urgent de travailler car rares sont les personnes qui acceptent d'acheter une Twingo au prix d'une Porsche. Ca ne veut pas dire qu'il faut tirer vers le bas et baisser les prix, au contraire, il faut améliorer et tirer TOUT le produit POLYNESIE vers le haut, alors, notre produit pourra se vendre cher, car il est aussi juste de dire qu'on ne peut acheter une Porshe au prix d'une Twingo.
Efficacité, Rentabilité, Volonté, Honneteté, Respect, sont les quelques ingredients necessaires pour reussir à s'elever. En avons nous ? Je dis que oui ! Le travail que nous avons devant nous, avec ou sans GIE Tahiti Tourisme, est à la fois titanesque et exaltant ! Chacun de nous est concerné, chacun de nous est acteur de son destin. Si ensemble nous acceptons le defi, tres rapidement cette industrie sera capable de fournir du travail pour tous.

10.Posté par BINPOPOI le 15/07/2011 21:07 | Alerter
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1 semaine tout compris Avion France- Égypte en mer rouge + hébergement +transfert + 2plongées par jours etc... = 45 000 xpf

Prix du billet Air Tahiti Papeete/Nuku Hiva = 56 000 xpf limité à 20 kg de bagage !!!

Allors GIE ou pas ou pas de GIE ... c'est trop cher un point c'est tout !!!


11.Posté par Misstick le 16/07/2011 08:09 | Alerter
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Bonjour BINPOPOI et merci de nous apporter cet eclairage et ce bon exemple qui permet d'elargir le debat.
Dans mon post précédent j’abordais la question sur le juste prix à payer. En effet la Polynésie est en compétition directe avec une multitude d’autres destinations touristiques possédant des atouts tres similaires mais à des prix bien plus abordables. Pour reprendre ton exemple, le smic de l’Egypte à fin 2010 est à 521 cfp par mois sur la base de 48 heures de travail par semaine. A moins d’accepter de baisser nos salaires à des niveaux comparables, notre produit ne sera jamais un produit low cost. Si nous voulons nous en sortir, ca ne sera possible que par le haut de gamme, par la valeur ajoutée de notre produit par rapport aux autres. Or la caractéristique de la clientèle visée, c’est d’être exigeante et intransigeante avec la qualité et la propreté. Le travail qui doit être accompli chez nous consistera donc à tirer ce pays vers le haut. En faire une sorte de Monaco du pacifique. Autrement, autant tirer un trait sur le tourisme et passer à autre chose.
Je déplore que ni les nombreux ministres en charge du tourisme, ni le GIE Tahiti Tourisme n’aient jamais défini une vision, un objectif, un cap à suivre au pays.