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Le GIE Tahiti Tourisme à la recherche de nouveaux financements


Le GIE Tahiti Tourisme à la recherche de nouveaux financements
Avec un budget en baisse de 800 millions en trois ans, le GIE Tahiti Tourisme doit revoir sa stratégie de financement. Il en est bien sûr question au cours du workshop organisé à l'hôtel Intercontinental, et qui regroupe les représentants du GIE aux quatre coins du monde : Italie, Espagne, Amérique du Nord, Japon, Chine, Australie, Nouvelle-Zélande...Dans ce workshop à flux tendu, les professionnels du tourisme polynésien bénéficient de 20 minutes pour présenter leurs offres et vendre leur produit à ceux qui sont chargés ensuite de les promouvoir. Et la problématique financière est bel et bien au coeur des préoccupations cette année, comme l'a expliqué à Tahiti Infos le président du GIE Tahiti Tourisme, Teva Janicaud.


Le GIE Tahiti Tourisme à la recherche de nouveaux financements
Tahiti Infos : Quel est l'objectif de ce "workshop" ?

Cette année nous avons souhaité organiser ce séminaire annuel très tôt dans l’année, dès le mois de mai. Nous avons fait venir l’ensemble des représentants du GIE dans le monde pour construire les plans d’action et le budget pour 2012. Hier (mardi), on a eu une journée de brainstorming avec l’ensemble du comité de direction et nos représentants pour travailler sur les actions à mettre en œuvre.

Quels sont vos grands axes de réflexion ?

Trouver de nouvelles sources financières, autres que le pays, par exemple en mettant en place une régie pour placer de la publicité dans nos éditions, ou en obtenant des aides d’Atout France ou d’autres organismes…Les idées ont fusé et chacun dans son pays va essayer de trouver de nouvelles sources de financement.

C’est parce que le pays ne vous donne plus assez, ou parce que vous souhaitez en faire plus ?

On connaît la situation financière difficile du pays, donc on sait qu’il y a un risque que le budget, qui était il y a trois ans encore à 2,5 milliards, et qui est aujourd’hui à 1,7 milliard, continue à diminuer, donc à nous de prendre le taureau par les cornes et de trouver d’autres financements pour a minima maintenir nos actions sur les marchés.

Vous avez également parlé stratégie avec vos représentants ?

On a évoqué le positionnement « art de vivre » que l’on veut donner désormais à la Polynésie. On cherche comment intégrer ce positionnement dans toutes nos actions. On souhaite rentrer dans le vif du sujet. Nous comptons mettre en avant des scènes de vie typiques de la Polynésie. Les actions vont être différentes d’un marché à un autre mais l’important c’est que nous ayions les mêmes objectifs.

Plus concrètement, pouvez-vous lever le voile sur l’une de ces actions de communication ?

C’est encore trop tôt pour le faire, car nous sommes en phase de préparation. Les journées d’hier et d’aujourd’hui servent justement à se mettre d’accord sur les objectifs. Suite aux échanges que les représentants du GIE ont aujourd’hui avec les professionnels du tourisme en Polynésie, ils nous présenteront leurs plans d’action au mois de juillet au plus tard.

Le rapport Bolliet, discuté aux Assises du service public depuis hier, préconise la fermeture du GIE Tahiti Tourisme au motif que « la mission n’a pas vraiment trouvé de points favorables pouvant justifier son maintien ». Vous êtes inquiet pour votre avenir ?

Je suis plus inquiet pour l’avenir du tourisme en Polynésie. Le GIE n’est qu’un outil, et s’il doit y avoir fermeture, ce qui est important c’est de repenser le système, de voir ce qui ne fonctionne pas, ce qui doit être amélioré…Fermer le GIE à mon sens serait catastrophique car nous perdrions toute visibilité à l’international.

Mais vous êtes toutefois d’accord pour dire qu’il faut repenser le système?

Ah oui tout à fait, et c’est l’une des missions qui m’a été confiée quand j’ai été nommé…mais la tâche n’est pas facile. J’essaie de changer petit à petit les choses, par exemple en présentant notre budget au Pays dès le mois de septembre. Nous essayons d’anticiper, et de trouver de nouvelles sources de financement.

Rédigé par F K le Mercredi 11 Mai 2011 à 11:55 | Lu 1751 fois
           



Commentaires

1.Posté par scratch le 12/05/2011 07:41 | Alerter
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Comment être aussi incompétents pour ne pas se rendre compte que le développement du tourisme passe d'abord par l'ouverture du ciel . Allez donc voir l'île Maurice. Décidément ATN n'a pas fini de plomber l'économie.

2.Posté par KKPOOL le 12/05/2011 07:59 | Alerter
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Il faudrait rémunérer les représentants de TAHITI TOURISME en fonction des résultats : frais plus commissions, fixer des objectifs, ouvrir une agence de voyages au sein des diverses représentations, ou à côté; et faire du marketing direct avec l'aide des étudiants TAHITIENS présents en France qui y trouveraient une rémunération, sans dépenser des sommes astronomiques en publicités inutiles.
Valoriser les associations locales par l'organisation de tournois annuels tels que pétanque, bridge, golf foot et rugby, restaurer le marathon qui était un véritable succès, en ciblant une clientèle dite "senior" disposant d'un important pouvoir d'achat.
Un exemple : nos circuits de randonnées sont extraordinaires, nous disposons de guides diplomés........ Il y a chaque année à PARIS 6000 seniors qui font une rando dans la ville, le TAHITI TOURISME a t il, une seule fois pensé distribuer de simple prospectus à ces marcheurs qui ont un pouvoir d'achat important, réponse .....

3.Posté par Heimoana le 12/05/2011 09:11 | Alerter
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Je ne sais pas d'où ça sors que le ciel serait fermé chez nous.....certes, pour pouvoir exploiter une ligne regulierement il faut respecter certaines regles et conditions; de securité tout d'abord, de droits de trafic aérien, etc. Mais on n'a jamais vu une compagnie etrangere faire une demande d'exploitation pour venir chez nous qui ait été refusée ! Entendons nous bien, le probleme c'est qu'aucune compagnie ne semble interessée à venir chez nous, celles qui restent encore menacent de partir à tout moment !
ATN fut crée à un moment où beaucoup de compagnies partaient ou menacaient de le faire. Le probleme est 100% economique, les compagnies aériennes viendrons si et seulement si, elles gagnent de l'argent. Or les charges chez nous sont demesurées, pour un marché trop etroit et trop risqué. Liberer le ciel serait alors diviser les charges aéroportuaires de moitié, rendre notre aéroport amiable et attrayant, rendre notre destination attrayante, propre, plus cool...En attendant, ATN et les rares copagnies qui sont encore la sont bien courageuses....Deja ce qui serait souhaitable c'est qu'il y ait un peu moins de coloques, un peu moins de seminaires et de réunions et un peu plus d'actions concretes sur le terrain. On sait tous ce qu'il faudrait faire....mais personne le fait. Ca ce serait le rôle d'un leader que nous n'avons pas.

4.Posté par Phil le 13/05/2011 05:36 | Alerter
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Si le ciel et tous les autres domaines étaient ouvert à Tahiti, ça se saurait!!!
Il n'y a pas que ATN et AF qui sont aux normes de sécurité...n'a ton pas un poussé dehors AOL? Nouvelle Frontière?
Pas de concurrence= pas de baisse de prix= trop cher pour faire venir du monde...30 ou 40 ans de politique touristique visant le haut de gamme...en gros ça n'a jamais réellement fonctionné, faut pas se voiler la face...on ne sait pas bien faire...20 ou 30 min pour un café dans un super hotel super cher...ça ne passe plus....
Aussi , la PF à très peur des touristes "sac à dos"!!! ils vont se loger= pension de famille, ils vont se balader en mer ou montagne= guide, location bateau etc...il faut bien se nourrir= roulotte etc et repartir avec une perle....

Oui, il faut rendre les choses et lieux propres etc, oui il faut avancer , mais il faut aussi ouvrir des sentiers de randonnées, ouvrir des gites etc...quand on va dans une valée, ici ou là droit de passage?!!!ou carrément: non! c'est chez moi!!!..qu'est ce que vous croyez? que le touriste parte avec 200 m2 de votre terre?Qu'elle image va t'il garder et retransmettre?

Bon assez parler , action!!! GIE

5.Posté par GAZ le 13/05/2011 08:45 | Alerter
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Allez Mr Pastour, qu'attendez vous pour reduire votre salaire et celui du personnel ATN de moitiée ? Parce qu'il est hors de question que nous ayons à renflouer la caisse d'ATN encore une ennieme fois cette fin d'année ! TERMINE.
Les petites gens qui ne peuvent pas voyager par manque d'argent payent des impôts comme tout le monde pour que les autres continuent à voyager depenser leur argent à Las Vegas !
C'est plutot degueu non ?

6.Posté par Heimoana le 13/05/2011 09:54 | Alerter
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Notre ciel est fermé effectivement et uniquement dans le sens economique du terme. Les compagnies aériennes c'est tout sauf des phylanthropes, Elles n'investissent que la où elles sont sures de gagner de l'argent. (Quoi de plus normal). Ce n'est donc pas etonnant qu'il n'y ait pas plus de compagnies qui viennent chez nous. Celles qui y sont, n'arretent pas de reduire le nombre de frequences et plus on reduit l'offre, plus le prix du billet moyen augmente...c'est mécanique. Le vrai probleme est ailleurs ; A commencer par l'aéroport, nous sommes trop chers pour un service pas bon. Pour combler le tout, mais c'est lié, nous n'avons pas de volume, 150.000 touristes par an, c'est pas une industrie, c'est de l'artisanat ! Le jour où on s'attaquera aux vrais problemes, le jour où notre pays offrira un rapport qualité-prix correct, ce jour la nous aurons les compagnies et les passagers qui vont avec.

7.Posté par Poroï Alfred le 13/05/2011 13:06 | Alerter
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Il faut voir ailleurs ce qui marche...Par exemple à Hawaii les touristes qui viennent la première fois reviennent plus d'1 fois sur 2.... Ce qui n'est pas le cas chez nous, nos touristes viennent 1 fois et le retour est de 5/100, allez je vais être généreux 10/100...Bref c'est une des analyses (il y en a d'autre) qui permettent de rectifier ou d'améliorer notre stratégie, voir notre façon de faire, et donc surtout d'améliorer nos services...
Pourquoi ne sommes nous jamais arrivé à dépasser allègrement les 250.000, voir 300.000 touristes/an pendant toutes ces années? Eh bien parce que pendant toutes ces années c'était un circuit fermé, c'étaient toujours les mêmes qui bénéficiaient des retombées du tourisme (et ils s'en mettait plein les poches....) avec la bénédiction de nos dirigeants...Je l'ai d'ailleurs dénoncé par écrit en 2005 auprès du ministre du tourisme de l'époque...

8.Posté par Misstick le 13/05/2011 13:23 | Alerter
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Ca fait trente ans qu'on dénonce les mêmes choses, et dans trente ce sera toujours pareil...si on ne fait pas table rase de tout, et tant qu'on n'aura pas un veritable chef à la tête du tourisme. Mais voila, il n'y a pas plus sourd que celui qui veut pas entendre et chez nous, nous avons plein de sourds-muets et aveugles !