Oscar Temaru - Photo d'archives
AUCKLAND, 8 septembre 2011 (AFP) - La résolution finale du Forum des îles du Pacifique encourage France et Polynésie à trouver "une approche consensuelle" sur le droit à l'auto-détermination des Polynésiens, mais n'évoque pas la décolonisation comme le souhaitait le président indépendantiste de la collectivité française.
Le président Oscar Temaru, qui devrait plaider en ce sens la semaine prochaine au siège de l'ONU à New York, souhaitait que sa collectivité soit réinscrite sur la liste des Nations Unies des territoires à décoloniser.
Or la résolution prise jeudi par les leaders du Forum soutient, comme en 2004, son "droit à l'auto-détermination", mais se contente de "réitérer ses encouragements envers la Polynésie française et la France pour qu'elles recherchent une approche consensuelle sur les moyens de réaliser le droit de la Polynésie française à l'auto-détermination", selon une copie du texte.
Lors de ce 42e Forum des îles du Pacifique, Oscar Temaru s'est présenté aux autres responsables politiques de la zone comme président de "Maohi Nui" et non de la Polynésie française.
Au cours des dernières semaines, il avait reçu le soutien de la plupart des petits Etats du Pacifique, mais pas celui de l'Australie ni de la Nouvelle-Zélande.
"Le droit à l'auto-détermination est reconnu par la Charte des Nations Unies, et j'écoute les préoccupations de certains, particulièrement de la Polynésie française", avait déclaré mercredi à Auckland le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Le sénateur indépendantiste (apparenté PS) Richard Tuheiava, proche de M. Temaru, a déclaré à l'AFP qu'il y avait désormais "une fissure au sein du forum entre les pays qui estiment que les intérêts du Pacifique sont prioritaires, et les pays qui ont décidé, avec le leadership de l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que les intérêts européens dans la zone devaient primer sur la solidarité familiale".
Le prédécesseur d'Oscar Temaru à la tête de l'exécutif polynésien, l'autonomiste Gaston Tong Sang, a considéré la résolution du forum comme "un véritable camouflet" pour le président indépendantiste.
Il fera partie de la délégation du ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, attendu vendredi matin en Nouvelle-Zélande pour participer au dialogue de l'après-forum. Les représentants de la France présents au forum n'ont pas souhaité s'exprimer avant l'arrivée d'Alain Juppé.
ml/mad/esp
Le président Oscar Temaru, qui devrait plaider en ce sens la semaine prochaine au siège de l'ONU à New York, souhaitait que sa collectivité soit réinscrite sur la liste des Nations Unies des territoires à décoloniser.
Or la résolution prise jeudi par les leaders du Forum soutient, comme en 2004, son "droit à l'auto-détermination", mais se contente de "réitérer ses encouragements envers la Polynésie française et la France pour qu'elles recherchent une approche consensuelle sur les moyens de réaliser le droit de la Polynésie française à l'auto-détermination", selon une copie du texte.
Lors de ce 42e Forum des îles du Pacifique, Oscar Temaru s'est présenté aux autres responsables politiques de la zone comme président de "Maohi Nui" et non de la Polynésie française.
Au cours des dernières semaines, il avait reçu le soutien de la plupart des petits Etats du Pacifique, mais pas celui de l'Australie ni de la Nouvelle-Zélande.
"Le droit à l'auto-détermination est reconnu par la Charte des Nations Unies, et j'écoute les préoccupations de certains, particulièrement de la Polynésie française", avait déclaré mercredi à Auckland le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Le sénateur indépendantiste (apparenté PS) Richard Tuheiava, proche de M. Temaru, a déclaré à l'AFP qu'il y avait désormais "une fissure au sein du forum entre les pays qui estiment que les intérêts du Pacifique sont prioritaires, et les pays qui ont décidé, avec le leadership de l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que les intérêts européens dans la zone devaient primer sur la solidarité familiale".
Le prédécesseur d'Oscar Temaru à la tête de l'exécutif polynésien, l'autonomiste Gaston Tong Sang, a considéré la résolution du forum comme "un véritable camouflet" pour le président indépendantiste.
Il fera partie de la délégation du ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, attendu vendredi matin en Nouvelle-Zélande pour participer au dialogue de l'après-forum. Les représentants de la France présents au forum n'ont pas souhaité s'exprimer avant l'arrivée d'Alain Juppé.
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