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Le CESC favorable au projet Mahana Beach


PAPEETE, mercredi 6 novembre 2013. Les représentants du CESC réunis en séance plénière ce mercredi matin sur l’examen du projet de Loi du Pays créant la zone d’aménagement prioritaire d’aménagement et de développement touristique de Mahana Beach à Punaauia ont finalement émis un avis favorable sur le projet, après le vote d’un amendement porté en séance par Luc Tapeta représentant du Medef. Pourtant, le projet d’avis formulé le 30 octobre dernier par la commission aménagement du territoire du CESC, était défavorable.

Dans le projet d’avis formulé le 30 octobre dernier, les membres de la commission aménagement du territoire du CESC avaient relevé un certain nombre «d’anomalies» selon la formule choisie ce mercredi par Aldo Tirao, représentant de l’Union polynésienne pour la jeunesse. En l’occurrence, le projet d’avis défavorable de la commission aménagement dénonçait «un régime taillé sur mesure». Au cœur de ce dispositif particulier, l’article LP4 du projet de loi. Lequel est ainsi rédigé : «Sont inapplicables sur le territoire de la zone créée toutes dispositions législative ou réglementaire antérieures qui se révèleraient contraires à la présente Loi de Pays et notamment toute procédure d’enquête publique ou toute autre forme de consultation». Ce que voulaient particulièrement dénoncer les membres de la Commission aménagement du CESC, c’était le régime dérogatoire trop flou de cet article LP4 et toutes les possibilités de dérapage que cette formulation pouvait laisser craindre. «Le CESC relève que cette rédaction ne circonscrit pas cette dérogation à une opération stricte d’aménagement. Ce faisant, le CESC craint qu’elle ne laisse le champ ouvert à d’autres dérogations notamment au Code du travail. Le CESC n’a donc pas l’assurance que cette zone ne constitue in fine une véritable zone franche exemptée des règles de droit commun» expliquait encore le texte du projet d’avis rédigé par la commission aménagement.

En tout cas, dans le débat qui s’est ouvert ce mercredi matin en séance plénière du CESC il est apparu que la très grande majorité des représentants était favorable au projet d’aménagement du Mahana Beach, dans le sens où il apportera du travail aux entreprises et aux salariés locaux, après de longues années sans véritable projet de développement pour le territoire. Pour le projet du Mahana Beach donc, mais contre le projet de loi tel qu’il est présenté actuellement par le gouvernement. Toute la discussion en séance plénière s’est évertuée à tenter de bien faire comprendre cette différence d’appréciation notable.

Dans les rangs des syndicats, Patrick Galenon, représentant la Confédération des syndicats des travailleurs de Polynésie française/FO exprimait clairement cette nuance. «Pourquoi faire une loi particulière pour s’extraire d’autres lois ? Le projet du Mahana Beach est peut-être excellent pour le Pays, mais l’objet de la Loi du Pays est de se soustraire à un certain nombre d’obligations. Personne ici n’est opposé à l’aménagement du Mahana Beach si cela crée de l’emploi local. La question est : pourquoi faire une loi dérogatoire ? L’article LP4 du projet de Loi du Pays, il faut l’enlever, cela crée une confusion».

Après une longue discussion, l’amendement proposé par Luc Tapeta, représentant le Medef de Polynésie a été adopté par 21 voix pour sur les 38 représentants présents ce mercredi matin en assemblée plénière. Et un avis favorable a été finalement rédigé par le CESC sur le Projet de loi du Pays créant la zone d’aménagement de Mahana Beach en adoptant en conclusion le texte de l’amendement qui émet un certain nombre de recommandations. «Le CESC recommande que les autorités du Pays garantissent l’application stricte des réglementations en vigueur en ce qui concerne le respect et la sauvegarde de l’environnement, et le cas échéant, celle encadrant le droit du travail (…) Par ailleurs, le CESC attache une grande importance à ce que la population soit parfaitement informée et consultée sur le projet Mahana Beach. Enfin, il recommande au gouvernement d’inscrire ce projet et la zone d’aménagement concernée dans l’élaboration du SAGE, dont la vocation est de définir un développement économique et durable de la Polynésie française». Au final, au moment du vote, l’avis favorable rédigé par le CESC sur le projet de loi du Pays créant la zone du Mahana Beach a été adopté par 21 voix pour, cinq voix se sont exprimées contre et neuf représentants se sont abstenus.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 6 Novembre 2013 à 14:11 | Lu 3326 fois
           



Commentaires

1.Posté par Gabs le 06/11/2013 15:27 | Alerter
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Les membres du CESC avaient intérêts à être d'accord pour ce projet, autrement...... dehors !!!
N'est-ce pas Flosse ???

2.Posté par Pomarea Tu Teriihinoïatua Joinville le 06/11/2013 19:22 | Alerter
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Ils sont tous là ....... toujours les mêmes , nous en auront encore pour longtemps , jamais rassasiés . Les méthodes ont été améliorés , les combines aussi .
Etudes par ci , études par là , 400 millions pour passé un joyeux Noël .
Le père Noël est arrivé ! Depuis longtemps ils se servent Maman ,France, Noël et ils continueront avec votre soutien.
ils ne s'essuient même plus la bouche en s'adressant à nous (proverbe chinois).


Mata-Pô

3.Posté par zoom le 07/11/2013 07:23 | Alerter
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Ah ben bravo les nouvelles! ils font leurs gros titres deux jours avant le débat en disant que le CESC "rebiffe" le projet alors au final le projet est approuvé! quand les journaleux veulent jouer les gros bras, ceux qui "savent" avant tout le monde...

4.Posté par DrouletHinamoe le 07/11/2013 13:20 | Alerter
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Et qui va payez tous ça ?
Les copains....à vos portefeuilles.
La France ....à ton portefeuille.
Le pei est pauvre alors il faudra bien que le pognon sorte de quelque part, de la poche des fauchés en priorité, et on on fera appel à maman France.
Mais rassurez vous, ceux qui nous dirigent ( si on peut appeler ça diriger ) continueront à bien gagner leur vie.
C'est si facile de dépenser le fric des autres !!!!

5.Posté par TAAHOA le 07/11/2013 14:45 | Alerter
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Les journalistes des nouvelles sont tous au Tavini Huiraatira. Serge Maasau, Caroline Perdrix, Micael Taputu et tous les autres. Ils ont une dent contre le Tahoeraa et surtout Flosse

6.Posté par Aubrac le 07/11/2013 15:47 | Alerter
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Gaston Flosse a le secret de ces projets pharaoniques qui n'ont d'autres buts que de permettre à sa "clientèle" de s'enrichir sur le dos des contribuables. Il y a quelques années, le port de Faratea à la presqu'île devait constituer un nouveau pôle économique de développement pour Tahiti. Qu'est devenu cet ambitieux projet de 50 milliards de francs ?

7.Posté par Tati SALMON le 11/11/2013 09:20 | Alerter
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Je n'ai toujours pas bien compris comment on pourra rentabiliser ce projet. Un "business-plan" a t-il été soumis aux représentants? au CESC? est-ce uniquement ce chantier pourvoyeur d'emplois à court terme qui le justifie? et après? doit-on encore une fois faire payer le contribuable polynésien (à long terme) pour des projets dont on peut douter de leur rentabilité? a t-on demandé l'avis de propriétaires d'hôtels ou professionnels touristiques? nous venons à peine de solder les opérations de défiscalisation concernant les bus et les thoniers chinois sans qu'aucun de ces outils ne nous aient rapporté un franc, pouvons-nous alors nous permettre de naviguer encore à vue?...