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La vie du martyr Chim Soo Kung passe à l’écran, un casting est lancé


La vie du martyr Chim Soo Kung passe à l’écran, un casting est lancé
PAPEETE, le 18 août 2016 - Pour la réalisation d’un docu-fiction sur la vie du martyr Chim Soo Kung, l’équipe de tournage et de réalisation cherche ses acteurs. Un premier rendez-vous est fixé le samedi 20 août pour faire connaissance avec les candidats. Au besoin, un second casting sera organisé. Les prises de vues commenceront dans la foulée.

L’association Si Ni Tong a signé le 16 août une convention de partenariat avec la société de production MTH. L’objectif ? Réaliser un documentaire de 52 minutes sur la vie du martyr Chim Soo Kung (voir encadré).

Cette idée a vu le jour grâce à l’intérêt porté par Sandro Li et Benoît Tarahu sur l’histoire de la communauté chinoise. "Ils voulaient tourner quelque chose sur les Chinois de Tahiti", rapporte Martine Guichard qui rédige le scénario, met en scène et gère le casting. En parallèle, Roland Sam, de Si Ni Tong, rédigeait la biographie de Chim Soo Kung. Les premiers ont rencontré le second pour concrétiser le projet.

Depuis, la partie documentaire a été tournée. "Plus précisément, des images ont déjà été prises, notamment lors de la célébration des 150 ans de l’arrivée des premiers Chinois à Tahiti en janvier dernier", précise la scénariste.

Le tournage de la partie fiction va démarrer. Le texte est au point, ou sur le point de l’être, "à quelques détails près, je me suis appuyée sur le texte de Roland Sam", indique Martine Guichard. Un pré-casting est prévu ce samedi pour composer l’équipe d’acteurs. "Nous invitons toutes les personnes intéressées à venir nous rencontrer, nous prendrons leurs coordonnées, ils feront des bouts d’essais et, à l’issue nous verrons si nous organisons un deuxième rendez-vous."

Parmi les rôles à tenir se trouvent : Chim Soo Kung et son cousin Cheng Sun, la Reine Pomare, le gouverneur commandant Gaultier de la Richerie, le Gouverneur Emile de la Roncière ainsi que sa femme et sa fille, William Stewart, deux jeunes femmes polynésiennes de 18 à 25 ans, et une cinquantaine de figurants.

Dans le meilleur des cas, le docu-fiction sera présenté au comité de sélection du Fifo 2017. Mais cela dépend des finances. L’équipe a estimé le budget de l’opération à 25 voire 30 millions. "Ce qui coûte c’est toute la partie technique et pour payer les techniciens et le matériel, nous ne pouvons avancer sans accords de subventions." Pèsent aussi dans la balance des éléments de décors comme la guillotine. "Si nous avons les moyens nous en ferons faire une en grandeur réelle." Le Centre des métiers d’arts pourrait être sollicité.

Pour l’heure, seuls le Scan (Soutien à la création audiovisuelle et numérique), le ministère du Tourisme et Si Ni Tong ont mis la main à la poche. "Nous avons 10 millions aujourd’hui." Lorsque le budget sera finalisé, le film tourné et monté, il sera diffusé par Polynésie 1ère. Il passera ensuite sur les chaînes du réseau France télévisions et tentera sa chance pour le Fifo 2018 si les délais sont trop justes cette année.

Coupable ou non coupable ?

Dans les premiers jours d’avril 1869 à la grande plantation d’Atimaono une rixe éclate entre des ouvriers chinois, faisant un mort et un blessé grave. Huit d’entre eux sont arrêtés, deux sont acquittés, deux condamnés à cinq ans d’emprisonnement et quatre autres condamnés à la peine capitale. Trois de ces derniers obtiendront une grâce.

Tahiti ne possédant aucune guillotine. Les autorités décident alors d’en construire une, sur les lieux mêmes du meurtre, à Atimaono. A défaut de plans, on imagine une machine rudimentaire. Puis on procède à des essais sur des troncs de bananiers, sur des chiens, enfin sur des moutons et des porcs.
L’exécution est fixée au mercredi 19 mai 1869. Par un incroyable concours de circonstances, c’est un des trois chinois qui a été gracié qui est d’abord envoyé, par erreur, sur les lieux du supplice. Heureusement pour lui, à son arrivée sur la plantation, on s’aperçoit de la tragique méprise. Il faut envoyer un express à Papeete pour faire venir le vrai condamné, Chim Soo Kung matricule 471, coolie chinois de la plantation d’Atimaono.

Le supplicié est conduit au pied de la guillotine, on lui lie les pieds et les mains, puis on le pousse sur la planche. On déclenche le couperet. Il reste immobile. Plusieurs hommes tentent de le dégager. Sans succès. La machine a été peinte la veille avec du coltar, une sorte de goudron minéral, et cet enduit a fait corps avec le bois, si bien qu’il est impossible au mouton de coulisser entre les rainures. Le chinois est retiré de sa position. Autour de l’échafaud, où se pressent de nombreux curieux, l’émotion est générale. On va chercher un charpentier qui arrive avec ses outils. Malgré ses efforts, le couperet refuse obstinément de bouger. Même à coups de masse, on ne parvient pas à le faire descendre. Enfin, avec l’aide de plusieurs ouvriers on finit par écarter les montants de la machine. La lame est dégagée, on l’a fait chuter plusieurs fois. La guillotine est prête à fonctionner. L’opération a duré près de quarante-cinq minutes durant lesquelles le condamné est resté impassible. Il est replacé sous le couperet. L’exécution est enfin terminée. (…) Le condamné était-il réellement coupable ? Les archives de l’époque ne procurent guère d’éclaircissements sur cette affaire.

Cet imbroglio historique alimente les divergences d’interprétations qui prévalent aujourd’hui au sein de la communauté chinoise. Pour beaucoup, Chim Soo Kung s’est sacrifié alors qu’il était innocent ; il est donc le symbole unificateur de la communauté, et le martyr grâce auquel les Chinois ont pu demeurer à Tahiti. Mais ils sont aussi nombreux à remettre en doute la réalité de son sacrifice. Un autel dédié à Chim Soo Kung situé au fond à droite dans le temple chinois de Kanti de Mamao (Papeete). Son mausolée qui a une forme bien particulière en fer à cheval se trouve dans la partie basse du cimetière chinois d’Arue appelé aussi Le chemin du repos éternel. Le corps Chim Soo Kung serait, dit-on, enterré au cimetière chinois d’Atimaono à Papeete.

D’après Tahiti Héritage

Infos pratiques

Pour participer au casting ce samedi 20 août à partir de 9 heures au siège du Si Ni Tong, 24 rue Colette à Papeete. Pour plus d’informations contactez l’équipe de production ou l’association Si Ni Tong au 87 76 61 69 ou 87 21 52 58.

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 18 Août 2016 à 14:20 | Lu 3575 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tiama au le 18/08/2016 15:16 | Alerter
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Peuple Maohi prenais exemple sur les chinois , ils ne passent pas leur temps a ressasser les erreurs du passer commis par les colons, on ne les entends pas brailler sans cesse pour réclamer de l'argent .

Faite comme les chinois, soyer humble et Travailler !

Les larmes attire la sympathie, la sueur produit des résultats.

2.Posté par Cool Ruler le 18/08/2016 17:23 | Alerter
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A P1, sympa ta dernière phrase.

3.Posté par CITRUS le 19/08/2016 09:21 | Alerter
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BONJOUR

EFFECTIVEMENT POST 1 TU A RAISON

4.Posté par simone grand le 19/08/2016 10:53 | Alerter
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Pas d'accord les postes 1, 2 et 3.
Mais ça c'est l'habitude de traiter les Polynésiens comme des moins que rien qui n'ont pu être sauvés que par les Popa'a et les Chinois, comme si auparavant ils étaient dans un piteux état.
Ne pas oublier que l'arrivée des colonisateurs anglais, français, espagnols et chinois a introduit des maladies épidémiques qui ont tué les 9/10 de la population. Ils n'avaient pas le désir de tuer, mais c'est ainsi que les choses se sont passées. Alors on dit que c'est la faute des Tahitiens s'ils sont morts!!!. Quant au peuple ma'ohi il est si mélangé anglais, popa'a, chinois etc. que quand on insulte les uns on insulte tous les autres. Arrêtons le langage raciste forcément idiot.

5.Posté par CITRUS le 19/08/2016 15:40 | Alerter
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RE MOI

dis donc la ....Simone
je crois ,et ça n'engage que moi
poste 1 parlait ,des aigris du fion qui toujours ........
râlent , demandent et quémandent
exemple les pleureuses sur le nuc
enfin c'est comme cela que je l'ai compris
je n'y vois pas de propos raciste ( que personnellement je condamne )
maintenant .......... NE PAS DIRE A UN CON QU'IL EST CON
juste par ce qu'il n'a pas la même nationalité que moi , ou la même couleur de peau
c'est faire du racisme a l'envers ...................

6.Posté par RAVA'I ROA le 23/08/2016 11:36 | Alerter
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Tahiti info, et vous laisser ses gens insulter les polynésiens comme ça ?..
Qd ce sont des popaa qui fustigent à longueur de journée sur les polynésiens ça passe, mais nous les polynésiens pour répondre à leurs insultes ont ne publie pas ns commentaires. Vs semblez être pour une justice qui vs convienne.

7.Posté par CITRUS le 23/08/2016 15:16 | Alerter
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RE

qui fustige les polynésien ???????
si tu savait qui se cache derrière les pseudo ,....??????
perso j'en connais quelques un et crois moi il ne sont pas vraiment
POPAA