Tahiti, le 30 Juillet 2025 - “Risque accru d’accident” ou encore “ce n’est plus des nids-de-poule mais des cavernes”, les habitants du plateau Maraeapai à Afaahiti en ont marre. Ils dénoncent la dangerosité de leur route et le fait qu’elle soit “pratiquement impraticable”. Ils considèrent que c’est “une entrave à notre sécurité” et pointent du doigt la propriétaire qui ne fait rien. Selon les habitants, cette dernière serait même prête à rétrocéder cette route au Pays ou à la commune.
“Nids-de-poule profonds”, “érosion des bords de route”, “risque accru d’accident” ou encore “difficulté d’accès pour les secours”… l’association A Ti’a Hoe no Marumarutua lance un cri à l’aide à l’adresse des autorités de l’État, du Pays et de la commune de Taiarapu-Est au travers d’une pétition.
La centaine de familles signataires demande à la propriétaire Tevaite Bordes et aux autorités d’“intervenir en urgence sur la situation critique de la route à Maraeapai” à Afaahiti. La présidente de l’association Janick Aubineau dénonce le fait que la propriétaire du réseau routier “n’ait rien fait pour l’entretenir”.
Elle se rappelle même qu’à une époque, les habitants “mettaient des pierres pour essayer de remettre la route en l’état, mais on n’est pas des professionnels. Dès qu’il pleuvait, tout s’en allait et c’était de pire en pire.”
“Nids-de-poule profonds”, “érosion des bords de route”, “risque accru d’accident” ou encore “difficulté d’accès pour les secours”… l’association A Ti’a Hoe no Marumarutua lance un cri à l’aide à l’adresse des autorités de l’État, du Pays et de la commune de Taiarapu-Est au travers d’une pétition.
La centaine de familles signataires demande à la propriétaire Tevaite Bordes et aux autorités d’“intervenir en urgence sur la situation critique de la route à Maraeapai” à Afaahiti. La présidente de l’association Janick Aubineau dénonce le fait que la propriétaire du réseau routier “n’ait rien fait pour l’entretenir”.
Elle se rappelle même qu’à une époque, les habitants “mettaient des pierres pour essayer de remettre la route en l’état, mais on n’est pas des professionnels. Dès qu’il pleuvait, tout s’en allait et c’était de pire en pire.”
“Ce n’est plus des nids-de-poule mais des cavernes”
Installé depuis un an et demi à Maraeapai, le secrétaire de l’association, Hiro Pratx, est “solidaire” pour “améliorer les conditions de vie par rapport à la route”. Selon lui, cette dernière est “pratiquement impraticable sauf si tu as un 4x4 car ici, ce n’est plus des nids-de-poule mais des cavernes et on ne peut pas passer”.
“Quand il pleut, on ne voit pas la profondeur des trous, c’est dangereux”, assure une habitante. De son côté, Janick Aubineau ajoute que “le terrain glisse, on ne peut même plus passer, c‘est affreux. C’est la route de l’impossible, elle devient de plus en plus impraticable”.
Ce problème de route induit aussi un problème de sécurité. La présidente de l’association A Ti’a Hoe no Marumarutua raconte qu’un de ses voisins “a été obligé de prendre sa propre voiture car personne n’est venu le chercher alors qu’il était malade. Et en rentrant, sa voiture est tombée sur le terrain d’un de mes amis. Ils ont mis deux heures et demie pour le sortir de là, donc ça suffit !”
Pour Hiro Pratx, cette route est “une entrave à notre sécurité”. Et selon Janick Aubineau, “les ambulances refusent de monter chez nous. Je dis que c’est de la non-assistance en personne en danger et ce n’est pas normal. Heureusement que les pompiers peuvent venir, eux.”
Hiro Pratx précise qu’avant son arrivée, ses voisins s’étaient rapprochés de Tevaite Bordes pour lui faire part de ce problème, mais “elle n’a rien voulu savoir”, dit-il.
“Quand il pleut, on ne voit pas la profondeur des trous, c’est dangereux”, assure une habitante. De son côté, Janick Aubineau ajoute que “le terrain glisse, on ne peut même plus passer, c‘est affreux. C’est la route de l’impossible, elle devient de plus en plus impraticable”.
Ce problème de route induit aussi un problème de sécurité. La présidente de l’association A Ti’a Hoe no Marumarutua raconte qu’un de ses voisins “a été obligé de prendre sa propre voiture car personne n’est venu le chercher alors qu’il était malade. Et en rentrant, sa voiture est tombée sur le terrain d’un de mes amis. Ils ont mis deux heures et demie pour le sortir de là, donc ça suffit !”
Pour Hiro Pratx, cette route est “une entrave à notre sécurité”. Et selon Janick Aubineau, “les ambulances refusent de monter chez nous. Je dis que c’est de la non-assistance en personne en danger et ce n’est pas normal. Heureusement que les pompiers peuvent venir, eux.”
Hiro Pratx précise qu’avant son arrivée, ses voisins s’étaient rapprochés de Tevaite Bordes pour lui faire part de ce problème, mais “elle n’a rien voulu savoir”, dit-il.
“Des permis de construire à tout-va”
Selon une habitante qui s’est installée il y a trois ans, le Pays n’a eu de cesse d’octroyer des permis de construire. “En trois ans, le nombre de maisons a été multiplié par deux ou trois. Il donne des permis de construire à tout-va à cette famille, soi-disant pour faire des maisons à loyer modéré. Mais un loyer modéré ne peut pas avoir un gros 4x4 et donc vu l’état de la route, il ne peut pas venir habiter ici, d’où les maisons vides.” Elle ajoute que “le passage des camions sur la route la détériore encore plus et la propriétaire ne fait rien”.
De son côté, la présidente de l’association Janick Aubineau soutient que la famille Bordes bénéficie de la défiscalisation. Sauf que “les gens habitent ici pendant seulement une semaine et ils repartent. Il y a plein de petites maisons dont à peine 10 % sont occupées. Les personnes ne restent pas car on a quand même une demi-heure de route à faire à cause de son état”.
Pour Janick Aubineau, le prix des terrains est intéressant : “Ils ne sont pas trop chers, c’est calme, on est en pleine nature et cela attire les gens, c’est normal, mais il faut savoir qu’on n’a pas d’eau”. Elle considère qu’en raison de l’absence d’eau et de l’état de la route, le Pays ne devrait pas continuer à octroyer des permis de construire. Elle invite même le Pays à “venir nous voir pour mieux nous comprendre”
Tous assurent que cette route appartient à la société civile agricole de Tevaite Bordes. “C’est pour cela qu’on la cite dans notre pétition”. Ils regrettent d’ailleurs ne jamais avoir eu de réponse de sa part concernant les différents courriers envoyés. “On a plus affaire avec son fils ou Tiurai, le cousin, qui m’a dit que Tevaite est ‘prête à donner la route’. Si c’est le cas, il faut que le Pays ou la mairie reprenne la route. Mais est-ce qu’ils vont la reprendre car cela va coûter beaucoup de frais”, dit-elle. Pour Hiro Pratx, ce serait là “une bonne idée car tout le monde a le droit de vivre décemment dans des conditions de vie décentes”.
Janick Aubineau souligne que le Pays a également une propriété sur le plateau. “Leur route a été refaite, elle est impeccable. Il y a des caniveaux pour évacuer l’eau quand il pleut, car ici, il pleut énormément. Et à partir du moment où la route devient privée, c’est la SCA de Tevaite Bordes, c’est du n’importe quoi, il y a des cailloux, des trous. Laisser cette route comme ça, c’est aussi cautionner le fait que l’on soit en danger et en quelque sorte, c’est de la non-assistance en personne en danger.”
De son côté, la présidente de l’association Janick Aubineau soutient que la famille Bordes bénéficie de la défiscalisation. Sauf que “les gens habitent ici pendant seulement une semaine et ils repartent. Il y a plein de petites maisons dont à peine 10 % sont occupées. Les personnes ne restent pas car on a quand même une demi-heure de route à faire à cause de son état”.
Pour Janick Aubineau, le prix des terrains est intéressant : “Ils ne sont pas trop chers, c’est calme, on est en pleine nature et cela attire les gens, c’est normal, mais il faut savoir qu’on n’a pas d’eau”. Elle considère qu’en raison de l’absence d’eau et de l’état de la route, le Pays ne devrait pas continuer à octroyer des permis de construire. Elle invite même le Pays à “venir nous voir pour mieux nous comprendre”
Tous assurent que cette route appartient à la société civile agricole de Tevaite Bordes. “C’est pour cela qu’on la cite dans notre pétition”. Ils regrettent d’ailleurs ne jamais avoir eu de réponse de sa part concernant les différents courriers envoyés. “On a plus affaire avec son fils ou Tiurai, le cousin, qui m’a dit que Tevaite est ‘prête à donner la route’. Si c’est le cas, il faut que le Pays ou la mairie reprenne la route. Mais est-ce qu’ils vont la reprendre car cela va coûter beaucoup de frais”, dit-elle. Pour Hiro Pratx, ce serait là “une bonne idée car tout le monde a le droit de vivre décemment dans des conditions de vie décentes”.
Janick Aubineau souligne que le Pays a également une propriété sur le plateau. “Leur route a été refaite, elle est impeccable. Il y a des caniveaux pour évacuer l’eau quand il pleut, car ici, il pleut énormément. Et à partir du moment où la route devient privée, c’est la SCA de Tevaite Bordes, c’est du n’importe quoi, il y a des cailloux, des trous. Laisser cette route comme ça, c’est aussi cautionner le fait que l’on soit en danger et en quelque sorte, c’est de la non-assistance en personne en danger.”
“De quelle manière la propriétaire compte répondre aux besoins de la population”
Contacté, le tāvana de Taiarapu-Est, Anthony Jamet, rappelle que c’est un lotissement qui relève du “domaine privé”. Et ajoute quand même qu’“il faut vérifier si la collectivité a quelque chose dans le secteur”. Il considère que c’est d’abord à la propriétaire de cette voirie “de voir de quelle manière elle compte répondre aux besoins de circulation de cette population qui vit sur le plateau Maraeapai”. Il souligne d’ailleurs que les habitants de ce plateau “font d’abord appel aux propriétaires” dans leur pétition.
Pour ce qui relève de la sécurité et des interventions auprès des habitants, le tāvana assure que “l’acheminement des moyens se fait actuellement peut-être assez difficilement, mais cela se fait. Notre l’ambulance peut se rendre sur les lieux pour une intervention et récupérer éventuellement les patients”.
Et pour ce qui est de la rétrocession de cette route par la propriétaire, le premier magistrat avance qu’il ne peut prendre la décision tout seul. “Avant qu’un accord ne soit trouvé, il faut que le conseil municipal délibère.” Se posent ensuite deux questions : “Est-ce que la commune a les moyens ? Et est-ce que la propriétaire ne doit pas remettre la route en état d’abord car c’est dans un sale état ?”
Pour Anthony Jamet, il est en tout cas “urgent” qu’une solution soit trouvée pour “rapidement remettre en état cette voirie”.
Tout comme la commune, le Pays ne peut intervenir sur cette route puisqu’elle relève du domaine privé et n’a donc pas d’intérêt à agir, et précise que la responsabilité incombe aux propriétaires.
Contactés, les propriétaires sont restés injoignables.
Pour ce qui relève de la sécurité et des interventions auprès des habitants, le tāvana assure que “l’acheminement des moyens se fait actuellement peut-être assez difficilement, mais cela se fait. Notre l’ambulance peut se rendre sur les lieux pour une intervention et récupérer éventuellement les patients”.
Et pour ce qui est de la rétrocession de cette route par la propriétaire, le premier magistrat avance qu’il ne peut prendre la décision tout seul. “Avant qu’un accord ne soit trouvé, il faut que le conseil municipal délibère.” Se posent ensuite deux questions : “Est-ce que la commune a les moyens ? Et est-ce que la propriétaire ne doit pas remettre la route en état d’abord car c’est dans un sale état ?”
Pour Anthony Jamet, il est en tout cas “urgent” qu’une solution soit trouvée pour “rapidement remettre en état cette voirie”.
Tout comme la commune, le Pays ne peut intervenir sur cette route puisqu’elle relève du domaine privé et n’a donc pas d’intérêt à agir, et précise que la responsabilité incombe aux propriétaires.
Contactés, les propriétaires sont restés injoignables.







































