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La pharmacie du PK38.3 de Papara veut rouvrir


Selon Jean Lutringer, la commune de Papara "était la moins bien desservie en officine de toute la Polynésie et dépourvue à l'est de la commune de toute structure de santé de proximité malgré un grand bassin de population et qui l'est de nouveau suite à la fermeture".
Selon Jean Lutringer, la commune de Papara "était la moins bien desservie en officine de toute la Polynésie et dépourvue à l'est de la commune de toute structure de santé de proximité malgré un grand bassin de population et qui l'est de nouveau suite à la fermeture".
PAPARA, le 21 avril 2017. Jean Lutringer, propriétaire de la pharmacie du PK 38.3, a annoncé qu'il déposerait une nouvelle demande d'ouverture de pharmacie à titre dérogatoire en mai.

Depuis mercredi, le rideau de la pharmacie de Papara du PK 38.3 est baissé. Ce vendredi matin, des patients qui attendent devant le cabinet des kinés viennent apposer leur nom en bas de la pétition qui a été mise en place pour la réouverture de la pharmacie.

Le 11 avril, le tribunal administratif a annulé l'arrêté du président du Pays qui avait autorisé à titre dérogatoire la création d'une pharmacie au PK 38.3. Cette annulation fait suite à une requête de la pharmacie de Papara, située dans le centre-ville de la commune.

Jean Lutringer est le propriétaire de la pharmacie du PK 38.3. Vendredi matin, il a rassemblé la presse pour annoncer qu'il déposerait une nouvelle demande d'ouverture de pharmacie à titre dérogatoire en mai.

Pour ouvrir une pharmacie, il y a deux possibilités. Une délibération de 1988 prévoit que dans "les communes d'une population supérieure à 7 000 habitants, à l'exception des communes de Papeete et de Faa'a, il ne peut être délivré plus d'une licence par tranche entière de 7.000 habitants." Cela signifie ainsi que dans une commune, il ne peut y avoir une deuxième pharmacie que lorsque la commune a atteint 14 000 habitants. A Papara, il y a selon le dernier recensement 11 390 habitants. Mais il peut y avoir aussi l'ouverture d'une pharmacie à titre dérogatoire si les besoins le nécessitent.

L'arrêté de février 2016 autorisant l'ouverture de cette pharmacie à titre dérogatoire précise notamment que les besoins existent en raison de "la création d'un libre-service au PK39, d'un commerce de prêt-à-porter au PK 38.9 et d'un restaurant au PK 38.3" et de "l'ouverture d'un centre médical comprenant un médecin, sept infirmiers, quatre masseurs-kinésithérapeutes et un orthophoniste".

C'est justement car il y avait ces nouveaux besoins que le Pays aurait dû procéder à une instruction complète de cette demande d'ouverture à titre dérogatoire a mis en avant le tribunal administratif. Le Pays s'est en effet dispensé d'une instruction complète car il avait déjà instruit cette demande en 2013 lorsqu'il avait donné un premier feu vert à l'ouverture de cette pharmacie. Cet arrêté avait alors été annulé par une décision de la cour administrative d'appel de Paris.

Dans sa décision de mi-avril, la juridiction administrative locale souligne donc nécessaire "une nouvelle instruction" et donc une "consultation de la commission de régulation, du président du conseil de l'ordre des pharmaciens des présidents des syndicats professionnels". "La décision du tribunal bien que difficile donne aussi de l'espoir", souligne ainsi Jean Lutringer, gérant de la pharmacie du PK 38.3, qui emploie cinq salariées.
En parallèle de cette nouvelle demande d'ouverture d'une officine, la pharmacie du PK 38.3 pourrait aussi faire appel de cette décision et donc bénéficier d'un sursis à exécution.

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 21 Avril 2017 à 13:53 | Lu 10806 fois
           



Commentaires

1.Posté par Pito le 21/04/2017 15:43 | Alerter
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Le tribunal administratif se fout totalement de la population, ce côté administratif est totalement ignoble. Le grand fautif dans cette histoire est l'autre pharmacien qui a déposé plainte, tout cela est une histoire de fric on se moque totalement des habitants de Papara

2.Posté par REY Ethode le 21/04/2017 16:03 | Alerter
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La dérogation est un principe à bannir

3.Posté par tina le 22/04/2017 07:46 | Alerter
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On fait des dérogations pour les copains sans réfléchir, et après voilà...
annulation par la justice

4.Posté par nono le 22/04/2017 07:52 | Alerter
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ouvrez des pharmcei dans les iles !!!
à Tahiti y en a assez

5.Posté par Seb CARU le 22/04/2017 09:20 | Alerter
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On a la même situation à Taravao concernant l'ophtalmologiste.

6.Posté par Temoana Taufa le 22/04/2017 09:50 | Alerter
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On à Tahiti les quotas les plus contraignants de tous les territoires de la république française. Dans une ville française de 12000 habitants comme Papara, il y a 4 pharmacies !!!!!! Et nous on nous emmerde pour créer une deuxième. C'est pas croyable. Même en Nouvelle Calédonie, ils ont plus de pharmacies par habitants. En NC, il y aurait 2 pharmacies depuis longtemps sur une ville comme Papara et probablement 3. C'est dingue ! Donc, si on supprime les dérogations, il faut descendre les quotas à 3000 ou 4000 habitants, pas plus. On comprend pas bien les juges, mais c'est surtout la réglementation qu'il faut revoir.

7.Posté par tutu le 22/04/2017 10:14 | Alerter
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y a 33 pharmacies à Tahiti et 11 dans tout le reste de la Polynésie... chercher l'erreur
si tu veux vraiment "aider la population" vient t'installer chez nous dans les tuam's , nous pour nos médocs on est obligé d aller à Raiatea... quand je lit que les habitants de Papara peuvent pas faire 1,8 km ... ça me fait doucement rire

8.Posté par Temoana Taufa le 22/04/2017 15:25 | Alerter
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Bannir les dérogations? Pourquoi pas? Mais alors, il faut changer le quota. Attendre 14000 habitants pour une 2ème pharmacie, c'est fou. Mon cousin en France me dit qu'avec 12000 habitants une ville comme Papara a au moins 4 pharmacies. Où est l'erreur? Les Polynésiens sont-ils des français de seconde zone ? Même en nouvelle calédonie je crois, il y aurait 2 depuis longtemps, peut être 3. Tout ça pour protéger les gens installés. Et les malades dans tout ça?

9.Posté par Charles Villierme le 23/04/2017 10:13 | Alerter
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je ne comprends plus rien. Le Groupe Martin veut racheter les Taporo pour sortir les Tuamotu de l'isolement, c refusé par la fameuse court sur la concurrence. Et là ça se reproduit maintenant c notre pharmacie préféré mais par le tribunal administratif sur une plainte de l'autre pharmacie qui n'accepte pas la concurrence et s'en fout des populations de Haumaua et Taharuu.
Quand la constitution parle d'ÉGALITÉ du shalalala égalité pour les petits copain.
Jean et tes employés faaitoito on vous soutien

10.Posté par Marama Brès le 24/04/2017 17:06 (depuis mobile) | Alerter
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Et on se plaint après qu''il n''y a pas de travail, que les petites entreprises ferment les unes après les autres, l''autre pharmacien ne veut pas partager le gâteau, et la règlementation est obsolète, on est bien barrés, pétition signée et partagée