Tahiti Infos

La navigation ancestrale à l’honneur au Service du Patrimoine Archivistique


Crédit photo : association Fa'afa'ite i te ao mā'ohi.
Crédit photo : association Fa'afa'ite i te ao mā'ohi.
Pendant trois jours, du mardi 12 au vendredi 15 novembre prochaîn, l’association Fa’afa’ite i te ao Mā’ohi en partenariat avec le S.P.A.A (Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, Te Piha Faufa’a) organise une exposition spécialement dédiée à la navigation ancestrale intitulée : « Hawaiki Nui Va’a et la navigation ancestrale ». Trois jours de découverte à travers les époques jusqu’à nos jours.

L’actualité s’y prêtant, il paraissait logique de faire découvrir aux polynésiens le monde de la pirogue « tel qu’on ne le connait pas bien » nous a confié l’un des membres de l’association Fa’afa’ite i te ao mā’ohi, l’une des composantes du comité organisateur de cette exposition unique en son genre. Ensemble, avec le S.P.A.A, ils ont décidé de remonter le temps en présentant l’environnement des pirogues ancestrales. Ce sera un véritable parcours qui sera proposé aux visiteurs. On y parlera d’abord des techniques de construction de pirogues. On y apprend par exemple que ces dernières étaient préparées sur un marae, plate-forme sacrée, et que tels les grands navires européens, les chefs de guerre ou de tribu faisaient appels à des spécialistes de la construction navales, nommés autrefois un tahu’a va’a ou ahitu va’a (traduit par « créateur » de pirogues).

On y découvrira également les différents types de pirogues qui existaient. Tara Hiquily, responsables des collections au musée de Tahiti et ses îles, explique (à propos de la pirogue à balancier) que celle-ci était « présente dans toutes les aires culturelles et linguistiques d’origine austronésienne. Elle a été l’instrument de ces extraordinaires migrations qui amenèrent des hommes et des femmes, il y a 5000 à 7000 ans, quitter l’Asie du Sud-Est pour peupler, au cours des siècles, les innombrables îles de l’Océan Pacifique. ». Les pirogues étaient répertoriées en trois catégories : utilitaires, course, anciennes et guerrières.

Après cela, vous aurez l’occasion de découvrir, ou redécouvrir les expéditions telles que celles de ‘Aa Kahiki Nui , Tahiti Nui, ou encore du fameux Hokule’a. Des photos, accompagnées de nombreuses légendes détaillées ainsi des moments d’histoires sauront permettre de retracer ses grandes épopées contemporaines.

L’autre grande particularité commune ayant été, sans conteste, l’observation des étoiles, ainsi que des autres éléments que sont les vents et la houle. Le dossier de présentation du S.P.A.A explique d’ailleurs dans son intitulé Le « chemin d’étoiles » que « Le ciel ou plutôt les étoiles étaient un repère fiable pour déterminer les routes à suivre. »

Enfin, juste avant de mieux faire connaissance avec l’association Fa’afa’ite i te ao mā’ohi, les amateurs d’objets anciens auront tout le loisir de voir de près les instruments de navigation utilisés par les européens entre le 17ème et 19ème siècle. L’arbalète ou de bâton de Jacob, l’octant ou le compas seront parmi ceux qui seront exposés. En même temps, les noms de Omai, Tupaia et Francis Cowan, que tous qualifient de « père de la navigation traditionnelle moderne ». Chacun en son temps a contribué à la transmission de l’art de « fano », c’est-à-dire de partir en mer.

A noter également que des documentaires sur le sujet seront également projetés dans la salle des conférences du S.P.A.A. C’est précisément dans ce même lieu que seront exposés tous les thèmes et documents décrits précédemment.

TP

Rédigé par TP le Vendredi 8 Novembre 2013 à 15:09 | Lu 1440 fois
           



Commentaires

1.Posté par emere cunning le 08/11/2013 21:11 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Pas mal ! Mais, à quand un petit musée de tout ce patrimoine ancestral que nos croisiéristes pourraient découvrir pendant leur escale à Papeete. C'est franchement désolant de les voir déambuler dans la ville où ils n'ont pas grand chose à voir après le marché, la cathédrale, la mairie, une galerie d'art... and that's it. Même la carte qu'ils avaient en main n'était pas à jour puisqu'elle situe encore le musée de la perle à son ancien emplacement alors qu'il a déménagé.
Allez monsieur le ministre de la Culture, pourquoi ne pas exploiter toutes ces archives sur notre culture (de nos pirogues ancestrales à nos costumes de danse ou coquillages, etc) et les exposer en centre ville et dans un lieu typique tel ces bâtisses de l'Hôpital Vaiami qu'on pourrait rénover (par exemple). Ou ailleurs, I don't know, but it's far time to do something for them.

2.Posté par Niala le 10/11/2013 03:27 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

C'est toujours intéressant les reconstitutions d'une partie de l'histoire et avec l'état des économies actuelles il faudra peut être retourner à la navigation ancestrale. Le touriste de masse des États-Unis il veut que ce soit au moins aussi beau et aseptisé que ce qu'il en a vu à Dizzyney Land Wordl.

3.Posté par Fiu le 10/11/2013 08:43 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Même pas de musée à papeete

Quelle honte