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La mission RESCCUE à Mangareva pour comprendre les effets de la perliculture sur l'environnement


PAPEETE, le 21 décembre 2017 - Dans le cadre du projet RESCCUE, une équipe de l’UPF et de l’IRD (UMR-EIO) était en mission du 28 novembre au 5 décembre 2017 à Mangareva, pour poursuivre les expérimentations sur les interactions perliculture-environnement, sur la démarche qualité et le plan de gestion intégrée.

Nukutaireva est le nom Mangarévien donné par la population des Gambier au plan de gestion intégrée, aboutissement de 3 ans de travail menés par l’Université de Polynésie Française, l’IRD et leurs partenaires dans le cadre du projet RESCCUE.
L’équipe a organisé des réunions publiques afin de présenter et valider les actions identifiées dans le plan de gestion lors des dernières réunions de concertation.
Ainsi, une réunion spécialement dédiée à la perliculture a permis de présenter et de discuter les travaux réalisés sur la mise en place d’une démarche qualité. En parallèle, les dessins d’enfants exécutés lors des dernières missions sur « comment vois-tu ton île ? » et « comment la vois-tu dans le futur ? » ont été exposés à la mairie. Un film sur l’expérience des aires marines éducatives en Polynésie a aussi été diffusé à l’école primaire et aux élèves de 6ème du CED.

Interactions perliculture-environnement

La mission scientifique menée par l'UPF avait pour but la poursuite de l’étude des interactions entre la perliculture et l’environnement des Gambier (thèse de Vivien Hulot). Ce travail, réalisé directement sur les filières, s’intéresse à la filtration des nacres ainsi qu’à leurs rejets. Les éléments recueillis viendront compléter ceux obtenus lors des 2 précédentes campagnes réalisées courant 2016-2017 et permettront de définir avec précision le régime alimentaire des nacres cultivées au cours des différentes saisons. Ils permettront également de mieux cerner l’influence des élevages perlicoles sur l’environnement et notamment sur les organismes qui composent le plancton apportant ainsi des éléments supplémentaires aux outils de gestion de l’activité.

Des prélèvements d’eau de mer et de contenus stomacaux d’huîtres perlières Pinctada margaritifera ont été réalisés pour mener une analyse des communautés planctoniques par métabarcoding. Ces prélèvements permettront de comparer l’assemblage des communautés planctoniques (phytoplancton, zooplancton et bactéries) entre un site exploité et un site non exploité par la perliculture.

Cette mission a également été l’occasion de tester de manière expérimentale certains protocoles. En effet, dans le cadre de nos recherches sur la durabilité de l’activité de perliculture dans les lagons polynésiens, un des axes de recherche que nous développons concerne la capacité de charge des lagons. La capacité de charge en aquaculture vise à étudier « combien d’huîtres peuvent être élevées dans un lagon sans qu’il n’y ai pas d’impacts négatifs pour l’écosystème et les services qu’il fournit ».

Rédigé par D'après communiqué de l'UPF le Jeudi 21 Décembre 2017 à 09:56 | Lu 2330 fois