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La grève des "cols bleus" s’enlise à la Brasserie


PUNAAUIA, 8 décembre 2015 – Les employés grévistes de la Brasserie de Tahiti ont entamé mardi leur neuvième jour de débrayage sans l’espoir d’une issue rapide à leur mouvement. Faute d'avancée notable l'action syndicale pourrait évoluer dès mercredi avec une "épreuve de force".

"La direction ne propose rien, toutes les propositions viennent de nous", annonce Gilles Helmes, délégué syndical A Ti’a I Mua. "Si ça continue, on devra évoluer en épreuve de force", menace-t-il alors que l'option a été présentée mardi matin aux 70 employés grévistes de la Brasserie, charge à eux de se positionner pour mercredi : "Continue-t-on ce mouvement pour une troisième semaine ? Si oui, comment ? De manière pacifique ou non ? En cas de passage à l'action, que fait-on ?", détaille le délégué syndical.

Le syndicat A Ti’a I Mua revendique un taux de participation de 85 % parmi les employés du dépôt principal de la Punaruu et de 30 % des agents techniques de l’usine de la Brasserie de Tahiti, neuf jour après le déclenchement du mouvement de grève qui pénalise le fonctionnement de l’entreprise du groupe Martin, à l’aube d’un mois de décembre capital pour son chiffre d’affaires annuel. Le dépôt d’Arue est fermé depuis les premiers débrayages, lundi 30 novembre. Les centrales syndicales O Oe To Oe Rima et Otahi sont associées au mouvement de revendication.

Aucune avancée notable ne s'est produite en neuf jours d'un mouvement social dont on peine à voir une issue rapide, aujourd'hui.

Assignation au tribunal

La production des bières Hinano et Heineken, brassées localement à l’usine de la Punaruu, ainsi que l’embouteillage de la quinzaine de marques de sodas distribués par l’entreprise sont légèrement affectés, le mouvement étant peu suivi dans l'usine. Le service de livraison en revanche, notamment en direction des petits commerces, est très impacté sur Tahiti, tandis que la société J.A. Cowan assure la livraison des palettes en direction des archipels et que les livreurs non-grévistes privilégient les commandes des grandes surfaces sur l'île principale.

"On ne voulait pas en arriver là", déclare Gilles Helmes devant le piquet de grève installé face à l’une des entrées du dépôt de la Punaruu. Des messages de revendication sont bombés sur une demi-douzaine de panneaux plantés en bordure de cette servitude de la zone industrielle : "Bien-être au travail = efficacité au travail", "Prendre son salaire, c’est prendre soin de ses enfants", "Egalité des avantages = Respect pour tous"… En bleu de travail, les grévistes attendent. "On a commencé à discuter de nos problèmes en janvier dernier. On a tenté de parvenir à un accord par tous les moyens jusqu’à provoquer une conciliation sous l’arbitrage de l’inspection du travail, en novembre. Le dernier moyen que nous avions pour nous faire entendre par la direction était ce préavis de grève". Depuis le 30 novembre, deux réunions de négociation dont une "informelle" ont pu se tenir.

Les demandes syndicales comprennent huit points de revendication qui visent pour l’essentiel à réduire l’écart de traitement entre les ouvriers et les cadres de l’entreprise : amélioration des conditions de travail, équité dans les avantages en nature, voyage après de 15 ans d’ancienneté, congé parental de 10 jours, mise en place d’une retraite complémentaire en faveur des ouvriers à l’instar de ce qui est offert aux cadres.

"On était tombés d’accord sur cinq de ces huit points, lors de la réunion informelle de vendredi", affirme Gilles Helmes. "Mais le directeur général (Thierry Mosser, ndlr) n’a pas souhaité mettre ça par écrit. Il nous demande de le croire sur parole. S’il ne s’agissait que de parole, on n'en serait pas là aujourd’hui !", s’agace-t-il. "Tout ce qu'on demande, c'est une garantie de discussion : un protocole d'accord avec un calendrier de discussions".

Pour l'instant, le seul écrit reçu par le délégué syndical A Ti’a I Mua, mardi matin, est une assignation au tribunal pour le 26 janvier prochain. La direction de l’entreprise lui reproche des propos diffamatoires diffusés sur les ondes de Polynésie 1ère, au journal télévisé du 30 novembre dernier.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 8 Décembre 2015 à 14:16 | Lu 3650 fois
           



Commentaires

1.Posté par libelule le 08/12/2015 16:03 | Alerter
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... retourné au travail et vous verrez bien s'il auront (direction) dit la vérité! si oui tant mieux, si non vous foutez la zone!!! mais ça sert a rien de resté la a rien faire...

2.Posté par réalité le 08/12/2015 17:55 | Alerter
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Mea ma!! Prenez exemple sur la Société SDA!! Ils sont exemplaires!! Faites des économies là ou il faut si vous voulez avoir quelque chose au bout du compte! Eux non plus de 13ème mois, de voyage administratifs, de rations, etc!!!

Vous préférez quoi? Pourquoi avez vous besoin de tout ça? Et vise versa, si vous obtenez ce que vous voulez, qu'est ce qui prouve que le travail sera mieux fait?

Arrêtez de vous plaindre franchement vous devriez avoir honte!!

C'est à vous de montrer l'exemple!!! Vous qui représentez le pilier principal de ce groupe!!!

A bon entendeur!!!

3.Posté par mamie fleur le 08/12/2015 19:11 | Alerter
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allez travailler!!! pensez pai au chomeur comme moi!!! si vous voulez plus bossé ben je veux bien prendre votre place...

4.Posté par Ah! le 08/12/2015 21:14 | Alerter
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ça c'est typiquement tahitien, le mode assistanat, "pour qu'on soit bien au travail, il faut: des billets GP, 20 rations/mois, le 13-14...35eme mois, un salaire de base a 500000F, travailler 10h par jour, le déj offert....' et j'en passe...

C'est pathétique, un +1 au post 2, je pense que les employé devrait juste bénéficier de remise préférentielle sur les produit de la boite genre 20-25% (je vois déjà le 90% pointer a la greve mdr).

Ces grêves de nantis (CHPF, brasserie, OPT..) ne traduisent que l'envie des salariés de ne rien glander au travail.et ils ont en rien a faire puisque le consommateur (comme d'hab) se fera pigeonner pour leurs revendications.

5.Posté par Popoti le 09/12/2015 07:01 | Alerter
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Moins d'alcool et de sucre consommés par la population est un bien.

Continuez votre grève pour le bien de tous.

6.Posté par rori hua le 09/12/2015 07:42 | Alerter
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La vente d'alcool est un commerce de mort.

Vous êtes des meurtriers protéger par l’État

7.Posté par Mathius le 09/12/2015 09:16 | Alerter
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Cool il y aura moins de mort sur les routes ce noël ,

8.Posté par MAMOUNETTE le 09/12/2015 11:36 | Alerter
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PFF, c'est toujours les mieux lotis qui râlent,
Mea ma arrêter de vous plaindre car beaucoup recherche du travail.
Bande de Fainéant

9.Posté par Roro LEBO le 09/12/2015 14:02 | Alerter
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lebororo
Journées de grève ou grève du zèle
journée de crêve! pas éternel...

10.Posté par tavai le 10/12/2015 00:01 | Alerter
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Allez continuez votre grève encore et encore...c'est bientôt les fêtes!
Pendant que vous vous plaignez pour des bricoles, beaucoup de Polynésien n'ont toujours pas de travail!!!
Beaucoup se contenterait même de la moitié de votre salaire ou avantages!

Regardez autour de vous et arrêtez de regarder votre "pito" !!

11.Posté par pitou le 17/12/2015 08:48 (depuis mobile) | Alerter
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La critique est vraiment facile quant on connais pas le fond du problème. Pour ceux qui n''ont pas de travail, fallait bosser à l''école!! au lieu de perdre votre temps à dire des conneries allez chercher du boulot....