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L'écolière avait chuté d'un bus scolaire en marche, le procès renvoyé


"Le dossier devra mettre en lumière cette pratique qu'ont la plupart des chauffeurs de bus de rouler la porte ouverte" juge un proche de l'affaire.
"Le dossier devra mettre en lumière cette pratique qu'ont la plupart des chauffeurs de bus de rouler la porte ouverte" juge un proche de l'affaire.
PAPEETE, le 8 octobre 2015 - Un chauffeur de truck et la mairie de Hitia'a O Te Ra devaient répondre ce matin devant le tribunal de leur responsabilité dans l'accident d'une fillette tombée d'un bus de ramassage scolaire, en février 2014 à Papenoo.

C'est un dossier symbole des mauvaises habitudes qui se sont installées chez certains chauffeurs de bus du fenua qui devait être jugé ce jeudi matin au tribunal correctionnel. Le 13 février 2014, à Papenoo, alors que le plancher du bus avait été rendu glissant par le temps pluvieux, une fillette avait été éjectée de l'engin en marche, sur la route, par la porte du conducteur restée ouverte. Le procès a finalement été renvoyé à une date ultérieure pour raisons techniques, le temps pour la mairie de mettre en cause les assurances.

Le chauffeur et la municipalité avaient été renvoyés devant le tribunal pour des blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 3 mois. L'écolière avait été éjectée du bus scolaire lors du ramassage matinal sur la route de la vallée de la Papenoo. Gravement blessée, elle avait été évacuée d'urgence vers l'hôpital du Taaone.

Le chauffeur évoque un problème de clim'

Si l'affaire n'a pas été prise par le président du tribunal pour les raisons évoquées ci-dessus, le chauffeur s'est depuis expliqué sur l'accident. De bonne foi, il a soutenu que la climatisation du bus était en panne et qu'il n'avait pas eu d'autre choix que de ventiler le véhicule en laissant la porte ouverte pour évacuer la buée. La fillette ne serait par ailleurs pas tombée hors du bus en raison d'une mauvaise manœuvre mais parce que le sol était glissant.

La mairie, de son côté, affirme pour sa défense tenir un registre ou sont consignées les doléances des chauffeurs scolaires et ne pas avoir eu vent du problème de clim' relevé par le conducteur. Le père de la victime est partie civile dans cette affaire qui reviendra au tribunal dans quelques semaines.

Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 8 Octobre 2015 à 13:45 | Lu 1322 fois