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L’APF vote l’intégration du personnel des "satellites" dans la fonction publique


Photo d'archive
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« Ils seront 10 ? 100, 1000 ? Combien coûtent et coûteront t-ils. Mystère ! ». Voici, résumées par la représentante et ancienne ministre de l’économie, Armelle Merceron, les interrogations que s’est posée vendredi matin l’opposition à l’assemblée de la Polynésie française. La majorité, composée de l’UPLD et des îliens du groupe Te Mana o Te Mau Motu, a voté pour l’intégration dans la fonction publique territoriale (FPT) du personnel des établissements satellites du Pays (SEM, EPIC…) destinés à fermer dans le cadre du plan de redressement des finances de la Polynésie française. Seul hic : leur nombre est inconnu.

L’opposition, et surtout le groupe de Jean-Christophe Bouissou (Ia Ora Te Fenua), a donc dénoncé les approximations du texte : sur la question du salaire tout d’abord, dont il est juste précisé qu’il ne pourra « excéder manifestement la rémunération des agents de la Polynésie de qualification équivalente exerçant des fonctions analogues… » (LP 4). Autre interrogation, et non des moindres, le nombre de personnes concernées par cette intégration dans la FPT, « un nombre tellement considérable que le gouvernement Temaru n’est même pas capable de le chiffrer ni de dire combien cela va coûter en plus aux contribuables », a dénoncé Ia Ora Te Fenua.

Enfin l’opposition proteste contre la possibilité offerte à ces personnes d’intégrer la FTP sans concours. « Quelle inégalité de traitement et quel mépris pour les 5 000 fonctionnaires de notre pays. Eux qui ont tous passé un concours d’entrée, à qui on demande de faire des efforts salariaux depuis maintenant 5 ans ! La majorité a ouvert la porte à l’arbitraire et à l’injustice ! » déplore Ia Ora Te Fenua.

« Ce qui est totalement irresponsable de la part de la majorité et du gouvernement, c’est moins d’intégrer ces personnels, car tout le monde a le droit de sauvegarder son emploi, mais c’est davantage le fait de voter un cadre réglementaire « très avantageux » sans savoir combien ça va couter au pays, sans prendre en considération tous nos jeunes polynésiens bardés de diplômes à qui le gouvernement refuse l’accès aux emplois publics ! » conclut le groupe.


rapport_n_140_2011.pdf Rapport n°140-2011.pdf  (401.53 Ko)

le Vendredi 2 Décembre 2011 à 14:21 | Lu 1855 fois