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Kulula, la compagnie aux avions verts qui ne se prend pas au sérieux


Kulula, la compagnie aux avions verts qui ne se prend pas au sérieux
JOHANNESBURG, 13 mars 2012 (AFP) - "Au cas où vous auriez deux enfants, choisissez celui que vous aimez le plus pour l'aider en premier!" Ce genre d'annonce est courant à bord des avions de Kulula, une compagnie low cost qui a tout misé sur un marketing décalé pour s'imposer dans le ciel sud-africain.

"L'humour a fait partie de l'identité de Kulula dès le premier jour", explique Heidi Braurer, la responsable du marketing de la première compagnie à bas coûts d'Afrique, assurant toutefois que "c'est bien d'être funky, mais c'est très sérieux, aussi".

Les Sud-Africains ont été habitués à un humour décapant depuis que Kulula a pris son envol en 2001: les passagers lambda sont transformés en super-héros dans les publicités, les avions sont peints en vert avec des commentaires amusants écrits sur le fuselage...

A bord, les annonces fantaisistes de l'équipage sont devenues une marque de fabrique, qui font oublier qu'il faut payer son café. Les passagers sont tantôt menacés d'une interrogation écrite s'ils ne s'intéressent pas aux mesures de sécurité, tantôt priés de ne pas oublier femmes et enfants.

"Mesdames et messieurs, bienvenue au Cap. Vous pourrez quitter l'appareil dans quelques instants. Sauf le beau mec du siège 13A qui est invité à rester!", a par exemple lancé une hôtesse après un atterrissage. Ce qui a permis à tous les passagers curieux de constater qu'il n'y a pas de rang 13 dans les avions de Kulula.

"La compagnie Kulula est heureuse de vous annoncer que nous employons les meilleurs hôtesses et stewards du secteur. Malheureusement aucun d'entre eux n'est à bord de ce vol!", a-t-on aussi pu entendre.

"Nous encourageons les personnels de bord à être originaux", précise Heidi Braurer, qui reconnaît avoir eu quelques plaintes.

Kulula est devenue en dix ans la deuxième compagnie sud-africaine, revendiquant 20% du marché intérieur, avec 2,4 millions de passagers transportés l'an dernier.

"C'est un marché très difficile, où la compétition est très dure. Ce qu'ils ont fait intelligemment, c'est apporter de l'humour, une ambiance. Les passagers ont l'impression qu'ils sont quelqu'un, qu'ils en ont plus pour leur argent", juge David Blyth, directeur général de l'agence de publicité Yellowwood.

- la dot de Kate Middleton -

"Avec un petit budget, nous devions être vus! Nous ne pouvions garantir que nous serions toujours les moins chers, d'autant que la compagnie nationale (SAA, ndlr) avait déjà par le passé cassé les prix pour écarter les nouveaux entrants sur le marché", raconte Mme Braurer.

L'idée était d'abord de faire simple, souligne-t-elle, pour attirer un nouveau public. Avec un slogan "Maintenant, tout le monde peut voler!", et un nom, Kulula, qui veut dire "c'est facile" en zoulou.

La compagnie "low cost" ne partait toutefois pas de rien, puisqu'elle est la petite soeur de la branche locale de British Airways (BA). Les deux sont gérées par Comair, une société cotée en bourse qui fait voler des avions depuis 1946, et dont BA a pris 11% du capital.

La petite compagnie aux avions verts a aussi su surfer sur l'actualité pour faire parler d'elle.

Elle a notamment défié la Fifa, la puissante fédération internationale de football, qui lui interdisait d'utiliser la mention "Coupe du monde" dans ses publicités, pendant le Mondial 2010 en Afrique du Sud.

Kulula a fini par offrir des tickets gratuits à toute personne s'appelant Sepp Blatter comme le président de la Fifa, avant de faire voyager... "Sepp Blatter le chien", lequel est vite devenu une vedette des réseaux sociaux.

Plus récemment, elle a aussi proposé de payer la "lobola", dot traditionnelle selon la tradition d'Afrique australe, pour que le prince William épouse Kate Middleton. Avec cette angoissante question, posée aux passagers: "Combien de vaches vaut Kate, à votre avis?"

"C'est un sacré défi de rester toujours intéressant. D'autant qu'ils ont des problèmes, maintenant. Ils doivent faire face à la hausse des prix du carburant et des taxes aéroportuaires, relève David Blyth, alors que Comair, la maison mère de Kulula, vient de publier les premières pertes de son histoire.

"C'est dur de garder le sens de l'humour dans ces conditions!"

Rédigé par Par Jean LIOU le Mardi 13 Mars 2012 à 05:40 | Lu 1300 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tehei le 13/03/2012 11:44 | Alerter
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nous avons le plaisir de vous annoncer que les commandes de l'appareil ne répondent plus et que le crash est imminent.
Nous espérons que ce dernier voyage fut confortable et la compagnie vous souhaite une mort agréable

2.Posté par nofriend le 14/03/2012 03:52 | Alerter
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Nous tenons à vous informer que si vous avez un humour de comptable, notre compagnie low cost vous déposera à Baku en Azerbaijan, les autres passagers atterriront comme prévus à Papeete.

3.Posté par Tehei le 14/03/2012 16:00 | Alerter
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la compagnie vous informe que la piste de Baku est en cours de construction, ainsi nous survolerons la zone jusqu'à la fin des travaux. Les passagers pour Papeete sont autoriser à se dégourdir les jambes dehors en attendant. Nous rappelons quand même que la température extérieure est de -63 et notre vitesse de 800 km/h