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Justice : Galenon n'a pas diffamé Banner


Patrick Galenon, secrétaire général du syndicat CSTP-FO et Mario Banner, ancien directeur général du Port autonome.
Patrick Galenon, secrétaire général du syndicat CSTP-FO et Mario Banner, ancien directeur général du Port autonome.
PAPEETE, le 30 mars 2016 - La chambre criminelle de la Cour de cassation a définitivement rejeté le pourvoi de Mario Banner contre Patrick Galenon. L'ancien directeur général du Port autonome accusait le syndicaliste de diffamation publique, après qu'il l'ait accusé d'être à l'origine du suicide d'un salarié du port en 2013.

L'affaire a débuté le 26 juillet 2013, par un préavis de grève envoyé par la CSTP-FO (dont Patrick Galenon était déjà le secrétaire général) à la direction du Port Autonome. Le septième point du préavis comportait une accusation très grave à l'encontre des dirigeants de l'établissement public : "De la responsabilité de la direction du port Autonome quant au harcèlement, mise en cause, demandes inconsidérées par rapport au personnel. Ces excès auraient même causé le suicide d'un des salariés" était-il écrit.

À ce moment, pas de diffamation publique puisque les préavis de grève ne sont – justement – pas publics… Jusqu'à ce que le document soit publié sur internet. La polémique devient alors ouverte et les deux personnalités s'interpellent par médias interposés. Le 30 juillet, M. Galenon réitère ses accusations dans une interview accordée aux Nouvelles de Tahiti : "depuis deux ans, comme par hasard depuis que monsieur Banner est directeur, il y a eu deux morts chez les aconiers, un mort chez lui".

S'ensuit la plainte pour diffamation, accompagnée d'un communiqué de presse où le directeur s'énerve : "Patrick Galenon va donc devoir assumer ses responsabilités, car des familles ont été jetées en pâture et salies par une personnalité du Pays qui, à ce que je sache, est bien loin d'être la belle colombe qui blanchit la campagne de notre Fenua."

LA COUR DE CASSATION RETIENT LA BONNE FOI DU SYNDICALISTE

L'affaire a mis près de trois ans pour faire tout le processus judiciaire, tribunal correctionnel, cour d'appel et enfin le dernier échelon : la Cour de cassation. Les trois institutions sont toutes allées dans le même sens et jugé qu'il n'y a pas de diffamation, car les juges considèrent que Patrick Galenon était de bonne foi. Aucune preuve ne montre qu'il ait lui-même rendu public le document controversé, et il n'a ensuite fait que défendre sa position. Surtout, rien ne prouve qu'il ait alimenté une animosité personnelle contre le directeur et ait cherché à lui nuire.

Car si de tels propos auraient pu être illégaux dans un autre contexte, il s'agissait là d'un affrontement syndical où le grand public s'attend à beaucoup plus d'outrance. Comme l'expliquent les magistrats : "dès lors que les propos traduisent l'expression d'un libre droit de critique sans excéder les limites de la polémique, toujours particulièrement vive en matière syndicale, ce que tout lecteur de la presse ne peut ignorer, la diffamation n'est pas établie." La bonne foi du syndicaliste est donc retenue par les juges, dans le contexte tendu d'un conflit de travail qui bouillait depuis deux ans et allait aboutir à une grève. Finalement, c'est Mario Banner qui devra verser 1500 euros à Patrick Galenon au titre des frais de justice.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 30 Mars 2016 à 18:45 | Lu 1870 fois
           



Commentaires

1.Posté par Hirinake le 30/03/2016 21:28 | Alerter
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En clair la Justice francaise vient encore d'innover en etablissant officiellement "Le Droit a l'insulte"...pas etonnant que ce soit le Grand Merdier en France avec une justice pareille. Tant qu' a faire il faudrait relaxer les terroristes du Bataclan ....apres tout ils ne voulaient pas offenser la France et ses victimes....ils voulaient juste s'exprimer !!!!

2.Posté par Mathius le 31/03/2016 08:21 | Alerter
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Hé, rien de nouveau en matière de diffamation, la justice fait ce qu'elle veut, si vous déposer plainte pour diffamation le juge pour botter en touche dira, soit l'accusé est de bonne foi, soit c'est une injure et vous vous êtes trompé dans votre plainte. Et comme vous ne pouvez pas dans la meme plainte dire c'est diffamatoire et (ou) injurieux sous peine de voir votre plainte etre nulle. Vous êtes donc soumis au bon vouloir du juge. Grâce à une magouille de mon propre avocat dans une affaire de diffamation à mon encontre je suis devenu un spécialiste de la diffamation en matière de justice. ( apres 15 ans de procés la justice a fini par me rendre justice, mais à quel prix?.) le meilleurs conseils est qu'avant de déposer plainte en diffamation, il faut bien apprécier les dégâts colateros contre vous au terme de votre plainte. L'exemple de Banner est parlant car elle prête au dénigrement et cela le juge ne l'a pas indiqué dans ses motifs.

3.Posté par Cool Ruler le 31/03/2016 08:59 | Alerter
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A Tahiti Infos, "la bonne foi". Attention la prochaine fois :-)

4.Posté par Attention ! le 31/03/2016 10:05 | Alerter
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Pas de chance le père Mario !

Pas d'indemnité de licenciement et en plus il doit 1 500 euro à Ganelon !

S'il ne l'a pas encore compris, gérer une structure industrielle comme un port autonome est un métier, un vrai qui tout comme celui de policier, demande une sérieuse formation.......

Allez Mario, tu gagne beaucoup moins aujourd'hui qu'au port mais au moins t'es plus efficace, du moins je l'espère .........

Courage Papa Fricht, des Mario il y en a encore beaucoup (trop) à remette à leur juste place !

5.Posté par gaston le 31/03/2016 12:40 | Alerter
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Les Galenon il faudrait les éradiquer a croire que la justice les protège ,Il faut tous revoir en France entre autre la justice et le droit du travail .

6.Posté par emere cunning le 31/03/2016 13:30 | Alerter
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"La bonne foi d'un syndicaliste" !!! D'un Patrick Galenon !!!!!! Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre !
Mais bon, encore la justice made in France.

7.Posté par proQ le 31/03/2016 13:58 | Alerter
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la justice vient de donner raison a Ganelon , Mario est bien responsable du suicide d'un salarié du port en 2013.

8.Posté par Pavlova le 01/04/2016 22:39 | Alerter
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@ Attention: fais "attention" de dire des conneries, je connais bien mon copain du College La Mennais Mario donc sans doute que je ne suis pas objective, mais au moins lui il a mis de l'ordre au port autonome et je te le dis "il n'ya pas plus d'emmerdeurs de la clique a Galenon" et maintenant on respire bien..car je bosses au port autonome tu peux meme contacter tous les autres syndicats ils vont te le dire. Eh oui grace au fait qu'il soit un flic commissaire ouf !!! plus de passe-droits et tout le monde pareil.
Je puis te dire que monsieur Banner (oui je dis monsieur car c'etait un bon patron humain) il est un haut foncionnaire de la police nationale de France qui etait detache et il avait son salaire de policier au port autonome qu'il retrouve aujourd'hui car c'est la loi pour des agents comme lui, ils ne peuvent pas gagner plus......aretes donc de raconter des conneries chez nous il avait son salaire de flic et pas plus...alors arretes de raconter des bobards... bon week-end Patron n'ecoutes pas les conneries des autres.