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Internet Haut Débit : l'agence du numérique interviendra au fenua


La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a participé mercredi, aux côtés d'Edouard Fritch, président du Pays, à un comité d’orientation élargi des assises des Outre-mer.
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a participé mercredi, aux côtés d'Edouard Fritch, président du Pays, à un comité d’orientation élargi des assises des Outre-mer.
PAPEETE, le 24 janvier 2018. Le développement du très haut débit est une des problématiques qui a été le plus souvent évoquées lors des réunions des assises des outre-mer. La ministre Annick Girardin a annoncé que l'agence nationale du numérique sera amenée à intervenir au fenua.

Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a participé ce mercredi avec à ses côtés Edouard Fritch, président du Pays, à un comité d’orientation élargi des assises des Outre-mer qui a réuni l’ensemble des acteurs de la démarche mais aussi les parlementaires, les maires et des représentants de la société civile.

Les thèmes les plus abordés durant ces réunions ont été la continuité territoriale, les abris de survie, la formation professionnelle, le fait nucléaire, la défiscalisation, le développement du très haut débit et l’intercommunalité en Polynésie française.

Concernant le développement du haut débit, Annick Girardin a annoncé que "l’Etat a décidé de demander à l’agence du numérique (service national dépendant du ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, NDLR), qui jusqu’à aujourd’hui ne le faisait pas, de venir en Polynésie pour, ici aussi, exercer sa compétence". "Un premier rendez-vous avec le gouvernement devrait rapidement être fixé. On sera encore davantage à vos côtés sur ces projets de numérique", a-t-elle indiqué.

Une réserve foncière pour l'institut d'archives
La question du fait nucléaire a aussi été souvent évoquée lors discussions des assises. Ce mercredi soir, le Comité de projet pour l'institut d’archives et de documentation sur le fait nucléaire en Polynésie française a été installé.
"Après l'annonce il y a deux ans du président de la République François Hollande de la création d'un institut d’archives et de documentation, la mise en place de son comité de projet est une première démonstration de la volonté d'avancée concrète sur le nucléaire", a commenté ce mercredi Annick Girardin. "Il y a aussi le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) qui va reprendre ses travaux très rapidement et la réserve foncière que nous faisons pour cet institut."

La mise en place de ce comité de projet est intervenue quelques jours après que le docteur Christian Sueur, ancien responsable de l’unité de pédopsychiatrie au CHPF, ait demandé une étude épidémiologique sur les conséquences transgénérationnelles des essais nucléaires. Le médecin indique avoir rencontré un "nombre considérable" d'enfants touchés par un "trouble envahissant du développement, avec des anomalies morphologiques, et/ou un retard mental".

"Sur ce sujet douloureux, je trouve que c'est très facile de systématiquement allumer la mèche et de mettre en cause l'Etat", a regretté la ministre. "Je n'ai pas de tabu. S'il faut aller vers une étude de transmission génétique, nous y irons. Dans ce gouvernement, il y a la volonté de travailler en équipe. Sur ce sujet, nous avons la Santé et la Défense qui sont concernées. Il est hors de question pour moi de répondre aujourd'hui sur la manière dont nous répondrons à cette demande. Je ne me laisserai pas emporter ni ici ni ailleurs par des gens qui n'ont pas de compétence en la matière et qui se permette d'écrire un certain nombre d'articles sur ce sujet."

36 projets retenus
Mercredi, la ministre a salué la mobilisation de chacun – Etat, Pays, communes et société civile – qui a permis de faire de ces Assises en Polynésie française une "réussite". "L’objectif de redonner la parole à la population a en effet été largement atteint, les organisateurs se sont déplacés dans chacun des cinq archipels pour offrir à tous ceux qui voulaient s’exprimer, la possibilité d’exposer leurs idées et leurs projets pour contribuer à bâtir l’avenir du territoire", indique le haut-commissariat.

Cette réunion est une étape dans le déroulement des assises, la consultation numérique continue, le concours d’innovation reste ouvert, le blog est toujours accessible et il est encore possible à chacun d’organiser son propre atelier.

Lancées en octobre 2017 et menées en étroite collaboration avec le Pays, les consultations se sont terminées en décembre. Dans ce cadre, 204 projets ont été proposés en tables rondes, 36 ont retenu l’attention du comité technique et font l’objet d’une analyse approfondie.

Les projets retenus à Paris feront l'objet d'une publication dans un « livre bleu » en mai. La ministre des outre-mer a précisé que pour mettre en œuvre les propositions qui seront retenus, des décisions "législatives, budgétaires et réglementaires" devront être prises.




Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 24 Janvier 2018 à 16:30 | Lu 2214 fois