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Inondations : Un guichet unique pour les entreprises sinistrées


PAPEETE, le 30 janvier 2017 - Teva Rohfritsch et les différents acteurs économiques se sont réunis hier matin afin de dresser le bilan et trouver des solutions pour aider au mieux les entreprises sinistrées après les inondations de la semaine dernière.

Le vice-président et les différents acteurs économiques se sont réunis lundi matin dans le cadre d'une commission pour dresser le bilan et évoquer la situation des entreprises sinistrées après les fortes pluies de la semaine dernière. "Nous savons que beaucoup d'entreprises, de commerce, de restaurants, de prestataires de services, mais aussi d'industriels et d'entreprises touristiques ont été endommagés par cet épisode pluvieux de la semaine dernière. Deux axes pour cette réunion, j'ai souhaité que nous puissions nous réunir pour avoir les éléments recensement communs, il faut que l'on puisse partager les diagnostics et faire en sorte qu'il n'y ai qu'une liste d'entreprises sinistrées, en ayant poussé d'abord les entreprises auprès de leurs assureurs. Le pays et personne ne pourra se substituer aux assurances. Par contre, notre objectif économique est de faire en sorte de préserver les emplois de ces entreprises. Pour ce faire, il faut que les commerces, les entreprises soient vites en situation d'activités", indique Teva Rohfritsch, vice-président et ministre de l'Économie.

En effet aucun bilan exact n'a été dévoilé, "les chiffres ne sont pas encore arrêtés, au niveau des recensements nous attendons encore les retours des entreprises sinistrées" confirme Stéphane CHIN LOY, président de la CCISM. En effet alors que la DGAE annonce 74 entreprises sinistrées pour un montant approximatif de 436 millions de francs, la CCISM annonce elle 104 entreprises sinistrées pour un montant supérieur à 400 millions de Francs, tandis que d'autres acteurs parleraient de 500 entreprises... Ainsi, le vice-président a tenu à ce que les institutions accordent leur diapason afin d'avoir une idée de la situation économique des entreprises après les sinistres, "i[l'important c'est que ce recensement soit fait et qu'ensuite chacun puisse venir proposer des mesures. […]Nous n'avons pas pris de décision aujourd'hui, j'ai simplement souhaité adapter des méthodologies de recensement et que chacun regarde ce qu'ils peuvent mettre sur la table et tout cela sera validé vendredi matin]i", indique Teva Rohfritsch.

Le Vice-président a convoqué les acteurs présents lundi (CGPME, MEDEF, Fédération des Banques, CCISM, SOFIDEP, DGAE, CPS, Fédération des commerçants…) pour une autre réunion, vendredi matin, avec les nouveaux recensements mis à jour avec une méthodologie commune, ainsi que les enveloppes que chaque acteur pourra débloquer, "i[il s'agira certainement de mobiliser les fonds que nous avons puisqu'il y a des dispositifs d'aides tout jeunes qui viennent d'être mis en place pour avoir une démarche allégée et spécial sinistrés, mais aussi que chaque organisation regarde de quelle manière elle pourrait accompagner, proposer des mesures. La CPS a été sollicitée pour le paiement des aides sociales notamment […] J'ai demandé à la CGPME et au MEDEF que chacun puisse regarder comment il peut accompagner ce mouvement, parce que la solidarité ce n'est pas que le Pays. On est sur de la solidarité économique.]i"

"La chambre est là pour accompagner tous les chefs d'entreprise qui ont subi des sinistres et des dégâts pour monter des dossiers d'aides que le pays peut accorder. Il y a des dispositifs qui seront arrêtés. Nous avons décidé d'une enveloppe maximale de 50 millions dégageables dès que les recensements seront finalisés et la commission qui devra statuer sur ces aides sera constituée", explique Stéphane Chin Loy.

"Nous avons fait nos propositions sur les différentes mesures d'accompagnement d'une part et d'autre part, l'éventuel fonds d'intervention de sauvegarde pour les PME et les emplois qui sont générés par ce secteur-là. C'est un aspect important, et nous avons vu un petit peu les différentes modalités. Ces demandes sont soumises à l'approbation du conseil des ministres, c'est sur cette partie qu'il faudra attendre l'arbitrage au niveau du gouvernement" indique Gille Yau, président de la fédération des commerçants de Polynésie française. "Les mesures d'accompagnement c'est me moratoire social et fiscal et pour les véhicules endommagés, sinistrés c'était ne pas payer les taxes de mise en circulation et la TVA et puis toutes la partie concernant les interventions au niveau des prêts d'aide au commerce existants déjà. Augmenter les dotations et l'intervention de la SOFIDEP sur les prêts de relance des entreprises. Et bien sûr le fonds de sauvegarde" poursuit-il.

Enfin, le vice-président a répondu positivement à la demande de la CGPME et du MEDEF de constituer un guichet unique pour les entreprises et les démarches concernant les inondations. En effet, les acteurs travaillent sur la mise en place d'un site unique avec plusieurs guichets qui faciliterait les démarches.

La priorité du Pays est de permettre la réouverture totale des entreprises locales "Nous examinerons tous les éléments d'aide sociale, d'aide fiscale et surtout ce qui me tient à cœur c'est que l'on puisse mobiliser les fonds pour une réouverture qu'il n'y ai pas de suspension économique après les intempéries, l'objectif c'est la réouverture. Certains ont déjà ré-ouvert mais très difficilement, tous nous soyons aussi solidaires que pour les particuliers, dans le monde économique il faut vite que ça démarre", explique Teva Rohfritsch.

Il rappelle néanmoins que ce n'est pas au Pays de se substituer aux assureurs, "nous ne sommes pas là pour indemniser. Le but de cette commission n'est pas de monter une indemnisation au sens où on peut l'entendre à l'échelle nationale. Nous sommes en train de mobiliser tous les moyens que nous avons à disposition pour aider à la reconstitution de l'outil économique faire en sorte que les entreprises puissent tourner à nouveau. Beaucoup d'entreprises sortent encore fragilement de cette période de crise, certaines sont encore en crise, il ne faudrait pas que ce soit le coup de grâce pour ces entreprises parce que derrière il y a des emplois. L'idée c'est que chaque franc investi dans ces aides serve à ceux qui en ont le plus besoin au moment le plus opportun et surtout à éviter les fermetures à cause des intempéries."

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Lundi 30 Janvier 2017 à 17:46 | Lu 1114 fois