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Il s’introduit chez une adolescente et s’exhibe devant elle


Il s’introduit chez une adolescente et s’exhibe devant elle
PAPEETE, le 30 juillet 2018 - A deux reprises, le prévenu s’était introduit dans le domicile familial de la victime, une adolescente de 17 ans. Poursuivi pour exhibition sexuelle et violation de domicile, l’homme a été condamné à un an de prison dont 6 mois avec sursis ce lundi lors de sa présentation en comparution immédiate.

Le 10 octobre 2017, une adolescente de 17 ans se présente à la gendarmerie de Papara afin de déposer une plainte. Accompagnée de ses parents, la jeune fille explique aux enquêteurs que la veille au soir, alors qu’elle venait de se coucher, elle a aperçu un individu dans son jardin. L’homme, à moitié nu, se masturbait devant sa fenêtre. Bien qu’il ait pris la fuite, l’adolescente est particulièrement choquée.

A peine quelques semaines après ces premiers faits, le père de la jeune fille retourne à la gendarmerie pour expliquer qu’il a surpris un individu dans son jardin. L’homme a de nouveau pris la fuite mais il a volé la casquette de l’adolescente en laissant la sienne. L’objet est immédiatement envoyé dans un laboratoire afin que l’on prélève l’ADN qui se trouve dessus. Les résultats, ensuite confirmés par une deuxième expertise, identifient le propriétaire de la casquette comme étant un homme déjà condamné pour exhibition. Le mis en cause est inscrit au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG.)


Pulsions sexuelles

Durant plusieurs semaines, l’homme est introuvable. Le 4 juillet dernier, il est finalement interpellé au domicile de son père chez lequel il réside fréquemment. Entendu par les enquêteurs, l’individu reconnaît les faits en expliquant qu’il a repéré la jeune fille à un arrêt de bus. Il l’a vu rentrer chez elle et l’a trouvée « jolie. »

Présenté en comparution immédiate ce lundi, le prévenu, condamné en 2004 pour des faits similaires, s’est montré très calme. Il a expliqué aux magistrats qu’il avait « rechuté » car il s’était séparé de son épouse, la mère de ses trois enfants.

L’expertise psychiatrique évoquée par les magistrats lors de l’audience n’a pas relevé de pathologie mais a établi des « perversions sexuelles anciennes » qui constituent une déviance.

Avant de requérir une peine mixte de 2 ans de prison dont un an avec sursis, le procureur de la République a évoqué le « risque de réitération » lié à la « gravité » et au « danger » que représentent le prévenu. Le représentant du ministère public a rappelé que l’homme avait des « antécédents anciens. »

Lors de sa plaidoirie, l’avocate du prévenu s’est référée à l’expertise psychiatrique pratiquée sur son client : « il obéit à des pulsions et quand celles-ci interviennent, il n’y a plus aucun raisonnement. Pendant des années, l’on n’avait plus entendu parler de lui. Les carences, notamment sexuelle et affective, l’ont conduit à reproduire ces faits. Pour la société, l’intérêt n’est pas de le mettre à Nuutania mais de le faire soigner par un psychiatre. »

Après en avoir délibéré, les magistrats ont condamné le prévenu à 12 mois de prison dont 6 avec sursis. L’homme aura également l’obligation de se faire soigner.


Rédigé par Garance Colbert le Lundi 30 Juillet 2018 à 16:57 | Lu 3684 fois