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Il réveille son ex et la menace au fusil de chasse : 2 ans ferme


Le tribunal a décerné un mandat de dépôt contre le prévenu pour la partie ferme de la peine, soit 2 ans.
Le tribunal a décerné un mandat de dépôt contre le prévenu pour la partie ferme de la peine, soit 2 ans.
PAPEETE, le 9 février 2017 - L'homme de 33 ans, éconduit car violent et jaloux, ne supportait pas la séparation. Il s'était introduit en pleine nuit chez son ex-concubine lundi dernier à Tipaerui, armé d'un fusil de chasse à canon scié. Il a été condamné ce jeudi en comparution immédiate et conduit en prison.

Trois ans de prison dont une année avec sursis, et 200 000 francs de dommages et intérêts. C'est la peine prononcée ce jeudi en comparution immédiate contre un homme de 33 ans, interpellé mercredi dernier par la DSP pour s'être introduit deux jours plus tôt au domicile de son ex-compagne, à 3 h du matin alors qu'elle dormait, une arme de chasse à la main.

Econduit il y a un mois par sa jeune copine de 22 ans après qu'elle ait découvert qu'il avait déjà fait l'objet d'une condamnation pour des violences conjugales, le tane qui devenait menaçant et agressif ne digérait pas cette rupture. Jaloux, il était allé l'espionner une première fois dans la nuit lundi dernier et l'avait aperçue endormie dans le canapé à côté d'un jeune homme de 15 ans. Effrayée par l'impulsivité et l'imprévisibilité de son ex, la victime avait en effet demandé à des amis de lui tenir compagnie chez elle pour ne pas se retrouver seule en cas d'intrusion.

Pensant de son côté qu'elle l'avait déjà remplacé, le trentenaire s'en était allé chercher un fusil de chasse, qu'il savait non chargé a t-il affirmé sans que cela puisse être vérifié, pour mieux revenir terroriser son ex un peu plus tard dans la nuit.

"Madame ne lui appartient pas"

Après avoir escaladé le portail, l'homme s'était introduit dans la maison par une fenêtre pour rejoindre ses futures victimes endormies dans le salon. Après avoir mis en joue et menacé de tuer l'adolescent qui se trouvait là, le tane avait retourné son arme vers la jeune femme, allant jusqu'à lui asséner un coup de crosse à la tête. Bilan : la peur d'une vie et 4 jours d'incapacité totale de travail (ITT). L'ex s'était finalement enfuit en voiture avant d'être interpellé sur son lieu de travail deux jours plus tard par la police, saisie d'une plainte de la victime.

Amateur de tir sportif, il a reconnu avoir "pété un câble" à l'audience du tribunal correctionnel mais n'a pas semblé prendre la mesure de sa violence patente envers les femmes. "Pourquoi s'est-elle séparée de vous ?", a interrogé le président à l'audience. "Elle ne voulait pas que je la frappe". "Cela me paraît-être une bonne explication, non ?", fait remarquer le magistrat. "Je l'ai juste giflé deux ou trois fois...", minimise le tane suscitant quelques regards gênés dans la salle. "Madame ne lui appartient pas, il faudrait qu'il le comprenne", a résumé d'un trait l'avocate de la victime.

Un mandat de dépôt pour Nuutania a été ordonné pour que la partie ferme de la peine, soit 2 ans, soit exécutée immédiatement. Il a interdiction d'entrer en contact avec la jeune femme, étudiante, à sa sortie de prison.

Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 9 Février 2017 à 23:51 | Lu 7524 fois