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"Il n'y a pas d’obligation de s’assurer pour les catastrophes naturelles en Polynésie"


PAPEETE, le 23 janvier 2017 - Contrairement à la métropole où les assurés versent automatiquement une cotisation à un fonds destiné aux catastrophes naturelles, en Polynésie cette garantie est volontaire et non obligatoire. Les assureurs la proposent mais l’assuré est libre de l’accepter ou non. Beaucoup d’assurés se garantissent pour l’essentiel, l’incendie et la responsabilité civile, faisant l’impasse sur le reste.

En métropole, c'est le préfet qui détermine l'état de catastrophe naturel. À partir de là, tous les assurés peuvent bénéficier d'une prise en charge grâce à la garantie "catastrophe naturelle". Alain Le Bris, président du Comité des sociétés d'assurance (Cosoda) explique : "En métropole Il y a une cotisation obligatoire sur tous les contrats ainsi tous les assurés sont couverts automatiquement en cas de catastrophe naturelle. Ils n’ont pas le choix, la garantie est souscrite et payée d’office sur tous les contrats sans possibilité de le refuser".

Il ajoute: "En Polynésie, ce n’est pas le cas il n'y a pas d’obligation et donc pas de garantie acquise d’office dans le cadre des catastrophes naturelles. Il appartient à chacun, en fonction de ce que propose son assurance et en fonction des risques qu’il souhaite couvrir d’ajouter ce type de garantie à son contrat".

Les différentes possibilités


En Polynésie es assureurs ne disposant pas de la couverture automatique catastrophe naturelle proposent de garantir un certain nombre d’évènements naturels. C’est d’abord la garantie tempête, ouragan, cyclone puis viennent les garanties tsunami et/ou tremblement de terre et/ou inondation et coulées de boue… Toutes ces garanties sont optionnelles et ne peuvent être rendues obligatoire pour les assurés, comme c’est le cas en France métropolitaine.

Jusqu'à ce week-end peu de personnes avaient imaginé de telles inondations à Papeete. Beaucoup de commerçants et de particuliers n’ont donc pas trouvé utile de payer en plus pour se couvrir pour le risque inondation et coulée de boue. "En 1998 il y avait eu beaucoup d'eau", se rappelle Alain Le Bris "mais il n'y avait eu qu'une ou deux rues inondées, notamment l’avenue Foch, et les conséquences n'avaient pas été ce qu'on voit aujourd'hui."

Dans le centre-ville de Papeete, il y quelques gros sinistres et un nombre important de plus petits dégâts un peu partout. Partout les assureurs garantissent ceux qui en font la demande, lorsque c'est possible. Par exemple les assureurs ne peuvent généralement pas couvrir des habitations qui sont en zone inconstructible.

Le fonds de calamité naturelle

Il n'y a pas de relation entre les assurances et le fonds des calamités naturelles qui est alimenté par le Pays. Ceci étant, Alain Le Bris, au titre de la Cosoda a demandé aux assureurs de recenser les assurés qui souhaitent faire une demande auprès Pays et de les aider à instruire leur dossier de demande.

Les démarches à faire auprès de son assurance

Il existe une dizaine d'assureurs en Polynésie, chacun propose des contrats spécifiques. Toutefois la démarche reste la même pour les assurés.

Prendre des photos avant de nettoyer ou de jeter les objets transmettre ces photos à son assureur avec un état de perte et les factures quand c’est possible, ce qui permettra d'accélérer le processus. Alain Le Bris, président du Comité des sociétés d'assurance (Cosoda) précise: "il va y avoir un très grand nombre de dossiers, les plus importants feront l’objet d’une visite d’un expert, les moins importants seront traités à partir des documents fournis". Les experts ne pourront pas se déplacer partout. D'où l'intérêt de fournir un dossier complet.

Dans un premier temps et sans attendre le chiffrage définitif, l’assureur pourra débloquer une provision pour permettre à l’assuré de racheter l’indispensable : Literie, frigo, gazinière etc.

Quelles démarches pour bénéficier du "fonds de secours"

Une indemnisation au titre des catastrophes naturelles, le fonds de secours, est possible comme l'a annoncé le ministre des Outre-mer. Cette indemnisation peut être attribuée aux particuliers, aux entreprises à caractère artisanal, aux exploitants agricoles et aux collectivités (communes et Pays) dont les biens ont été endommagés. La décision du ministère sera rendue au plus tard un mois après réception du dossier. Ce fonds n'a pas de limite. Pour pouvoir en bénéficier, contactez le tavana de votre commune.

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 23 Janvier 2017 à 15:21 | Lu 7462 fois
           



Commentaires

1.Posté par henata le 24/01/2017 03:08 | Alerter
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il est temps d'arrêter cette gabegie des finances de l'état , dans les autres territoires Français chacun paie cette cotisation et peut en bénéficier de droit, ici c'est la sauce pleureuse on attend toujours que le colonisateur nous arrose.., prenons nous en charge une fois pour toute, 300 francs par an et par contrat c'est une paille.

2.Posté par Jean pierreBeaulieu le 24/01/2017 07:49 | Alerter
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Henata Je n'aurais pas pu dire mieux, mais en Polynésie les assurances devant les risques que représentent les dépression tropicales et les cyclones, ils préfèrent faire payer des sommes astronomiques aux particuliers pour être assuré contre ces risques naturel, il serait temps que l'assemblée de Polynésie légifère sur ce sujet.

3.Posté par coco le 24/01/2017 07:52 | Alerter
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Il faut demander a l'ONU

4.Posté par coyote le 24/01/2017 15:48 | Alerter
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Une assurance cyclone, inondation ça va pas être 300 frs par mois...... Question de moyen, question de mentalité aussi.......Tu peux appliquer le même raisonnement à la Santé, combien de Polynésiens ont une mutuelle ? Et c'est pas l'Assemblée qui va légiférer sur le montant, les compagnies d'assurances c'est du domaine du privé......

5.Posté par emere cunning le 25/01/2017 08:06 | Alerter
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@ henata,
Parce que nous serions assez bêtes pour refuser d’être couverts en Catastrophes naturelles pour la modique prime de… 300 F ? Faut-il que vous soyez des pleureurs pour décrocher pareil tarif.
Au lieu de nous insulter, et si tu te demandais pourquoi ton "colonisateur" ne nous oblige plus à contribuer ET bénéficier de la solidarité nationale ? En vérité, nous étions une zone à risques qu’elle n’entend pas couvrir (et ça nous cause d’égalité réelle !). Les délégations locales de cies d’assurance nous proposent une garantie Tempête Ouragan Cyclone à des conditions et normes, primes et franchises d’autant plus INABORDABLES que le client insiste pour l’avoir. Et quand toutefois elles l’accordent, ça chicane encore à l’heure d’indemniser.

6.Posté par emere cunning le 25/01/2017 08:14 | Alerter
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@ henata (fin),
Malheureusement pour vous, la fréquence et l’ampleur de ce genre de dommages sont aujourd’hui beaucoup plus ruineuses pour l'Etat, comme un retour de bâton, si tu permets. Alors cé bon henata, les pleureurs professionnels que vous êtes sont gâtés et devraient se taire, and at least cesser de jouer les généreux en se payant le luxe de nous dénigrer.
Un conseil si vous êtes parvenus à la décrocher et que votre maison/commerce ont été sérieusement sinistrés, exigez le passage d’un expert ; c’est généralement acquis au contrat et vous évitera ces éternels pinaillages sur l’existant, la vétusté etc.

7.Posté par RAYMOND REDINGTON le 25/01/2017 13:39 | Alerter
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J'espère qu'il plaisante là le Directeur de Generali !!! Il dit que ce n'est pas obligatoire l'assurance Catastrophe Naturelle ? Mais c'est juste pas assuré par Generali, nous nous l'avons demandé et J'AI LE MAIL de l'agent de chez eux qui dit que ce n'est pas couvert par les assurances en PF. De la gueule de qui il se fout celui-là !!! Pardon ma grossièreté mais je n'en peux plus de ces magouilleurs et compagnie ! Et ça parait dans le journal tout souriant. C'est carrément une insulte à ceux qui se lève le matin pour faire un vrai métier. A vomir cet article.