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Hépatite B : se faire dépister pour être mieux soigné


L'hépatite B est un virus qui s'attaque aux cellules du foie et entraîne son inflammation. Cette maladie infectieuse est la plus commune des hépatites virales et la plus mortelle (par cirrhose ou cancer). C'est également la seule à posséder un vaccin.
L'hépatite B est un virus qui s'attaque aux cellules du foie et entraîne son inflammation. Cette maladie infectieuse est la plus commune des hépatites virales et la plus mortelle (par cirrhose ou cancer). C'est également la seule à posséder un vaccin.
PAPEETE, le 20 avril 2017. Le professeur Christophe Duvoux, spécialiste des maladies graves du foie, arrive au fenua dimanche. L'hépatite B "très fréquente" au fenua s'attaque aux cellules du foie et entraîne son inflammation.

Le professeur Christophe Duvoux de l’hôpital Henri Mondor sera en mission au fenua la semaine prochaine. Ce spécialiste est le principal correspondant du Centre hospitalier de Polynésie française pour la prise en charge des maladies graves du foie et en particulier les greffes hépatiques de patients polynésiens.

Dimanche, il rencontrera, à l'occasion d'une marche, les patients transplantés de Tahiti, qui sont réunis au sein de l'association Transhepate Tahiti, antenne locale de la fédération française, qui regroupe les malades et transplantés du foie. Lundi et mardi, il rencontrera aussi une cinquantaine de patients, greffés ou malades du foie. Contrairement à la greffe du rein, cette greffe ne peut pas se faire en Polynésie.
Le professeur Christophe Duvoux animera aussi deux conférences à l'attention des professionnels de la santé.

L'hépatite B est un virus qui s'attaque aux cellules du foie et entraîne son inflammation. En Polynésie française, l'hépatite B est "très fréquente" notamment car cette maladie est transmissible de la mère à l'enfant lors de l'accouchement. C'est pourquoi les enfants sont vaccinés au fenua dès la naissance depuis 1990. Les personnes nées avant 1990 sont donc susceptibles d'être porteurs de l'hépatite B même s'ils ne ressentent pas de symptômes.

Eric Beaugendre, médecin gastro-entérologue au CHPF, incite donc les personnes qui connaissent quelqu'un de leur entourage familial atteint de l'hépatite B à se faire dépister. L'hépatite B se transmet aussi lors de rapports sexuels non protégés mais aussi par l’intermédiaire de petites plaies ou d’objets de toilette piquants ou coupants (coupe-ongles, rasoirs, ciseaux, brosses à dents…).

Le médecin recommande donc que les personnes se fassent dépister en allant consulter leur médecin généraliste. Si la personne est infectée mais n'a pas développé de maladie, elle fera l'objet d'un suivi régulier par un professionnel de la santé afin de pouvoir être soigné si une maladie venait à se déclarer. Sans suivi, des cancers du foie notamment peuvent se développer. "Il ne faut pas rater le moment où le traitement peut être efficace et ainsi éviter les complications", souligne Eric Beaugendre.
Aujourd'hui, il y a 25 malades polynésiens vivants qui ont été greffés du foie.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 20 Avril 2017 à 14:20 | Lu 1243 fois