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Hao : première pierre de la ferme aquacole le 6 mai


Autorités de l'Etat, de l'armée et de la commune sur le site du centre de stockage provisoire des déchets industriels à Hao (Photo Facebook commune de Hao).
Autorités de l'Etat, de l'armée et de la commune sur le site du centre de stockage provisoire des déchets industriels à Hao (Photo Facebook commune de Hao).
HAO, le 1er avril 2015. Wang Cheng, président de la société Tian Rui et de Tahiti Nui Ocean Foods, promoteur du projet de ferme aquacole sur l'atoll de Hao, a été reçu, mardi après-midi, par le Président Edouard Fritch et le gouvernement. Le P-dg de Tahiti Nui Ocean Foods est à Tahiti pour faire le point de l’avancée des plans des bâtiments qui devront être construits sur l'atoll et du calendrier lié au dépôt du permis de construire. Lors de cette rencontre avec le gouvernement polynésien, Wang Cheng a proposé qu'une cérémonie d’inauguration soit organisée le 6 mai prochain, à Hao.

Mais pour bâtir ces hangars, il faut aussi que le promoteur de ce projet puisse bénéficier de parcelles totalement dégagées des pollutions industrielles laissées sur place par l'armée depuis la fin des années 1990. Or, à Hao depuis quelques semaines, ça coince sérieusement sur l'installation d'un centre de stockage provisoire destiné à recevoir 21 000 tonnes de terres polluées. Ces 21 000 de terres polluées aux métaux lourds doivent en effet être déplacées des parcelles destinées à l'implantation du projet aquacole vers un centre de stockage en cours d'installation sur des propriétés privées, louées par l'armée. Une solution provisoire concernant des déchets industriels que la très grande majorité de la population préférerait voir quitter tout simplement l'atoll.

Une réunion publique en présence des autorités de l'Etat et de l'armée était organisée ce mardi soir par la commune de Hao, une centaine d'habitants y assistait. La réunion s'est déroulée dans le calme, hormis une poignée de personnes plus virulentes. "L'idée pour moi c'est qu'il y ait vraiment plus de transparence sur ce qui se passe sur l'atoll. Les travaux d'installation du centre de stockage provisoire des déchets sont suspendus pour l'instant. Le temps que nous puissions informer très précisément les propriétaires concernés de ce qui est effectué sur leurs terres" explique Théodore Tuahine, le maire de Hao. Au moins six propriétaires de ces parcelles louées par l'armée ont été identifiés, certains résident à Tahiti et recevront la visite du tavana et d'une délégation pour bien expliciter les opérations en cours. D'autres réunions publiques sont prévues à Hao en juin, en septembre, octobre et décembre prochain.


Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 1 Avril 2015 à 15:59 | Lu 1462 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tôt of le 01/04/2015 17:11 | Alerter
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Une question aux journalistes : pourquoi ne faites vous aucun article sur la pollution des fermes aquacoles? Car on a des exemples très precis (Norvège) de l'état de la mer après. Alors dans un lagon, il y a de quoi se poser de sérieuses questions. Les chinois viennent polluer notre terre à leurs profits exclusifs! Non ? Que va t on y gagner?

2.Posté par uwe le 02/04/2015 09:33 | Alerter
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Aquaculture#Impact_environnemental


3.Posté par TAAHOA le 02/04/2015 13:15 | Alerter
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Avec tous les problèmes qu'ils rencontrent, les Chinois iront voir ailleurs. Et tant pis pour nous et pour ceux qui cherchent du travail.

4.Posté par happy feet le 03/04/2015 14:37 | Alerter
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Je n'aimerai pas manger de ces fruits et légumes issus d'une terre polluée de métaux lourds ,voire de déchets nucléaires hautement radioactifs , et juste déplacée un peu plus loin du site voué à l'agriculture en question !!!!!
A qui seront destinées ces récoltes ? A l'exportation où aux Polynésiens ?
Aura -t-on alors le label de la provenance de ces récoltes , comme sur chaque pomme , orange etc provenant de l'extérieur du Fenua ? A ce propos , quelle stupidité que d'afficher une étiquette sur chaque fruit ! N'est-ce-pas une perte de temps , d'argent , de pollution supplémentaire (vu la colle utilisée pour chaque étiquette ) et au final un coût supplémentaire pour le consommateur ? C'est à nous de dire non à ces pratiques , mais je crois que peu de gens se posent la question , tellement ça parait naturel d'avoir une étiquette apposée sur chaque fruit importé ....
La Polynésie regorge de sites propices à une agriculture saine et on ne trouve pas mieux que Hao et demain Moruroa ?
Très très louche comme idée , faudrait peut-être alerter les virulents écologistes qui ont du poids ........!