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Grèves des pompiers : le groupe Taoheraa demande la démission de la ministre du Tourisme


PAPEETE, 23 mai 2017 - Ce mardi, les élus étaient rassemblés en séance plénière à l'assemblée. Une seule question a été posée au gouvernement : celle de Sandra Levy Agami, élue Tahoeraa Huiraatira à la ministre du Tourisme, Nicole Bouteau. L'élue orange est revenue sur la grève des pompiers des aéroports territoriaux et de l'aéroport de Tahiti-Faa'a.

C'est sur son fond de polémique que c'est ouvert, ce mardi, la séance plénière de l'assemblée. Lors des questions au gouvernement, l'élue du groupe Tahoeraa Huiraatira, Sandra Levy Agami a adressé une question à la ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, concernant la grève des pompiers dans les aéroports. Après un premier mouvement déclenché le lundi 15 mai par les pompiers de l'aéroport international, les pompiers des aéroports du Pays se sont eux aussi mis en grève. Vendredi soir, un accord a été trouvé pour les pompiers de la Direction de l'avion civile de Polynésie française (DACPF) et la grève a été levée. En revanche, le mouvement social continue à l'aéroport de Tahiti-Faa'a.

Dans sa question, Sandra Levy Agami a attaqué de plein fouet la ministre du Tourisme en faisant référence à son compagnon, Gérard Barff. Ce dernier est délégué syndical de CSTP-FO, syndicat des pompiers de l'aviation civile. "[…] On a appris par Tahiti Today et par des images de Polynésie 1ère que l'un des meneurs de cette grève n'est autre que votre époux Madame la Ministre?", a déclaré l'élue orange.

Après avoir énuméré les différents préjudices de cette grève sur l'économie du Pays, les touristes mais aussi la vie de tous les jours des locaux et principalement des gens des îles, l'élue orange a demandé la démission de Nicole Bouteau. "Et compte tenu du fait que vous êtes restée muette durant toute cette semaine de blocages, nous estimons que vous avez fait passer votre position personnelle avant les intérêts du Pays."

Nicole Bouteau, ministre du Tourisme, était absente de l'assemblée ce mardi, c’est Edouard Fritch qui a pris la parole pour répondre. "Madame la représentante, nous avons bien compris que la motivation principale de votre question était de chercher à mettre la ministre du Tourisme en porte-à-faux au seul fait que son compagnon est responsable syndical chez les pompiers des aérodromes du Pays. C’est assez mesquin comme attitude."

Il a ajouté : "Ce que j’aurai aimé, c’est que vous-même et votre groupe, ayez pris une position publique pour condamner ces grèves et les effets économiques qu’elles engendrent. Vous qui êtes si prompt à dire que tout va mal dans notre Pays, vous êtes restés bien silencieux, peut-être parce que la situation difficile était de nature à vous satisfaire d’un point de vue politique."

Après cet échange cordial, les élus de l'assemblée de la Polynésie française ont continué leurs travaux.

Rédigé par Amelie David le Mardi 23 Mai 2017 à 15:06 | Lu 16618 fois