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Grève Air Tahiti : D'autres sociétés pourraient être sollicitées à rejoindre le mouvement


FAAA, le 19/05/2016 - La grève générale à Air Tahiti se poursuit, les négociations avec la direction reprendront ce jeudi après-midi. Si aucun accord n'est trouvé, le mouvement pourrait se durcir les jours prochains, assurent les syndicalistes. Dans les archipels éloignés, le mouvement aussi se poursuit.

Les négociations entre la direction et les différentes organisations syndicales reprendront ce jeudi après-midi à 15 heures. Et les espoirs sont minces pour espérer une issue favorable à l'issue de cette énième rencontre.

Lors de son intervention devant les médias, hier mercredi, le ministre du tourisme Jean-Christophe Bouissou appellait à l'apaisement de ce conflit social et à ce que chaque partie trouve un consensus. Une intervention qui n'a pas été du goût des syndicalistes. "J'ai l'impression que le Pays soutient la direction", précise Lucie Tiffenat, secrétaire générale de Otahi.

Depuis la mise en place de ce mouvement de grève, plusieurs vols ont été annulés ou retardés, même si on a l'impression que ce n'est pas le cas en regardant les écrans installés dans le hall de l'aéroport. "Ils ont annulé beaucoup de vols, mais c'est pour éviter que l'on sache que le mouvement est assez dur", précise Titaina Viriamu, secrétaire général du syndicat autonome du personnel navigant commercial. "Tous les soirs, ils arrangent leurs vols et ils créent une nouvelle programmation de vols. Donc ils mettent des vols supplémentaires ou des vols charters en plus. Ils font croire qu'il n'y a pas d'incidence."

Ce jeudi, sept vols charters en direction de Bora Bora sont programmés par la compagnie aérienne, pour transporter un groupe de 500 touristes américains. Et pour effectuer ces liaisons, la direction aurait sollicité ses PNC en CDD, selon Titaina Viriamu. "Nous en avons trois dont un qui date depuis 2010. On a appris aussi que la direction essaye de toucher à leur repos, parce que normalement on a deux jours de repos et ils essayent de réduire cela à un jour. Ils démontrent bien là leur mauvaise volonté à respecter le repos du personnel navigant", assure la représentante du personnel navigant commercial.

"Ils vont nous coller sur le dos le problème des touristes. J'ai pitié de ces touristes mais est-ce que la direction est consciente du mal qu'elle fait. Ce ne sont pas uniquement les grévistes, c'est un droit qu'on exerce. Donc c'est à la direction aussi à pallier à ce problème pour éviter ce genre de désagrément, ce n'est pas la faute des salariés qui sont en grève", explique Lucie Tiffenat.

Dans les îles, le mouvement continue avec le SAPAI et le SATA, deux syndicats représentants le personnel au sol des archipels éloignés et de Tahiti. Sur Bora Bora, la navette de la compagnie a arrêté ses rotations depuis mardi. "Ils affrètent des prestataires. Je ne sais pas comment cela va marcher avec les assurances puisqu'il y a une assurance spécifique pour transporter les passagers", souligne Titaina Viriamu.

Aux Australes, aux Tuamotu et aux Gambiers, les adhérents au SAPAI se sentent oubliés. "Je ne lèverai pas ma grève s'ils n'annulent pas le plan social", déclare Michel Toomaru, secrétaire général du SAPAI, et de poursuivre, "il n'y a pas eu d'études sur les conséquences que pourra apporter ce plan social".

Selon Lucie Tiffenat, de Otahi, le personnel des îles représenterait une charge de 60 millions pour la compagnie, "alors que la subvention du Pays s'élève à 180 millions de francs".

Si pour les vols domestiques dans les îles éloignées, les grévistes ne bougent pas leur petit doigt. Par contre, pour les évasans, la règle est claire. "J'ai demandé à mes agents de faire en sorte que les évasans se fassent malgré le mouvement. On reste humain avant tout", affirme Michel Toomaru, secrétaire général du SAPAI, qui déposera d'ailleurs un recours contre la direction si elle venait à ne pas payer les jours de grève.

Aux Marquises, le mouvement ne serait pas vraiment suivi. "Je sais que certains marquisiens ont eu des pressions de la part de la direction, en disant que s'ils continuaient à faire la grève, ils perdront leurs congés…", assure la représentante des PNC.

Si aucune issue favorable n'est trouvée d'ici là, les syndicalistes ont affirmé ce jeudi matin que le mouvement pouvait se durcir dans les prochains jours. "Air Tahiti n'est pas toute seule, nous sommes implantés dans d'autres sociétés aux alentours sur l'aéroport", prévient Lucie Tiffenat.

Qu'adviendra-t-il de ce mouvement de grève ? Est-ce qu'une solution pourra être trouvée ? Si ni la direction ou ni les syndicalistes ne baissent les armes, le conflit durera encore plusieurs jours et les acteurs touristiques observent attentivement l'avancée des négociations, car il en va de leur survie.

le Jeudi 19 Mai 2016 à 11:49 | Lu 6387 fois
           



Commentaires

1.Posté par simone grand le 19/05/2016 12:45 | Alerter
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négocier avec un repris de justice casseur, quelle insulte au mérite et au travail.

2.Posté par TOM le 19/05/2016 17:15 | Alerter
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Une bonne dictature et les syndicats dehors, voilà ce qu'il faut !!! Vous méritez un bon coup de pied où je pense !

3.Posté par fiu des raleurs le 19/05/2016 17:31 | Alerter
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Mais c'est pas vrai cette Lucie Tiffenat , elle dit vraiment que de la m...e !!!
Et c'est elle la représentante syndicale !!!! et ben ca craint!!!
Faut arrêter, les fautifs de toute cette farce c'est vous les employés qui suivaient comme des toutou sans cerveau ces ignorants, frustré qui se sentent pour une fois important !!!
Et en plus c'est quoi cette balgue de deux jours de repos après un vol vers BORA, et ben ca va pas trop dure le travial là !!!
Et ces pauvres CDD obligé de bossé pour ces branleurs qui ont des CDI !!!! FIU !!!!!!

4.Posté par Mathius le 19/05/2016 17:34 | Alerter
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Quel honte le syndicalisme dans ce pays, de vrais colonialistes que Oscar Temaru ne dénonce pas ã l'ONU pourquoi?

5.Posté par OTIA le 20/05/2016 06:36 | Alerter
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Il travaillait à EDT avant ,il s'est fait viré par le PDG actuel d'Air Tahiti qui à l'époque était PDG d'EDT...

6.Posté par Popoti le 20/05/2016 06:47 | Alerter
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Bien sûr que les jours de grève ne seront pas payés, ce serait trop facile déjà que la Compagnie perd 30 millions par jour, sans compter l'effet néfaste sur la clientèle internationale et l'incidence pécuniaire sur la population des îles qui vivent du tourisme.

7.Posté par Alex Durond le 20/05/2016 06:55 | Alerter
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Vous n'en avez pas marre vous, qui gagnez honnêtement votre vie en travaillant dur, de voir ces syndicalistes verreux dont le seul souci est d'exister, casser l'économie du Pays? Vous n'avez pas honte, vous les travailleurs nantis "représentants" du personnel, de vous laisser corrompre par des syndicalistes condamnés par la justice? Jusque où on se laissera faire par ces personnes au comportement de voyous qui en sont réduits à de telles entrprises de démolition juste pour exister?
Il est temps paha de montrer les dents

8.Posté par simone grand le 20/05/2016 10:18 | Alerter
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La grève s'étend, Air Tahiti n'est qu'un prétexte pour prouver que sans le leader orange, c'est le chaos.

Au pays et aux entreprises de porter plainte pour sabotage économique.

9.Posté par taramea le 20/05/2016 10:39 | Alerter
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çà se voit que le Toomaru ne connait rien au syndicalisme, lorsqu'il dit " je ferai un recours au tribunal si Air Tahiti ne paie pas les jours de grève. Copain, où tu as vu qu'il faut payer les jours où vous n'avez pas travaillé, tu es gonflé le mec. Vous êtes tous des UMARA, il y en a qui cherche du travail et vous en avez un, et pas content. A HAERE I RAPAE

10.Posté par gaston le 20/05/2016 10:56 | Alerter
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Incroyable l’état finance des fouteurs de merde .Pour quand le changement total du code du travail et l’arrêt du financement
des centrales syndicales .tant qu'il n'y aura pas de grosses reformes l'emploi ne repartira pas .Pour la France de même un jour sa sera une guerre civile a cause du laxisme et la connerie humaine ,et le socialisme qui a gangréné l'économie .

11.Posté par Mathius le 20/05/2016 11:43 | Alerter
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Que les îliens se révoltent contre les nantis des compagnies aériennes qui les prennent en otages pour des arguments politiques. Il faut que les îliens fassent un barrage devant les maisons des grévistes en les interdisant de rentrer chez eux. h

12.Posté par PAT le 20/05/2016 11:58 | Alerter
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Je pense souvent comme vous concernant les syndicats du pays mais il ne faut pas oublier les personnels, les employés de Air Tahiti qui sont dans les iles corvéables à merci. Le mouvement prends naissance dans les archipels éloignes comme ua-pou ou ua-huka ou pour des amplitudes de 5 heures à l’aéroport les agents ne sont payes que 3 heures Les 2 heures entre les deux vols ne sont pas payées .Normal? pas moyen de redescendre ou avoir un second boulot avec des horaires pareils. Les agents ne dispose même pas de temps pour vendre des billets l'agence n'ouvre que 2 heures par jours quatre jour par semaine. Et Joel Allain ancien d'EDT qui fout la merde en ne voulant rien négocier; lui il est là pour une seule chose, virer du monde et toucher sa commission. Merci aux autres du monde aérien d'aider le SAPAI.

13.Posté par lebororo le 20/05/2016 13:13 | Alerter
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La Polynésie dégénère aussi...
Le syndicalisme au début était propre mais maintenant ce sont eux les dirigeants...
Revenons à la liberté du travail.

14.Posté par simone grand le 20/05/2016 19:00 | Alerter
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Les syndicalistes ont montré leur compétence à la CPS, donnons leur la direction de toutes les entreprises et du pays tant qu'on y est ou arrêtons de les financer pour nous nuire à l'aise