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Google Play : Edouard Fritch demande la reconnaissance de la Polynésie


Le président Fritch demande à Google la possibilité, depuis la Polynésie française, d’acheter et de vendre des applications payantes via la plate-forme Google Play, sur Android.
Le président Fritch demande à Google la possibilité, depuis la Polynésie française, d’acheter et de vendre des applications payantes via la plate-forme Google Play, sur Android.
PAPEETE, 29 décembre 2016 - Par un courrier adressé à Google France, mercredi, le président Fritch demande à ce que le plan d’adressage IP de Polynésie française soit référencé par le géant de l’internet sur sa plate-forme de téléchargement Google Play.

Un tel référencement permettrait aux mobinautes polynésiens utilisant le système d’exploitation Android – c’est-à-dire tous les propriétaires de smartphones ou tablettes autres que ceux de marque Apple de télécharger les applications payantes ou celles proposant des achats intégrés sur la plateforme Google Play.

Actuellement, cette fonctionnalité n’est possible que par le biais d’une connexion internet via VPN (Virtual Private Network), d’accès difficile pour le commun des utilisateurs d'internet.
Conscient de ce problème et soucieux de débloquer tous les freins qui pourraient empêcher le développement du numérique en Polynésie, le ministre de l'économie numérique Teva Rohfritsch a adressé une demande au Président Edouard Fritch afin que celui-ci intervienne auprès de la direction de Google. Un courrier signé du Président de la Polynésie française a été adressé ce mercredi 28 décembre à Nick Leeder, le directeur général de Google France"Certains internautes polynésiens ne peuvent accéder à des applications développées en Polynésie à partir de la plate-forme de téléchargement Google Play, pour Android", relève Edouard Fritch. "Notre Pays, bien qu’étant une collectivité ultramarine française, ne fait pas partie des pays pouvant accéder aux applications payantes mises en ligne sur votre plate-forme. Ainsi, des applications comme Tahiti Kiosque ou Viber ne sont accessibles que par des moyens détournés (…)", détaille aussi Edouard Fritch. "Conscient des effets que ces verrous techniques peuvent avoir sur le développement des usages numériques en Polynésie française, je souhaiterais que notre collectivité puisse désormais apparaître dans la liste des pays autorisant la mise à disposition de solutions et applications payantes".

Ce référencement permettrait d'ouvrir de nouvelles perspectives économiques aux commerçants polynésiens souhaitant vendre des services via une application disponible sur Google Play. Car, si on ne peut pas consommer de services payants via Google Play depuis la Polynésie française, on ne peut pas non plus en vendre, pour les mêmes raisons. Parmi nos voisins du Pacifique, seules la Nouvelle Zélande et l'Australie ont obtenu leur inscription sur la liste des marchands possibles via Google Play.

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Par défaut, la plate-forme Google Play bloque le téléchargement des applications payantes ou proposant des fonctionnalités marchandes. Un déblocage est ensuite possible au coup par coup, sur demande, par le biais du référencement de plages d’adresses IP utilisées par le commerçant ou l'utilisateur. Chaque pays du monde est associé à des plages d’adresses IP. Pour l’instant, celles utilisées en Polynésie française ne sont pas reconnues par Google Play.

Cela pourrait changer après la demande officielle faite par le chef de l’exécutif polynésien. Mais rien n’oblige Google à donner suite.
courrier_google.pdf Courrier-Google.pdf  (4.15 Mo)

Rédigé par JPV le Jeudi 29 Décembre 2016 à 14:59 | Lu 8118 fois